La halte méditative - page 2

Nous allons méditer sur la joie en trois émissions avec un choral de Johan Gottfried Walther. Aujourd'hui la joie que nous vivons quand nous retrouvons simplement confiance en nos propres forces. C'est au fond accepter de recevoir, accepter d'être aimé, ce qui n'est pas si facile.

Pour cette dernière émission de la saison une halte avec un texte du Talmud. Puis un dialogue émouvant extrait d'une cantate de J. S. Bach. Enfin un morceau purement intrumental qui nous entraîne au-delà de la parole qui ne peut pas tout dire. Cela rejoint le "jubilus" du chant grégorien, ces moments où la musique jubile littéralement et témoigne par elle seule de ce qui nous dépasse.

L'obstination des mots, du chant et de la prière, cette obstination peut-elle apporter réconfort paix et joie ?
Une allusion à St Exupéry et au récit du pélerin russe nous mettent sur la voie. Un choral de J. G. Walter, beau-frère de J.S. Bach, éclaire cette question comme un vitrail avec une grande finesse.

Le chaos, le désordre, le tohu-bohu peuvent-ils mener à un ordre supérieur ?

Les scientifiques modernes parlent d'un principe qui au lieu d'aller vers la dislocation va vers une auto-organisation supérieure.

La Génèse dit que sur la chaos originel l'esprit de Dieu plânait ou plutôt couvait... un visage !

Jean Sébastien Bach nous livre un choral qui par ses décalages, ses brisures nous ouvre au mouvement, à la bénédiction, à une invention nouvelle. La fin du choral est suspendue et suggère que tout ceci va continuer.

L'expérience de la rencontre.
Avec le point de vue du philosophe Charles Pépin. la rencontre est un choc. Et après ce choc peut-il devenir relation ?
Avec le point de vue Jérôme de Grammont qui dit : "La vie est brève mais dans cette brièveté est enfermée aussi notre naissance à l'éternité."
Le choral de J.S. Bach choisi pour cette méditation nous conduit jusqu'au "jubilus" de la résurrection, au chant cosmique qui est expérience et non concept. Quelque chose de la vie nous est rendu, ouvert à nouveau.

Cette émission est très différente des précédentes puisqu'elle est entièrement consacrée à un choral de J.S. Bach. Ces trois versets forment une progression en partant de la surprise jusqu'à l'exubérance en passant par la danse. C'est l'inattendu, la libération et le retour à la vie. A écouter sans modération.

Cette méditation part de tout ce qui nous enferme : les idéologies d'une part et aussi notre aptitude à consolider nos malheurs plutôt qu'à les consoler.
Avec des textes de Nadejda Mandelstam et de Marion Muller-Collard.
Ces verrous sont souvent à notre portée.
Nous y ajoutons une allusion à Caîn et Abel. Nos lectures de cet épisode peuvent aussi être enfermantes.
Enfin nous écoutons le choral de Bach "Christ gisait dans les liens de la mort". Choral lumineux s'il en est.

En ce temps de la passion, nous méditons avec deux épisodes de l'Ancien Testament et un choral de J. S. Bach.
Saül et David commettent tous deux une faute majeure. Saül ne la reconnaît pas mais David lui assume sa vulnérabilité et la relation est rétablie.
En résonance J.S. Bach commente musicalement le choral "Oh homme pleure sur tes lourds péchés". Ce titre doit être complété par le fait que dans cette oeuvre c'est plutôt Bach qui pleure devant la souffrance de Jésus. Musicalement, Bach va jusqu'au bout de sa propre vulnérabilité.

L'inégnuité est parfois proche de la lucidité. C'es le cas dans les deux textes présentés ici : un extrait du Dragon d' Evguéni Schwartz et un texte de Martin Buber. En prolongement c'est la douceur du Christ qui envers et contre tout veut ouvrir notre destin par cette douceur qui est aussi surprise et inattendue. L'inattendu qui est sans doute un des noms de Dieu. C'est cette alliance-là que Jésus est venu ouvrir.

Comment traverser l'en-bas de l'en-bas sans perdre la semence de vie qui est en nous ?
Nous entrons dans cette question avec un texte de Ahmet Altan un journaliste turc et avec un texte de Maurice Bellet texte tiré de son livre majeur intitulé "La traversée de l'en-bas."
Le Christ, lui, a pu traverser la haine sans se laisser contaminer par la haine. C'est en cela qu'il est sauveur... C'est ce que nous laisse entendre un choral de Jean-Sébastien Bach.

Encore une fois une autre image de Dieu. On peut lui dire "non" et quelque fois il écoute ce "non" et il change d'avis.
C'est toujours à partir de notre vécu que se tisse l'espérance. J.S. Bach l'exprime bien dans le choral "par la chute d'Adam" . Parce que la foi c'est marcher quand même. Un peu comme Jacob qui vit cette nuit de combat avec un être mystérieux et qui en sort transformé même s'il boite. Tout cela nous rend à notre humanité.

Ce que nous vivons Dieu le vit aussi. C'est vraiment l'Emmanuel Dieu avec nous. Avec un texte d'Elie Wiesel, Ezechiel et le psaume 126 et pour terminer un choral de J.S. Bach.
Au sens très fort Dieu est avec nous dans la souffrance extrème (le texte d'Elie Wiesel) lors de l'exil (quand l'homme est perdu, Dieu l'est aussi).
Le choral de Bach est un choral d'espérance. Cela dit il n'y a pas d'espérance sans ombre.

Aller jusqu'au bout de soi-même avec une séquence d'humour juif puis la figure de Siméon et son cantique et enfin un choral de J.S. Bach qui reprend la cantique de Siméon un peu comme une conclusion du temps de Noël.

Méditation sur le merci ou l'action de grâce, mais qui n'esquivent pas l'ombre. C'est d'abord un texte de Norge puis la rencontre avec les disciples d'Emmaüs. L'action de grâce et libération vont de paire.
Le choral de J.S. Bach qui clôt cette méditation est très apaisé, très intérieur. il dit à sa manière l'expérience du temps de la croissance, un temps ouvert, un temps indéterminé qui charie une nouvelle histoire, qui réveille l'étincelle.
Bref, complexité, germination et appel à s'émerveiller.

A partir d'un texte d'Anton Tchekhov, une méditation sur les liens qui se tissent entre les êtres.
Dans l'Ancien Testament ce sont les anges qui sont plus des opérateurs qui représentent l'engendrement, le questionnement et la guérison.
La sagesse est certainenemnt ce qui nous prépare non à la connaissance mais plutôt à la rencontre avec quelqu'un.
Le choral de Noël joué à l'orgue illustre la superposition de la parole de Dieu, la descente et la montée des angles et la démarche des bergers.

La germination consonne avec cette période de l'attente ou de l'avent. Avec un texte de Georges Haldas sur la germination : en fait "il se passe quelque chose..." C'est un travail souterrain ! Puis, un texte du prophète Jérémie où la consolation doit être comprise comme ce qui ouvre un nouveau chemin. Enfin, un choral de J.S. Bach intitulé "Viens maintenant sauveur des nations" qui est la traduction musicale de cette attente qui est tension et promesse

Dans la première partie avec la perspicacité des poètes Henri Gougaud nous raconte la première tendresse. Ensuite un texte où on voit Dieu qui réveille les étincelles. Enfin un choral de J.S. Bach, un choral qui dit la rencontre. Nous sommes rejoints là où la vie jallit et aussi là où cela fait mal. Cela nous concerne toutes et tous.

Il y a des limtes qui écrasent. Il y a des limites qui font grandir. Oui c'est d'abord du grandir qu'il s'agit avec un texte de Martin Buber. Nous méditons ensuite sur les 10 paroles qu'on appelle souvent les dix commandements. La limite serait-elle le lieu de la rencontre ? Enfin nous écoutons et analysons un choral de Jean Sébastien Bach intitulé justement "Voici les dix saints commandements".

Nous partirons d'un court texte de Sylvie Germain, texte qui donne le ton de cette méditation. Pour y répondre le Notre Père où le "Je" n'oublie jamais le "Nous". Enfin le commentaire musical de Jean-Sébastien Bach où le compositeur met en valeur surtout la fraternité qu'implique ce texte. C'est aussi le surgissement d'un ailleurs et cela appelle la confiance.

Mais que fuyons-nous ? Le vide ? La difficulté de la vie ? Notre part d'ombre ? Et ces questions nous poussent à nous demander... si nous nous laissons aimer. En résonance, le grand texte proposé ici est un psaume de confiance, le psaume 23 avec l'image du berger. Nous terminons avec un choral de joie de J.S. Bach et intitulé "Celui qui se laisse saisir par le Bon Dieu" interprété par le Frère Etienne.