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Briser les tabous sur la schizophrénie

Briser les tabous sur la schizophrénie

RCF, le 18 mars 2024  -  Modifié le 18 mars 2024
Pour bien comprendre Pour bien comprendre... La semaine de la schizophrénie

La schizophrénie touche environ 24 millions de personnes dans le monde. Du 18 au 23 mars ont lieu les 21e journées de la schizophrénie. Cette maladie mentale reste mal connue et entraîne une stigmatisation des patients. Les clichés compliquent la prise en charge et les soins. 

Crédit photo :  Martin Bertrand / Hans Lucas. Crédit photo : Martin Bertrand / Hans Lucas.

660 000 personnes sont atteintes par la schizophrénie en France, une sur 300 dans le monde selon l’Organisation mondiale de la santé. Les hommes sont plus touchés que les femmes. La schizophrénie fait partie des maladies mentales priorisée par l’OMS, or cette pathologie fait peur et reste méconnue du grand public.  
Du 18 au 23 mars ont lieu les 21e journées de la schizophrénie pour mieux faire connaître la maladie et ses traitements. 
"La schizophrénie est une maladie mentale qui affecte la pensée, les sentiments, les émotions comme les perceptions et les comportements des personnes", indique Céline Aimetti, directrice du développement au sein de l’association Positive Minders.

Les clichés sur la maladie à l'opposé de la réalité

Les personnes atteintes de schizophrénie sont très souvent victimes d’une forte stigmatisation, qui peut entraîner une exclusion sociale. "Dans 80 % des cas, le mot schizophrénie est utilisé en dehors du contexte médical ou sanitaire, dans un cadre politique, culturel ou dans le divertissement. Mais pas du tout pour qu’il veut dire. Les perceptions du grand public sont à l’opposé de la réalité. Les troubles sont loin du dédoublement de la personnalité." souligne Céline Aimetti. Il y a plusieurs formes de schizophrénie et avec les traitements, on peut vivre avec cette maladie, mais la discrimination et la stigmatisation ne facilitent pas l’accès aux soins ni la prise en charge.

La France à la traine ? 

"Au Japon, dans les années 2000, la schizophrénie a été renommée en 'maladie de la perte de la coordination ou troubles de l’intégration'. Cela a permis d’améliorer la prise en charge, en deux ans, on a informé deux fois plus de patients sur leur maladie" précise Céline Aimetti, pour qui "les politiques publiques en France traînent". Depuis quelques mois, les acteurs associatifs se mobilisent pour faire de la santé mentale la grande cause 2025.
 

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©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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