Sous le figuier

Christianisme et droits humains : convergences et divergences
Au terme de cette série d’émissions consacrées à l’esprit des droits de l’homme, nous réfléchissons, à l’aide de la récente Déclaration romaine Dignitas infinita, sur l’appui que l’Eglise peut apporter à la cause des droits humains, comme aussi sur les mises en garde qu’elle énonce contre les conceptions anthropologiques qui, à ses yeux, corrompent cette cause.

La religion promeut la dignité humaine comme fondement des droits de l’homme
La mise en évidence de la dignité ontologique de l’être humain comme étant le don du Créateur lui-même à sa créature spirituelle permet de comprendre l’indispensable apport de la religion à la cause des droits de l’homme.

Pour la cause des droits, l'appel aux devoirs
Alors que droits de l’homme et religion pouvaient paraître s’opposer, celle-ci sert ceux-là en rappelant à tous les humains qu’un lien existe déjà d’emblée entre eux par une nature commune qui leur vient de Dieu : d’où l’importance de ne jamais oublier que les droits ne vont pas sans les devoirs.

Pour refuser la référence de la cause des droits humains à la religion, nos sociétés
invoquent non seulement l’impossibilité, pour une religion particulière de fonder une
prétention générale, mais encore le sens de l’histoire qui s’oriente délibérément vers une
complète sécularisation. Mais l’histoire a-t-elle toujours raison ?

Une religion pour fonder les droits humains ?
Les droits humains gagnent-ils à se référer à une religion ? Non, disent les partisans d’un droit inconditionnellement universel. L’émission entend répondre à cette exigence d’inconditionnalité en indiquant la nature humaine créée par Dieu comme source de cette référence universelle.

Les droits humains tels que compris par l’Islam
Après le judaïsme (dont il récuse l’élection divine) et le christianisme (dont il récuse le dogme trinitaire), le troisième monothéisme qu’est l’Islam accentue la transcendance de la Loi de Dieu par rapport à la revendication des droits humains.

Les droits humains et le christianisme : de l’opposition à l’accueil

Comment les religions se situent-elles par rapport aux droits humains ? Après le judaïsme, nous abordons le christianisme. Alors que le message chrétien fonde d’une manière incomparable la dignité de la personne humaine, il a fallu plus d’un siècle avant que l’Eglise n’accepte d’accueillir en sa doctrine le mouvement des droits de l’homme.

Les droits humains face à la religion - Le judaïsme
Après le survol historique de la figure des droits de l’homme et les interrogations philosophiques qui les concernent, l’émission entame le parcours du rapport de ces droits humains aux religions. En premier lieu, le judaïsme.

La source de la force obligatoire des droits humains
A partir de l’exemple pris de l’Examen périodique universel opéré en 2023 par le Conseil des Droits de l’Homme (Genève) sur la situation des droits humains dans la Fédération de Russie, il apparaît clairement que la source de l’obligation des droits humains relève de l’éthique et non du politique.

Le contrôle international de l’effectivité des droits humains.
L’Examen périodique universel réalisé par le Conseil des droits de l’homme dans les 193 pays que compte la planète vise à établir une plus grande convergence internationale quant au respect des droits de l’homme. L’émission aborde le cas de la Belgique.

Le contrôle international de l’effectivité des droits humains.
Alors que les droits de l’homme se présentent comme un droit universel, ils ne disposent tout de même pas d’Etat universel qui les ferait respecter. D’où le recours à des mécanismes conventionnels de contrôle d’effectivité au niveau régional (par exemple la Cour européenne des droits de l’homme) comme au niveau mondial (par exemple l’Examen périodique universel par le Conseil des Droits de l’homme de l’ONU).

Les droits humains confrontés aux cultures
Le discours universel sur les droits de l’homme peut-il émaner d’une société qui connaît une irréductible particularité dans l’espace et dans le temps ? Tout langage n’est-il pas nécessairement culturel ? Comment, par exemple, une société holistique acceptera-t-elle une figure juridique centrée sur l’individu ?

Les droits humains vus de la droite critique
La difficulté à cerner le socle philosophique des droits de l’homme est lue par la droite politique comme une preuve de leur caractère inadéquat pour régir la vie sociale vu sa double abstraction, dénoncée par Alain de Benoist, du subjectivisme et de l’universalisme.

Sur quel socle fonder les droits de l’homme ? (partie II)

A la question soulevée dans l’émission précédente sur l’introuvable fondement des droits de l’homme, le philosophe français Gildas Richard répond par la nécessité de recourir à une doctrine qui cherche la vérité de l’homme lui-même.

Sur quel socle fonder les droits de l’homme ? (partie I)

Le survol de la croissance des droits de l’homme dans l’histoire contemporaine a mis en évidence le double problème de leur indivisibilité et de leur universalité. Comment le résoudre sans passer par la philosophie ? Mais laquelle ?

Une conception commune des droits humains ?
La pluralité des droits de l’homme et de leurs différentes générations suscite des divergences d’interprétation qui ne s’harmonisent pas bien avec le concept de droits inhérents à l’homme comme tel. Comment donc parvenir à une conception commune des droits humains ?

La troisième génération des droits de l’homme.
Déjà bousculée par les révolutions sociales du 19e siècle et les mouvements de décolonisation du 20e siècle, l’approche libérale des droits humains réduits aux seuls droits civils et politiques des individus subit la pression des revendications en faveur des droits de la solidarité.

Après 1948 : protection instaurée et droits complétés
La Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 appelait d’elle-même la mise en place de diverses procédures conventionnelles pour assurer un contrôle aussi efficace que possible des droits proclamés. En même temps, l’accès des pays colonisés à l’indépendance inaugurait une troisième génération des droits de l’homme qui s’ajouterait aux deux premières développées jusqu’ici.

L'universalisation des droits de l'homme

Au lendemain de leur victoire sur le nazisme, les Alliés de l’Est et de l’Ouest ont constitué l’Organisation des Nations-Unies en 1945 au sein de laquelle, trois ans plus tard, ils ont adopté la Déclaration qui entend universaliser la garantie des droits de l’homme à l’ensemble des habitants de la planète.

L'histoire occidentale des droits de l'homme

L’histoire occidentale des droits de l’homme commence avec le libéralisme des Lumières qui a construit l’Etat de droit sur le contrat social afin de sauvegarder les libertés individuelles (1789), mais au siècle suivant, la vague socialiste souhaite imposer sa vision davantage collective de l’être humain, appelant la reconnaissance, parmi les droits de l’homme, des droits économiques, sociaux et culturels.