Accueil
RCF ​Encyclique sur la fraternité : un antidote face aux crises
Partager

​Encyclique sur la fraternité : un antidote face aux crises

Un article rédigé par Antoine Bellier - RCF,  -  Modifié le 8 octobre 2020
L'Invité de la Matinale ​Encyclique sur la fraternité : un antidote face aux crises
Le pape François a publié ce dimanche "Fratelli tutti", une encyclique qui appelle à l'amitié sociale et à la fraternité.

Le pape François vient de publier une nouvelle encyclique sur la fraternité, intitulée "Fratelli tutti". Tout au long de ses 90 pages et de ses 8 chapitres, le pape François appelle à une amitié sociale. François Euvé, prêtre jésuite, théologien et rédacteur en chef de la revue Etudes, analyse ce nouvel ouvrage.

Le pape François part d’un constat assez sombre de la société, observant que "plus les contacts s’établissent, plus on se trouve isolé". Au-delà d’un défaut, "c’est un défi de faire en sorte que l’augmentation de ces communications correspondent à plus de solidarité", commente François Euvé. Dès le début de l’encyclique, le pape se référe à Saint-François d’Assise. Une perspective dans laquelle "la fraternité est fondamentale"

Une encyclique aux dimensions politiques

L’encyclique va plus loin que de penser la fraternité au sens général. Cette fraternité doit adopter une dimension politique. "C’est une encyclique sociale mais qui a une forte action politique. Le christiannisme a des choses à dire à la société sur la politique" explique François Euvé. "Il y a un rapprochement entre le personnel et le politique. La fraternité a un impact sur la vie de la société”, ajoute-t-il avant de conclure : "on a besoin d’institutions qui expriment cette solidarité".

Toutefois, il ne faut pas oublier "l’importance du niveau local, de l’ancrage, mais aussi d’un espace de co-responsabilité. N’attendons pas tout du sommet. Chacun à sa place dans la vie et la société", explique François Euvé

Une vision positive de l'humain

C’est à travers cette logique que le deuxième chapitre de l’encyclique est consacré à l’étranger. "C’est vraiment l'insistance sur la notion de bien commun universel qui est marquée ici. Il ne peut y avoir de développement que si tous participent à ce développement", commente François Euvé. "L’idée d’une construction d’identité comme fermée est une illusion", selon le père jésuite. Le pape François adopte "une vision positive de l’humain qui présuppose un intérêt pour le dialogue", sans être naïf. 

Mais cette vision de l’universalité ne nie pas les particularités. "Il ne peut y avoir d’unité sans pluralité", assure François Euvé. Et "il faut accepter la confrontation et le désaccord, mais avec cette espérance que ce n’est pas le dernier mot"

Des rencontres qui peuvent se vivre entre religions

"On a le sentiment que les religions sont plurielles et opposées entre elles". Mais selon François Euvé, l’encyclique montre que "même dans les religions, une fraternité est possible". "Le dialogue permet de constituer une humanité", conclut-il.

Cet article vous a plu ?
partager le lien ...

©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
L'Invité de la Matinale

RCF vit grâce à vos dons

RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation  de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

  • Ce don ne me coûte que 0.00 € après déduction fiscale

  • 80

    Ce don ne me coûte que 27.20 € après déduction fiscale

  • 100

    Ce don ne me coûte que 34.00 € après déduction fiscale

Faire un don