Tempo · Le podcast d'actualité de RCF Lyon

Dans son castelet, à Croix-Rousse, la Tête d’Or ou Saint Paul, Guignol traverse les époques. Depuis deux-cents ans, cette marionnette en bois, haute de 29 centimètres, fait rire des générations d’ouvriers, de canuts, de familles lyonnaises. Répliques malicieuses, un brin moqueur, et critique de la société des puissants, Guignol raconte la vie du peuple. Une véritable histoire sociale, culturelle lyonnaise qui se joue encore presque quotidiennement dans les théâtres lyonnais. Une tradition séculaire, qui maintient un héritage fort, mais qui sait aussi se réinventer. Alors comment Guignol et sa troupe, Gnafron, Madelon, continuent ils de parler aux lyonnais ? Quelle est son histoire ? Comment l’héritage de Guignol perdure-t-il encore entre Rhône et Saône ? Éléments de réponses. 

Le 1er novembre, la 11ème édition de nuit du Lyon Urban Trail a rassemblé 9000 participants, un record. Du théâtre antique de Fourvière, à la piste de la Sarra, en passant par les quais de Saône, la ville, ses parcs, et ses dénivelés sont devenus le temps du soirée le décor d’un phénomène en pleine expansion. C’est pourtant un paradoxe : Le trail, littéralement la course à pied en pleine nature, connaît ces dernières années un véritable engouement en ville. La pratique urbaine a commencé officiellement à Lyon, en 2008, et quelques années plus tard, le phénomène a gagné tout le pays : 350 trails urbains ont été organisé en 2024.

Au quotidien, nous trions, consommons local et limitons notre empreinte carbone… Mais que devient cette démarche une fois que l’on disparaît ? En moyenne, une cérémonie funéraire génère une empreinte carbone comparable à celle d’un aller simple en avion entre Lyon et Athènes ou d’un aller-retour Lyon–Nice en voiture.

Pourtant, soigner son bilan carbone même après la mort, c'est possible. Le funéraire est-il prêt au tournant écologique ? Éclairages dans Tempo.

Interviennent dans ce sujet :
- Cendrine Sanquer-Chapuis, directrice adjointe des cimetières pour la Ville de Lyon
- Laurent Bosetti, adjoint au maire délégué à la politique funéraire et président du Service Funéraire de la Métropole de Lyon
- Thierry et Florelle Rieser, parents de Hugo, décédé à l'été 2025
- Julien Grouiller, cofondateur de la Coopérative funéraire de Lyon

Tout le monde le sait : Lyon est le berceau du septième art, le cinéma et ses frères Lumière. Mais la ville est aussi le point de départ du jeu vidéo, une industrie française qu'on peut aujourd'hui considérer aujourd’hui comme un 8e art. La première immense saga industrielle autour du jeu vidéo est lyonnaise, et porte le nom bien connu d'Infogrames.

La folle aventure remonte à 1983, et le monde du jeu vidéo a depuis trouvé son eldorado à Lyon, Villeurbanne et un peu partout dans la région. Une industrie florissante sur le territoire lyonnais et qui en fait sans conteste la capitale française de cet art si particulier.

Dans cet épisode :
- François Deléglise, directeur de la communication chez Wanadev Studio
- Mathilde Yagoubi, directrice générale de GAME ONLY
- Nicolas Sanchez, directeur pédagogique du Gaming Campus de Lyon
- Amélie et Julien, étudiants au Gaming Campus et lauréat du Rookie Awards 2025 pour la démo de jeu mobile RIWA
- Bruno Bonnell, ancien dirigeant d'Infogrames

C’est le premier Marché de Gros privé de France. À Corbas, près de Lyon, transitent tous les jours de l’année une grande partie des fruits et légumes qui se retrouveront dans votre assiette, à la maison, à la cantine ou encore au restaurant. C’est surtout entre 3 heures du matin et le début d’après-midi que l’activité est la plus intense. Le ballet des camions et des camionnettes est incessant. Les denrées alimentaires arrivent et repartent de Corbas dans des délais très courts. Alors, comment fonctionne ce Marché de Gros, qui vend et qui achète ? C’est le sujet de ce Tempo.

Au XIXe siècle, les grossistes en fruits et légumes sont installés à Lyon, quai Saint-Antoine, au bord de la Saône. 1er déménagement en 1961 à la Confluence, au sud de Perrache, où le Marché Gare, comme on l’appellera, devient Marché d’Intérêt National en 1966. Au fil des ans, la vétusté et l’insalubrité des halls, l’exiguïté des installations, l’impossibilité de s’agrandir et de se moderniser conduisent à la décision de quitter Lyon. Le Marché de Gros, devenu une structure privée, s’installe alors à Corbas en janvier 2009. Sur les 12 hectares du site, trois grands bâtiments modernes et fonctionnels d’une surface totale de 35 000 m² accueillent producteurs, grossistes, acheteurs et salariés.

Dans cet épisode :

* Cyril PRÉBET, producteur de fruits et légumes à Taluyers, au sud-ouest de Lyon
* Patrick, de Feyzin, qui vend sur les marchés
* Claire CHAMBON, directrice du Marché de Gros
* Christian BERTHE, président du Marché de Gros de Lyon-Corbas et dirigeant de COFRULY
* Elisabeth DAMAIS, responsable Légumes pour la société LYON SELECT
* Clothilde JACOULOT, un des meilleurs ouvriers de France en Primeur, à Morteau, dans le Jura

Avec ses 35 millions d’euros de budget annuel, le diocèse de Lyon affronte une équation délicate : entre hausse des coûts de l’énergie, vétusté d’un parc immobilier ancien et baisse du nombre de donateurs, l’Église doit revoir sa copie. Inventaire, ventes, réhabilitations… Derrière les pierres d’un patrimoine historique, c’est une véritable stratégie immobilière et pastorale qui se met en place, pour répondre aux besoins des paroisses d’aujourd’hui et préparer celles de demain.

Dans cet épisode :

- Véronique Bouscayrol, économe diocésain
- Cyril de Lesquen, responsable du patrimoine immobilier du diocèse de Lyon 
- Père Damien Guillot, curé de Givors-Grigny
- Comptable bénévole paroissien de Givors-Grigny

En 2023, la France comptait 175 entreprises de livraisons à vélo, alors qu’elle n’en comptait qu’une vingtaine dix ans plus tôt. Un essor qui s’explique notamment par la hausse du commerce en ligne depuis 2020, mais aussi par des raisons pratiques et écologiques. D’après l’Observatoire des cyclo-mobilités professionnelles, publié en 2024 par l’association “Les Boîtes à Vélo”, la cyclo-logistique coûte aujourd’hui jusqu’à huit fois moins cher que la livraison en véhicule utilitaire léger, tout en émettant quinze fois moins de gaz à effet de serre.

Alors quels sont les avantages à recourir à la cyclo-logistique ? Est-ce vraiment rentable et surtout adapté pour toutes les professions et pour les livreurs ?

Livrer à vélo, est-ce l’avenir de la logistique à Lyon ?

Dans cet épisode : 

- Marie, livreuse chez Fissa 
- Robin Labriaud, responsable des clients professionnels et de la livraison chez Antoinette
- Grégory Stawowy, chef du restaurant Le Suprême, Lyon 7. 
- Jean-Charles Kohlhaas, vice-président à la Métropole de Lyon, chargé des déplacements, de l’intermodalité et de la logistique urbaine. 
- Simon Payet, salarié à la menuiserie Durand. 
- Raphaël Desplace, co-gérant de la menuiserie Durand. 
- Kolia Cassar, co-fondateur de Fends La Bise 

Les assistants maternels sont le premier mode de garde des parents de jeunes enfants. Dans la région, ils représentent 57 % des places proposées contre 36 % pour les crèches et 3 % pour les gardes à domicile.
Mais d’ici 10 ans, près d’un assistant maternel sur deux partira à la retraite d’après l'Observatoire de l’emploi à domicile. Pour tenter de contenir cette hémorragie et améliorer leur rémunération, la CAF a réformé, depuis le 1er septembre, le complément du libre choix du mode de garde. Objectif : rapprocher le coût, pour une famille, entre un accueil en crèche et l'emploi d'un assistant maternel en prenant mieux en compte les ressources du foyer et le nombre d’enfants à charge.

Alors, risque-t-on la pénurie d’assistants maternels dans le Rhône ?
C’est la question posée dans Tempo.

Interviennent dans cet épisode :
- Grégory Perret, responsable régional de la Fepem
- Lubka Turpin, cheffe de bureau Accueil de l’Enfant, Service de la Protection Maternelle et Infantile (PMI) du département du Rhône
- Hélène Bony, assistante maternelle fondatrice de la MAM des Moineaux à Villeurbanne, représentante nationale pour les MAM du Syndicat Professionnel des Assistants Maternels et des Assistants Familiaux (SPAMAF)
- Sandra Sicaud, assistante maternelle à Villeurbanne

Face à des territoires désertés par les médecins, le gouvernement fait le choix d’imposer. Chaque médecin généraliste ou spécialiste qui exerce dans un territoire bien pourvu devra consacrer deux jours par mois à des consultations dans les zones qui sont les plus en difficulté, et ce dès le mois de septembre 2025. Mais alors que l'État semble vouloir imposer, nos territoires veulent avant tout attirer, et n’ont pas attendu le gouvernement pour tenter de trouver des solutions.

Dans cet épisode :
- Dr Vanessa Potacsek, médecin généraliste à Beauvallon, co-présidente de l'inter-CPTS69
- Dr Paul Toutenu, médecin généraliste à Beauvallon
- Bastien Le Cardinal, président de l’ACLE, l'Association des Carabins de la faculté de médecine de Lyon-Est
- deux patientes : Incarnation et Delphine
- Renaud Pfeffer, maire LR de Mornant, président de la communauté de communes du Pays Mornantais, vice-président de la Région AURA à la sécurité et au sport.

Sur l’ensemble de l’académie de Lyon, on compterait environ sept-mille AESH. Le métier exercé à une très grande majorité par des femmes peine à obtenir un véritable statut. Avec cent cinquante démissions dans l’académie rien que l’an dernier, les AESH claquent la porte d’une profession en manque cruel d’attractivité. Salaire peu élevé, précarité et déficit de reconnaissance, ce métier d’aide à l’autonomie est pourtant essentiel pour l’émancipation et le développement des enfants atteints de troubles du comportement ou de handicaps. Une carence vécue comme un abandon par certains parents qui se retrouvent parfois bien désarmés. Treize ans après l’adoption de la loi qui introduit la notion d’école inclusive dans le code de l’éducation, la réalité des faits semble bien éloignée des promesses législatives. Du recrutement à la présence devant l’élève, le parcours du combattant des AESH. C’est le sujet de Tempo cette semaine. 

Ils interviennent dans cet épisode au micro de Grégoire Gindre : 

- Docteur Olivier Revol, neurologue et pédopsychiatre, chef du service de psychopathologie du développement de l’enfant et de l’adolescent aux Hospices civils de Lyon.
- Sophie, AESH dans un établissement privé du 6e arrondissement de Lyon. 
- Amandine, maman de Samuel, enfant avec un TDAH. 
- Anne Falciola, AESH depuis 2006 dans l’académie de Lyon et régulièrement auditionnée au Parlement pour son expertise. 

On les appelle Compagnons et on les imagine tailleurs de pierre, sculpteurs ou charpentiers. Depuis toujours, des artisans appelés compagnons ont ainsi transmis leurs savoir-faire aux plus jeunes qui, eux-mêmes, les transmettaient à leur tour. Au fil du temps, des confréries, des fédérations ou des associations se sont créées pour former des hommes, et plus récemment des femmes, dans des métiers manuels très divers. 

En 1941, à Lyon, des compagnons artisans créés l'Association Ouvrière des Compagnons du Devoir et du Tour de France. Aujourd'hui, ce sont plusieurs milliers de jeunes qui chaque année rejoignent l'une des 64 maisons réparties dans toute la France, dont celles de Lyon et de Villefontaine. Des maisons qui proposent des formations dans un peu plus d'une trentaine de métiers manuels.  

Chez les compagnons du Devoir, on se forme et on s'épanouit grâce à des compagnons passionnés. La transmission des savoir-faire et des savoir-être est l'un des piliers de leur vie. 

Ils interviennent dans cet épisode au micro de Didier Rodriguez : 

* Nicolas, compagnon tailleur de pierre

* Pierrot, compagnon plâtrier, un ancien

* Jean, un jeune et sa maman venus à la Journée Portes Ouvertes de mars 2025

* Maxence Martel, prévôt de la maison de Lyon

* Odile Van Kote, responsable du pôle éducation et ressources humaines à la CAPEB Rhône

* Gatien, compagnon jardinier paysagiste

Ça bulle pour la BD ! En 2023, 75 millions d'exemplaires de bandes dessinées ont été vendus en France. Le 9e art représente toujours un livre vendu sur cinq. Un plaisir pour les lecteurs, mais un problème pour les auteurs, qui peinent à exister dans cette masse de titres et ce flux constant. Qu'en est-il à Lyon, où le Lyon BD Festival a pris de l’ampleur ces dernières années ?

Dans cet épisode :
- Elisa Ducroz, jeune bédéiste à l’atelier Mauvaise Pente
- Camille Mertz, jeune bédéiste à l’atelier Mauvaise Pente
- Olivier Jouvray, scénariste, éditeur, professeur à l'école Emile Cohl et fondateur de la revue Les Rues de Lyon
- Iris Munsch, actuelle directrice artistique du Lyon BD Festival, ancienne éditrice chez Casterman
- Simon Beauvarlet de Boismont, libraire à la librairie La Bande Dessinée à la Croix-Rousse.

Ils sont les premiers employeurs en Auvergne Rhône Alpes, mais aussi - et c’est moins connu - les premiers propriétaires de la ville : les Hospices Civils de Lyon jouissent d’un patrimoine foncier impressionnant entre Rhône et Saône. Fort d’une histoire de deux siècles, les HCL ont bénéficié de dons et legs de terrains qui constituent aujourd’hui la majorité des 3e et 7e arrondissements. Un immense parc immobilier que le deuxième établissement de santé de France loue via un cadre juridique précis. À la fois bailleur et spécialiste de la santé, les HCL jouent un rôle hybride aujourd’hui à Lyon. Combien vaut le patrimoine foncier HCL ? Comment fonctionne le cadre juridique des baux HCL ? 

Cinq intervenants dans ce sujet consacré au fonctionnement du patrimoine HCL à Lyon (dans l'ordre d'écoute) : 

• Olivier Faure, historien ;
• Luc Fabrès, directeur des affaires domaniales des Hospices Civils de Lyon ;
• Hervé de Gaudemar, professeur de droit public à l'Université Jean Moulin Lyon 3, notaire à Paris ;
• Joël Eno, président de l'Association des Présidents de Copropriétés construites sur terrain des Hospices Civils de Lyon (APC HCL) ;
• Thibault Quilton, notaire au sein du cabinet Bremens Notaire, à Lyon. 

Chiens, chats, moutons, cheval ou encore vache... le public est varié à l'entrée de Marcy l'Étoile, au nord de Lyon, sur le campus vétérinaire de VetAgro Sup. La première école vétérinaire au monde a fusionné il y a 15 ans avec la plus récente des écoles d'agronomie, à Lempdes près de Clermont. Une occasion de mettre en pratique le concept de « One Health », cher à l'école. Comment les vétérinaires de demain sont-ils formés dans l'une des plus prestigieuses écoles vétérinaires de France ?
Éléments de réponse dans ce reportage d'Anaïs Sorce, avec :

- Frédérique Ponce, cancérologue, directrice générale adjointe pour le campus vétérinaire
- Pierre Bruyère, responsable du plateau VetSkill
- Hugo, un étudiant de 2e année chez VetAgro Sup
- Céline Lassauvetat, adjointe de direction des cliniques
- Mireille Bossy, directrice générale de VetAgro Sup

Le 5 juin 2019, après 4 ans de travaux, l’hôtel Intercontinental Lyon Hôtel Dieu ouvrait ses portes au grand public. Une transformation radicale pour un hôpital devenu hôtel 5 étoiles. Avant cet exemple sur les quais du Rhône, d’autres bâtiments du patrimoine lyonnais se sont transformés en lieu d’hébergement de luxe : Fourvière Hôtel, ancien Hôpital Debrousse ou même plus récemment les Suites de l’Île Barbe et le Fort Saint-Laurent. Faut-il déplorer le fait de voir ces bâtiments remarquables cédés aux mains de groupes hôteliers privés ? Au contraire, ce type de cession permet-elle la sauvegarde de ce patrimoine en péril ? Comment le patrimoine lyonnais se réinvente grâce aux groupes privés hôteliers ? Éléments de réponses. 

Au programme, plusieurs invités : 

> Julien Schruoffeneger, directeur du Fourvière Hôtel Lyon 

> Bénédicte et Mathieu Marc, propriétaires et gérants des Suites de l'Ile Barbe

> Laura Besson-Damegon, directrice adjointe du Fort Saint-Laurent

> Michel le Faou, Conseiller de la Métropole de Lyon