4 ans après, que devient la « Génération Covid »
En mars 2020, Emmanuel Macron se présentait à nous, à la télévision, pour annoncer le début du premier confinement. Un confinement, et une épidémie de Covid qui aura contraint les étudiants, les lycéens, les collégiens, les élèves de nos territoires à poursuivre leurs études en visio. Examens reportés, annulés, cours à distance, autant d’ingrédients qui ont eu des conséquences sur leur parcours et leur scolarité. Mais 4 ans après, que devient cette « Génération Covid » ? Et qu’en est-il de leur santé mentale ?
Une scolarité et un rapport au travail bouleversé
Le jour du premier confinement, Titouan était en première, encore au lycée, et n’a pas passé d’épreuves de bac de français cette année-là comme prévu initialement. Ema, quant à elle, était en première année de licence, et a donc dû s’adapter à la fois au changement lycée/études supérieures, mais aussi à une nouvelle manière de suivre ses cours : à distance. Aujourd’hui, Titouan est en deuxième année d’IUT Biologie : « Je n’arrive plus du tout à travailler chez moi. C’est parce que j’associe le fait de travailler chez moi à cette période que je n'ai pas spécialement bien vécu. » Pour Ema, par contre, c’est tout le contraire : « J’ai vraiment appris à travailler seule. Et pour couronner le tout, c’était pendant une période de transition lycée/fac, ce qui a d’emblée modelé ma façon de travailler ». Une période complexe, qui a notamment changé leur rapport au monde professionnel : Là où Titouan est certain de ne jamais vouloir télétravailler, Ema se sent plus flexible aujourd’hui, télétravail ou non.
Les leçons retenues par le monde universitaire
Les élèves, mais aussi les équipes pédagogiques et les universités se sont réinventés pour traverser au mieux cette période. C’est le cas notamment de l’Université Catholique de Lyon. Le Père Olivier Artus en est le recteur : « Cette période nous a amené à nous inspirer d’un exemple qu’on a découvert à l’Université Laval au Québec où la vie étudiante était appréhendée de manière organique et globale. Ne pas dissocier la formation des autres éléments de la vie, l’alimentation, le sommeil, l'état psychologique. Et donc la création d’une direction à l’expérience et à la vie étudiante à l’UCLY dit bien cela : nous voulons penser ensemble la formation professionnelle, la formation humaine, et la santé globale ». Un pôle qui tient compte de toutes ces dimensions de la vie étudiante, héritage du Covid, et de ces confinements, qui auront mis à mal un système éducatif en pleine résilience.
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