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Après Ciarán, du bois à exploiter localement en pays de Brest

Un article rédigé par Ronan Le Coz - RCF Bretagne, le 26 février 2024 - Modifié le 27 février 2024

Après la tempête Ciarán, des milliers d'arbres se sont retrouvés à terre dans le Finistère... Se pose maintenant la question de leur exploitation. Et peut-être de construire une vraie filière de valorisation locale du bois?

A Dirinon, beaucoup d'abres tombés pendant le passage de Ciarán pourront être exploités - © Ronan Le CozA Dirinon, beaucoup d'abres tombés pendant le passage de Ciarán pourront être exploités - © Ronan Le Coz

Développer la filière bois dans le Finistère, c’est un travail mené depuis quelques années par le Pays de Brest, avec l'Office national des forêts, le Centre régional de la propriété forestière et les groupements professionnels Fransylva et Fibois. Et, paradoxalement, la tempête Ciarán va peut-être représenter une opportunité pour atteindre cet objectif... Mais il faut d'abord sensibiliser les communes et surtout les propriétaires forestiers, qui sont plus de 8 000 en pays de Brest !

Changer les habitudes

« C'est en partie un accélérateur... », reconnaît Erwan Burel, chargé de mission sur l’économie et la filière forêt/bois en Pays de Brest. « On a commencé par lancer quelques remontées au 103 communes du Pays de Brest pour essayer de mettre de côté et valoriser des arbres tombés pendant la tempête en bois d’œuvre. On les recense depuis la mi-janvier. On a à peu près un millier d'arbres qui sont cartographiés aujourd'hui. Notre sujet du moment, c'est de voir comment on peut commercialiser et exploiter ces arbres. »

L’objectif dans le pays de Brest est de développer l’usage de bois œuvre pour la construction et le mobilier au niveau local, et tant qu’à faire de le faire avec du bois local… Car ce n'est pas automatique, notamment pour le mobilier d'extérieur, souvent commandé par les communes sur catalogue. « L'économie de marché fait qu'on a une ressource qui parfois part hors de Bretagne et qui revient dans notre région après avoir été transformée dans une autre région. Et c’est le cas, alors qu’on a les outils de production ici, pour faire en sorte que le produit soit transformé localement et faire tourner les entreprises locales avec un produit de qualité en local », explique Fanch Sallic, qui dirige la scierie de Cornouaille à Plogonnec.

Faire tourner les entreprises locales avec un produit de qualité en local !

Des initiatives locales

Certaines communes ont déjà pris des initiatives pour valoriser ce bois en circuit court ! C'est le cas à Dirinon, près de Brest, où la commune utilise actuellement du bois d’arbres tombés pendant la tempête pour créer une aire de jeu et végétaliser l'école communale. « La tempête a été pour nous, au-delà du premier coup de masse, quelque chose qu'on a choisi de transformer en opportunité puisqu’on s'est retrouvé avec un volume de bois exploitable qui était relativement intéressant », raconte Mael Peden, adjoint au maire de Dirinon, en charge de la voirie et de l'environnement.

« Cela nous a permis d'imaginer des modules qu'on pourrait mettre en œuvre avec notre bois local. On a décapé les enrobés existants qu'on a remplacés par un lit de copeaux relativement épais qui pourra accueillir des jeux. Au milieu de ce parterre de copeaux, on a disposé des troncs d'arbres qui vont servir de modules de déplacement pour les enfants et qui vont à terme être entourés de bancs rustiques qu'on va concevoir par nos propres moyens, avec les services techniques de la commune. Cela nous a permis de nous rendre compte que, là, on avait peut-être un peu mis le doigt dans un engrenage. À terme, on imagine valoriser au mieux le bois qu'on a sur notre commune. Ce n’est pas quelque chose qu'on faisait de façon habituelle ou instinctive. »

Mael Peden devant l'aire de jeu en construction à l'école de Dirinon - © Ronan Le Coz
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