Après deux semaines d’affrontements violents au sein d’Abidjan, la capitale ivoirienne, Laurent Gbagbo était finalement arrêté le 11 avril 2011, lors d’un assaut contre la résidence présidentielle, par les forces militaires fidèles à Alassane Ouattara, le nouveau président, récemment élu à l’époque. Une opération appuyée par les soldats français de l’opération Licorne.
Laurent Gbabgo est alors retenu à l’hôtel du Golfe, le QG d’Alassane Ouattara, puis transféré dans le nord de la Côte d’Ivoire. C’est finalement en octobre 2011, qu’un enquêteur de la Cour Pénale Internationale est autorisé à enquêter sur la vague de violence de la crise post-électorale. Les investigations retiendront finalement quatre chefs de crimes contre l’humanité à l’encontre de l’ancien président ivoirien : viols, meurtres, tentatives de meurtres et persécutions.
Des crimes que l’ancien chef de l’Etat aurait ordonnés au lendemain de sa défaite à l’élection présidentielle de 2010, contre Alassane Ouattara. Après ce scrutin, ce sont pas moins de 3 000 personnes qui auraient péri selon le bilan des Nations-Unies. Le 23 novembre 2011, un mandat d’arrêt de la CPI est finalement remis à Laurent Gbagbo. Un mois plus tard, il comparaît à La Haye lors d’une audience préliminaire.
Mais suite à un procès mal préparé, par l’accusation, il faudra attendre juin 2014 pour que les charges retenues contre Laurent Gbagbo soient finalement confirmées. En octobre 2014, Charles Blé-Goudé est à son tour arrêté. Il est aujourd’hui co-accusé de l’ancien président, accusé d’avoir orchestré pour ce dernier la vague de répression après l’élection. Quant à Simone Gbagbo, la femme de l’ex-président, elle a écopé l’an dernier d’une peine de 20 ans de prison. C’est la première fois que la Cour Pénale Internationale (CPI) de La Haye juge un ex-chef d’Etat. Ses militants, toujours nombreux, continuent de dénoncer un procès politique, fomenté par les gagnants de l'élection présidentielle de 2010.
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