Antidouleurs : l'ANSM invite à rester vigilant face à la hausse du nombre de décès
2019 - The GuardianA la différence des autres antalgiques (paracétamol, aspirine...) les opioïdes peuvent entraîner une forte dépendance. Avec un risque supplémentaire, une surdose peut provoquer la mort par arrêt respiratoire.
L'Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM) révèle une augmentation de la consommation des antalgiques opioïdes en France.
Trois fois plus de prescriptions
D'après les données de l'assurance maladie, près de 10 millions de français ont eu une prescription d'antalgique opioïde en 2015, et la prescription d'opioïdes forts a augmenté de 150% entre 2006 et 2017.
L'ANSM indique dans son rapport une augmentation du mésusage, ainsi que des intoxications et des décès liés à l'utilisation des antalgiques opioïdes en France.
Trois fois plus d'hospitalisations et de décès en 15 ans
Le nombre d’hospitalisations a augmenté de 167% depuis 2000. Le nombre de décès a augmenté de 146% entre 2000 et 2015. Désormais, 4 personnes meurent chaque semaine d'une surdose d'antidouleur opioïde en France.
"Nous voyons des patients qui peuvent prendre jusqu’à 50 ou 60 comprimés par jour, là où il ne faudrait pas excéder 6 ou 8 comprimés" Indique le Professeur Nicolas Authier, chef du service de pharmacologie médicale du CHU de Clermont-Ferrand.
L'ANSM rappelle donc l'enjeu de sécuriser au mieux l'utilisation des antalgiques opioïdes sans restreindre leur accès aux patients qui en ont besoin.
