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Accalmie sur les marchés financiers mondiaux

RCF,  - Modifié le 8 février 2018
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La tempête qu’ont connue les marchés financiers mondiaux en début de semaine semble calmée… Lundi, l’indice Dow Jones de la bourse de New York avait connu sa pire baisse en valeur absolue de son histoire. Mais elle partait de très haut, après plus d’un an de hausse quasi continue. L’annonce d’une forte augmentation des salaires en janvier aux Etats-Unis, dans un contexte de plein emploi, a servi de détonateur. Car cela peut être un signe du retour de l’inflation. Ce qui pourrait conduire la Banque centrale à remonter ses taux d’intérêts plus vite que prévu et donc freiner la croissance. D’où le coup de mou des marchés.

On n'en néanmoins est pas à une nouvelle crise boursière, dix ans après celle de 2008. Mais comme le dit un dicton du métier, les arbres ne montent pas au ciel - et les marchés non plus. On y reviendra donc peut être cette année… En matière financière, il faut toujours être très prudent. On n’est pas à l’abri d’une nouvelle correction…

La semaine dernière, je n'ai pas pu assurer ma chronique, car j'étais en Inde… Avec une croissance d’environ 7%, c’est désormais l’économie la plus dynamique du G20. Elle va même dépasser cette année la France et la Grande-Bretagne comme cinquième économie mondiale, derrière les Etats-Unis, la Chine, le Japon et l’Allemagne. Et son potentiel est très grand, car ses 1,3 milliards d’habitants sont quatre fois moins riches que leurs homologues chinois. Dans moins de quinze ans, elle pourrait même concurrencer la Chine pour la seconde place, voire de passer en tête en 2050.

Ce succès vient du choix fait en 1991 par le gouvernement d’ouvrir l’Inde à la mondialisation en misant sur les services pour devenir, grâce à la maîtrise de l’anglais, le « bureau du monde », quand la Chine en devenait « l’usine ». Elu il y a près de quatre ans, le premier ministre nationaliste Narendra Modi a renforcé cette libéralisation. Il a notamment introduit une TVA unifiée à l’échelle des 29 Etats du pays. Rendez-vous compte : jusqu’ici, quand vous vouliez vendre vos marchandises dans l’Etat d’à côté, il fallait faire la queue pendant des heures aux péages frontaliers pour payer les taxes régionales… Ce qui ne facilitait pas le commerce.

Même si la pauvreté a été divisée par deux en dix ans,  44% des enfants de moins de cinq ans souffrent encore de malnutrition ; le système éducatif est l’un des moins performants au monde ; la corruption est endémique et les infrastructures, nécessaires au développement, sont largement sous développées : les embouteillages sont inimaginables. Mais comme l’avait déclaré le célèbre économiste américain John Kenneth Galbraith lorsqu’il y était ambassadeur des États-Unis après- guerre : « L’Inde est une anarchie qui fonctionne ». C’est ce qui frappe quand on y est : c’est le chaos, mais ça fonctionne.

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