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Jour de Joie

Émission présentée par Michel Mertens

Chaque semaine, Michel Mertens et ses chroniqueurs vous donnent ou redonnent le goût de la Parole biblique. L'équipe vous propose une méditation biblique sur les textes de la liturgie dominicale. Une méditation actualisée des textes proposés par l’Eglise afin d’en tirer toute la saveur.

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Episodes

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    Commentaire liturgique - 1er Dimanche de Carême A

    24 février 2023
    Jésus au Jourdain, après son baptême par Jean, a accueilli une parole forte : « Tu es mon Fils bien-aimé ». Moment fort de communion avec son Père qui va le préparer à accomplir sa mission. Aussitôt après cette communion, Jésus va au désert.
    Rappelons-nous : le désert est le rappel de l’exode, ces 40 années de traversée après la libération de l’esclavage en Egypte. Le désert est un lieu de transition entre un moment fort où Dieu manifeste son engagement d’alliance et l’accès à une nouvelle étape de vie : lieu de transition ? bien plus : lieu de gestation … autant pour l’enfant qui se prépare à naître, que pour sa mère qui se prépare au grand passage.
    Le Carême est le temps du passage : entre notre naissance par la grâce du baptême et notre accomplissement définitif dans la résurrection finale. Le Carême est ce temps où nous « libérons » nos canaux de vie afin d’accueillir le don qui va nous être fait, un temps pour nous désencombrer.
    Le désert, c’est la confrontation avec soi-même, loin de ce qui encombre, afin de déployer nos canaux d’écoute pour accueillir la nouveauté.
    Les tentations de Jésus sont une mise à l’épreuve pour vérifier qu’Il est prêt à prendre la route qui s’ouvre devant Lui : moins un défi, davantage un réveil pour accueillir l’événement qui va advenir. Après son baptême, Jésus va vivre 30 ans dans sa mission auprès des hommes et Il éprouve le besoin de s’y préparer.

    Invitées :
    - Sr Marie de Lovinfosse, de la Congrégation des Sœurs de Notre-Dame de Montréal, exégète de formation et enseignante au Centre diocésain de formation, engagée dans le projet de béguinage à Cornillon.
    - Sabine Wuestenbergh, laïque, psycho-pédagogue de formation, enseignante de cours de psychologie et de communication, encadrante dans les stages à l’Institut Notre-Dame de Heusy.
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    Commentaire liturgique - 21ème Dimanche du Temps Ordinaire A

    25 août 2023
    Invité : André Penninckx
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    Commentaire liturgique - 20ème Dimanche du Temps Ordinaire A

    18 août 2023
    Le 9 mars 2013, Mgr Jorge Bergoglio, le futur Pape François, disait : « L'Eglise est appelée à sortir d'elle-même et à aller vers les périphéries, pas seulement géographiques, mais également celles de l'existence ». Les textes de la Liturgie de ce jour vont nous montrer que « Dieu semblerait avoir une préférence pour ceux qui sont loin ».
    Ce serait en effet le fil rouge qui traverse les 3 textes de la Liturgie de ce jour. Tout commence par une interpellation du Prophète Isaïe.
    Aux yeux de Paul, avant sa vision sur le chemin de Damas, l’humanité comprenait deux groupes bien distincts : les juifs, et les non juifs qu’on appelait les « nations » ou les « païens ». Les Juifs avaient une mission et une responsabilité auprès des païens : leur faire connaître le Dieu unique. Sur le chemin de Damas, lorsque Jésus lui apparut, Paul comprit que la mission du peuple juif consistait désormais à faire connaître le Christ aux nations païennes.
    Ce qui fait éclater les frontières entre les religions et les peuples, c’est la révélation de la miséricorde de Dieu qui est don gratuit par excellence.
    Dans l’évangile, nous allons entendre ce merveilleux dialogue entre Jésus et une « étrangère », une cananéenne.
    On nous dit « qu’Il se retire vers la région de Tyr et de Sidon »: cela mérite une explication. Tyr et Sidon, c’est le Sud Liban, càd en territoire païen et à 50 km du lac de Gennésareth où nous l’avons laissé dimanche dernier. Le premier souci de Jésus est de donner une formation solide aux Douze. Et s’il va près de la frontière entre Israël et le Liban, c’est pour trouver un lieu plus retiré pour se mettre à leur écoute et les enseigner, seul à seuls. Mais sur la route, il y a la foule qui a faim de vérité et de pain. Puis, ce sont des hommes de loi et des moralistes qui viennent lui chercher misère. On comprend que, parfois, Jésus ait envie de s’enfuir ! Et de fait, c’est ce qui arrive.
    Néanmoins, Jésus va « être rattrapé » par une femme qui vient l’implorer.
    Petit retour en arrière … Jésus enfant revenant de Jérusalem avec ses parents leur a fait faux bond. Ce n’est qu’au bout de 3 jours que ses parents le retrouvent assis au milieu des docteurs de la Loi. Jésus leur dit : « Comment se fait-il que vous m’ayez cherché ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père ? »
    Ce petit retour en arrière nous rappelle que Jésus a reçu sa vocation d’une inspiration divine, disons-le : par le don de l’Esprit. Et sur sa route, Jésus a constamment été « engendré à sa vocation de Fils». Cet engendrement l’a mené à la toute extrémité de sa mission : la croix.

    Invité : Guy Balaes, Chanoine à la Cathédrale, membre du Service Diocésain de coules et des familles, et du Vicariat Evangile et Vie.
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    Commentaire liturgique - 19ème Dimanche du Temps Ordinaire A et Assomption

    11 août 2023
    ÉVANGILE
    « Ordonne-moi de venir vers toi sur les eaux » (Mt 14, 22-33)
    Aussitôt après avoir nourri la foule dans le désert, Jésus obligea les disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive,pendant qu’il renverrait les foules.
    Quand il les eut renvoyées, il gravit la montagne, à l’écart, pour prier. Le soir venu, il était là, seul. La barque était déjà à une bonne distance de la terre, elle était battue par les vagues, car le vent était contraire.
    Vers la fin de la nuit, Jésus vint vers eux en marchant sur la mer. En le voyant marcher sur la mer, les disciples furent bouleversés. Ils dirent : « C’est un fantôme. » Pris de peur, ils se mirent à crier. Mais aussitôt Jésus leur parla : « Confiance ! c’est moi ; n’ayez plus peur ! »
    Pierre prit alors la parole : « Seigneur, si c’est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur les eaux. » Jésus lui dit : « Viens ! » Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus. Mais, voyant la force du vent, il eut peur et, comme il commençait à enfoncer, il cria : « Seigneur, sauve-moi ! » Aussitôt, Jésus étendit la main, le saisit et lui dit : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? »
    Et quand ils furent montés dans la barque, le vent tomba. Alors ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent devant lui, et ils lui dirent : « Vraiment, tu es le Fils de Dieu ! »

    COMMENTAIRE

    Jésus oblige les disciples à monter dans la barque. Il les oblige ? Il les incite fortement. Ce récit fait suite à la multiplication des pains où Jésus avait voulu responsabiliser les disciples qui étaient complètement dépassés. A partir de cet événement, il n'est plus question de "suivre" Jésus, mais "d'aller de l'avant". Tel est le sens de l'invitation à "aller sur l'autre rive" et même de "marcher sur la mer".
    Invitation à prendre la route de l'Exode, comme dans l'AT. L'aventure avec le Christ, c'est "risquer la route", "dépasser nos limites".
    C'est d'ailleurs en voyant le Christ que l'émotion surgit au coeur des disciples. La vérité de soi surgit lorsque le disciple traverse la peur : non de voir Jésus, mais d'être plongé au coeur de ses propres peurs.
    Jésus a cette Parole forte : "Confiance, c'est moi". "C'EST MOI", c'est le nom même de Dieu dans l'AT : YAHVE, le nom imprononçable.
    La victoire n'est pas sur les flots de la mer, mais sur la peur qui tenaille le coeur. Et c'est par l'accueil de la PAROLE que le disciple va oser aller de l'avant. La BONNE NOUVELLE, c'est que la PAROLE libère.

    Invitées : Equipe de base du Service Biblique Diocésain
    - Sr Marie de Lovinfosse, de la Congrégation des Sœurs de Notre-Dame de Montréal, exégète de formation, nouvelle Déléguée épiscopale en charge du Vicariat « Chemins de mission », engagée dans le Projet du Béguinage à Cornillon.
    - Sabine Wuestenbergh, laïque, psycho-pédagogue de formation, enseignante de cours de psychologie et de communication, encadrante dans les stages à l’Institut Notre-Dame de Heusy.
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    Commentaire liturgique - Transfiguration

    4 août 2023
    En plein été ce 6 août, la liturgie quitte le cycle du temps ordinaire pour nous proposer l’épisode de la Transfiguration.
    Avant de monter sur le Thabor avec Jésus et trois de ses disciples, nous allons être invités avec le Prophète Daniel et l’Apôtre Pierre à faire mémoire d’une expérience spirituelle qui a transfiguré notre vie à chacun.
    La vocation de baptisé est liée au mystère de la Transfiguration. Notre vie, transformée et transfigurée par le baptême, doit refléter la vie de Dieu parmi les hommes. Le baptême est une plongée dans les eaux de la mort pour nous en refaire remonter vers la lumière et la pleine participation à la vie du Christ. En voyant notre visage de baptisé, sommes-nous préfiguration de la transfiguration du Christ? Ecoutons le prophète Daniel
    Lors du discours inaugurant son pontificat, le Pape Jean-Paul II a prononcé cette parole : « N’ayez pas peur ». L’expérience de Dieu nous donne-t-elle également audace et élan pour aller vers les autres et oser témoigner ?
    L’expérience spirituelle de l’Apôtre Pierre l’a fait passer de la peur lors du reniement au cours de la passion, à l’audace pour proclamer le Ressuscité. Rappelons-nous sa rencontre au bord du lac : « Pierre, m’aimes-tu ? » - « Mais oui, Seigneur, Tu sais tout, Tu sais bien que je T’aime. » (Jn 21, 15-17).
    « Et Jésus les emmène à l’écart sur une haute montagne », lieu de la Rencontre.
    Rappelons-nous : Sur une haute montagne, Moïse avait eu la Révélation du Dieu de l’Alliance et avait reçu les tables de la Loi ; cette loi qui devait éduquer progressivement le peuple de l’Alliance à vivre dans l’amour de Dieu et des frères. Sur la même montagne, Élie avait eu la Révélation du Dieu de tendresse dans la brise légère. Moïse et Élie, les deux colonnes de l’Ancien Testament ...
    Cet Évangile de la Transfiguration ne nous décrit-il pas ce qui se passe chaque dimanche à l’eucharistie : après six jours de travail, Jésus nous convoque vers un lieu « élevé ». Ce rendez-vous hebdomadaire avec lui est un événement qu’il ne faut surtout pas manquer.
    Ecoutons l’évangile de Mathieu
    S’il y a eu la montée sur le Mont Thabor, il y aura plus tard la montée au Mont des Oliviers. Notre vie comme celle du Christ est faite aussi de montées : certains jours c’est vers la lumière et d’autres jours vers le combat et le doute.
    Au Mont Thabor de notre vie, nous entrevoyons la splendeur de Dieu, nous aurons toute l’éternité pour la contempler. Au Mont des Oliviers, nous sommes renvoyés vers ce monde où la gloire divine n’est pas toujours éclatante.
    Le pape François nous parle souvent des « périphéries » : il ne faut pas opposer le versant lumineux de certains jours au versant obscur d’autres jours. Sur notre route, il y a des témoins de la Lumière, mais aussi tous ceux et celles qui souffrent à cause de la maladie, des injustices, de la pauvreté matérielle et spirituelle. C’est dans ce monde tel qu’il est que nous sommes envoyés pour témoigner de l’espérance qui nous anime.

    Invité : Père Patrick Bonte, des Pères Croisiers, Vicaire épiscopal en charge du Vicariat pour la Vie consacrée, les Mouvements ecclésiaux et les Sanctuaires.
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    Commentaire liturgique - 17ème Dimanche du Temps Ordinaire A

    28 juillet 2023
    Ce dimanche, nous allons être invités à « choisir » : Qu’est-ce qui est premier dans ma vie ? Quelle priorité ai-je donné dans mes choix ? Quel est « mon plus grand bien » ?
    Deux figures nous sont proposées : Dans la première lecture, nous verrons quel est le choix prioritaire du Roi Salomon face à Dieu. Et dans l’évangile, c’est la figure de l’homme qui trouve un trésor dans un champ. La question va être aujourd’hui : « Quel est mon choix ? »
    Ecoutons le songe de Salomon qui dialogue avec Dieu : « Demande-moi ce que Je dois te donner », dit Dieu.
    Dieu ne serait donc pas concurrent de l’homme ? Oserait-on dire que Dieu a d’avance bloqué au vert tous les feux qui jalonnent notre route ? Des choix restent néanmoins à faire.
    Les lectures nous rappellent, et saint Paul va nous le dire : la vie est un choix continuel entre ce qui est essentiel et ce qui ne l’est pas.
    Dans sa lettre aux Romains, Paul suggère que « quand les hommes aiment Dieu, Dieu peut tout faire contribuer à leur bien ».
    Si Jésus ne nous livre pas une définition claire et théorique de ce qu’il appelle le Royaume, c’est parce que cette réalité proprement divine dépasse notre entendement. Le Christ ne peut que lever le voile sur ce Mystère, grâce à ces petites histoires du quotidien qui forment le tissu des paraboles. Mais une fois que l’on s’y est engagé, on peut connaître la joie débordante de l’homme qui a découvert un trésor dans un champ ou du négociant de perles qui vendent tout ce qu’ils possèdent pour acquérir le trésor ou la perle trouvés. Quel est ce trésor et comment l’acquérir ?
    Nous avons été invités à imiter Salomon dont la première lecture nous a rappelé la droiture et l’intelligence. Il a demandé non la richesse ou la mort de ses ennemis, mais un coeur attentif pour discerner le bien du mal, afin de correspondre à ce que Dieu attendait de lui.
    Le Frère Roger Schutz, fondateur de la communauté de Taizé, a un jour écrit une chose fondamentale, merveilleuse et si encourageante : « Chaque matin, nous pouvons recommencer notre vie ». Cela veut dire que, quel que soit notre passé ou notre présent, avec Dieu rien n’est jamais perdu et il n’est jamais trop tard. Un trésor caché nous attend.

    Invité : Père Patrick Bonte, des Pères Croisiers, Vicaire épiscopal en charge du Vicariat pour la Vie consacrée, les Mouvements ecclésiaux et les Sanctuaires.
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    Commentaire liturgique - 16ème Dimanche du Temps Ordinaire A

    21 juillet 2023
    En tous les temps, à toutes les époques, l’homme se pose la question : « Quelle est l’origine du mal ? » En effet, les serviteurs disent au maître : « N’est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? ». La présence du mal engendrerait-elle le soupçon sur les intentions de Dieu, changerait-elle notre regard sur Dieu ?
    Le Livre de la Sagesse parle de « la toute puissance de Dieu ». Mais il ajoute un lien entre la bonté de Dieu et sa puissance. Si Dieu est aussi indulgent avec les hommes, ne serait-ce pas parce qu’Il est tout-puissant ? Dans l’épisode du bon grain et de l’ivraie, Il a d’ailleurs dit : « Laissez les pousser ensemble. »
    La semaine dernière, dans la même épître aux Romains, il était question pour saint Paul de la fécondité de la Parole : « La création tout entière gémit, elle passe par les douleurs d’un enfantement ». Il poursuit aujourd’hui en attestant la fécondité de la prière.
    Etrange expression dans le texte de l’évangile : après avoir semé le bon grain, le texte ajoute : « pendant que les gens dormaient, son ennemi survint, il sema de l’ivraie au milieu du blé ». Son ennemi ? Quelqu’un qui n’est défini que comme « ennemi ».
    Il y a donc dans le monde des êtres qui se définissent eux-mêmes comme ennemi. Il n’ont d’identité que de s’opposer. Pour le semeur, il n’y a pas d’ennemi, il n’y a que la certitude de la moisson : « Laissez pousser ensemble jusqu’à la moisson ».
    La parabole du bon grain et de l’ivraie est comme un écho à l’évangile du semeur de la semaine dernière. Celui-ci nous rappelait qu’il y aura toujours, absolument toujours au fond de l’humain, dans son coeur divisé, une « bonne terre » à ensemencer, quoiqu’en dise notre expérience. Il y a toujours, au fond chaque être humain - même celui qui traverse l’en-bas - un lieu où la terre a gardé sa fraîcheur originelle.
    L’évangile de ce jour décline cela d’une autre manière. Il nous rappelle que, même si les aléas de la vie ont semé la zizanie et la division dans notre histoire, ce n’est pas encore le temps de la moisson … La vie prend patience. Rien n’est jamais, irrémédiable, fini. Tout peut toujours être transformé, sauvé, pour celui qui agit avec patience.

    Invité : Ralph Schmeder, prêtre, Directeur du Service Diocésain de Presse et Communication, animateur-producteur à RCF, responsable de l’Unité Pastorale de l’Alliance Jupille-Grivegnée.
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    Commentaire liturgique - 15ème Dimanche du Temps Ordinaire A

    14 juillet 2023
    La liturgie de ce dimanche va évoquer pour nous la « Parabole du Semeur ».
    Quel sens trouver dans ce geste posé par le semeur qui disperse sa richesse avec comme seule certitude, seule inconnue, que la récolte lui sera promise ?
    Les textes nous plongent au cœur de la Parole de Dieu. Comme chaque semaine bien sûr, … au point qu’elle nous paraît évidente, et nous y sommes habitués.
    La nouveauté de la Parole, son actualité dans nos vies, ne pourraient-elles pas venir de la prise de conscience que la Parole n’est pas une information mais un échange avec Quelqu’un qui veut nous communiquer sa Vie ?
    Face aux résistances du monde païen de son temps, et pour encourager les chrétiens de Rome à ne pas se laisser décourager, saint Paul compare la progression du message du Christ à un enfantement. Quelle actualité pour aujourd’hui?
    La parabole du semeur est bien connue. Mais ce discours en parabole cache une réalité bien dure pour Jésus : la Bonne Nouvelle va-t-elle se perdre ou fera-t-elle son chemin dans le cœur de l’homme ?
    Mais, osons le dire, c’est une question que Dieu ne se pose pas ... Elle paraît surtout traduire nos propres inquiétudes de chrétiens vieillissant qui constatent que leurs enfants et petits-enfants se désintéressent de la foi et de la religion. Réalité plutôt dure en effet pour certains d’entre nous. Comment la Parole de Dieu qui est son souffle, sa vie, comment pourrait-elle se perdre ?
    Et si l’essentiel du message de ce jour était que la Parole c’est d’abord Quelqu’un avec qui nous voulons communiquer?
    Lorsqu’un enfant commence à parler, il balbutie des sons, il reproduit ce qu’il entend. La Parole de l’aîné (son père, sa mère) tombe dans l’humus de la conscience de l’enfant qui va tenter de communiquer pour devenir à son tour pleinement humain. Ce qui est au cœur de son désir, ce qui le pousse à oser, ce ne sont pas les mots, mais c’est l’échange qui va le faire homme.
    Le malheur de l’Evangile, c’est qu’au fil du temps il a été réduit à un message qu’on étudie, qu’on commente, qu’on répète indéfiniment, au point qu’on finit par s’étonner qu’il soit usé. Or la Parole est toujours neuve, toujours inouïe, à la fois extraordinaire et pas encore entendue, et surtout il faut nous rappeler que cette Parole est une parole pour la vie et non pas une morale.

    Invité : Ralph Schmeder, prêtre, Directeur du Service Diocésain de Presse et Communication, animateur-producteur à RCF, responsable de l’Unité Pastorale de l’Alliance Jupille-Grivegnée.
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    Commentaire liturgique - 14ème Dimanche du Temps Ordinaire A

    7 juillet 2023
    Chacun de nous, à l'étape de sa vie, peut entendre ces Paroles à la fois apaisantes et réconfortantes : « Venez à Moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau et moi, dit Jésus, je vous procurerai le repos ».
    Ce message de réconfort de l’évangile de Mathieu résonne déjà de toute éternité. Zacharie, un prophète du 5ème siècle avant le Christ, proclamait : « Pousse des cris de joie … car ton Roi vient à toi ». La vie en Christ est chemin de louange et de liberté, et non pas asservissement à une morale.
    Souvent la chair est opposée à l’Esprit. Comment éviter la culpabilité si ce n’est en « élevant la chair »? Ce qui élève la chair, c’est la rencontre.
    Le corps est donc fait pour permettre à l’homme d’accéder à la plénitude de son humanité. Et cette plénitude de l’être est relation à l’autre. Le corps est donc fait pour le relationnel, pour la communication et le partage. Le corps est fait pour la vie en plénitude, et cette vie, c’est la rencontre et le partage avec l’autre.
    L’évangile est « Bonne Nouvelle », il doit nous sauver en nous faisant sortir de la culpabilité et nous faire accéder à la responsabilité. Le message chrétien fait de nous des êtres debout, capables de communication et de partage.
    On n’éduque pas un enfant en lui donnant des interdits. Mais on l’éduque en lui montrant qu’il y a plus de joie au partage qu’au chacun pour soi. Ce qui fait grandir, c’est l’apprentissage de la solidarité et du respect de l’autre. Et ce chemin ouvre à la joie.
    Et c’est pourquoi le message du Christ est invitation à la louange.
    Rappelons-nous : le chemin du disciple serait-il un chemin de lumière ?
    - « Pousse des cris de joie » disait le Prophète Zacharie.
    - « L’Esprit de Dieu habite en vous » insistait saint Paul.
    - « Mon joug est facile à porter et mon fardeau léger » disait le Christ chez saint Mathieu.
    Le chemin du disciple est chemin de croissance vers la plénitude.

    Invité : André Penninckx, salésien de Don Bosco, prêtre dans l’Unité Pastorale des 9 Clochers (Donceel-Remicourt) en Hesbaye.
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    Commentaire liturgique - 13ème Dimanche du Temps Ordinaire A

    30 juin 2023
    La grande question du jour est : « C’est quoi être disciple du Christ ? »
    Pour beaucoup de nos contemporains, être disciple c’est renoncer, c’est écarter de soi beaucoup de choses comme si Dieu était en concurrence avec l’homme. Et pourtant, osons l’affirmer, Dieu n’est pas « contre l’homme ».
    Tous commence avec l’épisode du prophète Elisée au travers d’une rencontre : une femme reçoit le prophète chez elle, et en retour de cette hospitalité le prophète lui annonce que dès l’an prochain elle tiendra un fils dans ses bras.
    L’hospitalité dont nous a parlé la première lecture ouvre un espace sacré. Etre disciple du Christ, va nous dire saint Paul, constitue un chemin pas seulement de renoncement, mais d’accomplissement. Pouvons-nous entendre que la foi en Christ est ce qui permet à l’homme d’accéder à la plénitude de son être ?
    L’amour du prochain, dimension horizontale de l’être, ouvre à la dimension verticale de l’être qui est l’amour de Dieu. Il n’y a pas concurrence entre l’homme et Dieu, mais convergence dans un même amour.
    Dans la lecture de l'Evangile de ce dimanche, il est aussi beaucoup question d'accueil. « Qui vous accueille m'accueille et qui m'accueille, accueille Celui qui m'a envoyé ».
    Le mot « hôte », en français, c'est aussi bien celui qui accueille que celui qui est accueilli. L’homme et Dieu seraient-ils donc tous deux « hôtes » l’un de l’autre ?
    L'amour a une source et cette source est en Dieu. Il vient « irriguer et rafraîchir » toutes nos affections humaines qui sont si belles quand elles peuvent s'abreuver à cette source.
    - L'amour se fait hospitalité, nous a dit la 1ère lecture : cette hospitalité a toujours une fécondité jusqu'au-delà même de toutes nos prévisions. En ce sens, donner, c'est toujours multiplier.
    - L'amour est un choix, nous a dit saint Paul. Et la Croix du Christ indique le chemin qui conduit à la perfection d'aimer. Et cela débouche sur la Résurrection.
    - L'amour se dit à travers le don de sa vie, a rappelé l'évangile. On ne perd sa vie qu'en la donnant.
    Quelle passionnante aventure que celle d'être disciple du Christ!

    Invité : André Penninckx, salésien de Don Bosco, prêtre dans l’Unité Pastorale des 9 Clochers (Donceel-Remicourt) en Hesbaye.
  • RCF

    Commentaire liturgique - 12ème Dimanche du Temps Ordinaire A

    23 juin 2023
    Les lectures et le psaume que la liturgie nous propose ce dimanche, nous parlent de situations dans la vie de Jérémie, de Paul, de l’auteur du psaume 68 (attribué au roi David) et de Jésus, à propos desquelles, chaque fois, il est question de crainte.
    Nous pouvons définir le mot « crainte », comme un sentiment d’inquiétude suggérée par l’idée d’un mal à venir, d’un danger existant ou possible. Tous ont vécu des expériences qui touchent à la persécution, à l’errance, à la douleur, à l’abandon, et la mort. Mais ils ont aussi été témoins de l’amour, de la joie et de la confiance, ancrées dans la foi.
    Saint Paul fait le parallèle entre Adam, par qui est entré le péché et la mort dans le monde, et Jésus, Dieu incarné, par qui se répand sur nous la grâce de la vie. La mort est vaincue par la résurrection, c’est la vie qui triomphe sur la mort, vie, don gratuit de l’amour de Dieu.
    La crainte fait partie de notre condition humaine. Il ne faut sûrement pas la nier. Ce que Jésus nous propose, c’est plutôt de la traverser avec lui, d’avoir foi en lui. La foi chasse la crainte, parce qu’elle a comme fondation l’amour et la confiance. L’amour ne s’achète pas. Donc, l’amour de Dieu pour nous, c’est un don gratuit. Simplement, il nous est donné parce que nous sommes ses enfants.
    L'Evangile a besoin de "révélateurs" capables de parler la langue de l'Evangile avec les mots d'aujourd'hui. Tant d'hommes et de femmes, d'enfants et de familles, de jeunes et de moins jeunes de toutes conditions et de toutes origines qui regardent avec les yeux du cœur.
    Ils sont les artisans de ce monde nouveau que l'Evangile veut révéler. La mission de l'Eglise, c'est de lever le voile qui empêche de voir au-delà du visible. Et pour cela, il y a l'Amour qui n'est grand que lorsqu'il est décapant et qui n'est beau que lorsque qu'il se conjugue avec la joie du don et avec les clés du pardon et de l'émerveillement qui ouvrent toutes les portes de la fidélité heureuse.

    Invité : André Penninckx, salésien de Don Bosco, prêtre dans l’Unité Pastorale des 9 Clochers (Donceel-Remicourt) en Hesbaye.
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    Commentaire liturgique - 11ème Dimanche du Temps Ordinaire A

    16 juin 2023
    Les lectures de ce jour nous rappellent que « nous sommes un peuple en marche ». Etre croyant, ce n’est pas nous « figer dans des croyances », mais c’est « nous mettre en route ».
    L’évangile de ce jour évoque l’appel des disciples par Jésus. Mais déjà dès l’Ancien Testament, Moïse rappelle au peuple que désormais il est « un peuple en marche ».
    L’alliance de l’Éternel était une alliance de pure grâce. Dès les début, quand « le Dieu de gloire apparut à Abraham », il ne s’adressa certainement pas à Abraham en lui disant: « tu feras ceci » et « tu ne feras pas cela ». Mais Dieu dit : « Je fais de toi un peuple en marche ».
    Etre disciple du Christ n’est ni un honneur ni un privilège. Etre disciple, c’est reconnaître, comme nous le disions déjà, « être un peuple en marche » parce que c’est Dieu qui nous a choisis.
    L’amour de Dieu envers les croyants ne dépend pas de nos mérites, mais de sa nature?: cet amour a sa source et tous ses motifs en Dieu lui-même. Quelle assurance pour le croyant d’être aimé quoi qu’il arrive dans sa vie.
    Ils sont douze comme autrefois les douze tribus d'Israël. Le pouvoir qui leur est donné reprend celui-là même de Jésus que nous avons contemplé dans ses miracles : exorcismes et guérisons. Il ne s'agit pas de faire des miracles pour susciter des disciples, mais de manifester en actes la venue du Règne de Dieu.
    « Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement ! » Le tout 1er cadeau reçu, c’est bien cette relation amicale et intime de Jésus avec chacun d’eux. Ils en sont émus, et sur les routes des hommes, c’est bien cette relation-là qu’ils vont annoncer, comme le dit saint Paul :
    « Accepter de mourir pour un homme juste, c’est déjà difficile ; peut-être quelqu’un s’exposerait-il à mourir pour un homme de bien. Mais le Christ est mort pour nous pécheurs »

    Invité : André Penninckx, salésien de Don Bosco, prêtre dans l’Unité Pastorale des 9 Clochers (Donceel-Remicourt) en Hesbaye.
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    Commentaire liturgique - Saint Sacrement A

    9 juin 2023
    « Celui qui mange ce pain vivra éternellement » : c’est une question de vie ou de mort. L’eucharistie veut faire mémoire du don que Jésus a fait au monde. L’eucharistie, c’est « Souviens-toi ».
    Déjà dans l’Ancien Testament, il y a ce « souviens-toi » placé dans la bouche de Moïse pour rappeler à son peuple le don de la nourriture venue du ciel, la manne quotidienne indispensable à la survie des Hébreux lors de la traversée du désert. Les Juifs, Jésus, ses disciples, sont appelés à garder la mémoire vive de ces événements. Non pas des événements du passé, mais des événements qui nous font vivre aujourd’hui.
    « La coupe que nous bénissons, le pain que nous rompons, n’est-il pas communion au corps du Christ » écrit St Paul.
    L’expression « corps du Christ » dans les premiers temps ne désignait pas seulement le corps eucharistique, le pain de vie, mais le corps mystique, la communauté des disciples.
    « Devenons ce que nous recevons, le corps du Christ » disaient les pères de l’Eglise.
    L’évangile va nous dire : « Celui qui mange de ce pain vivra éternellement ». C’est une question de vie ou de mort … Pour Jésus lui-même, au moment de réunir ses disciples pour un dernier repas, il décide d’affronter la mort et d’en faire le don pour la vie du monde.
    Chaque fois que nous partageons le pain, nous « faisons mémoire » : tel est le sens de l’eucharistie, mémorial du don de Dieu pour le monde.
    Osons résumer en citant Henri de Lubac : « L’Église fait l’Eucharistie, l’Eucharistie aussi fait l’Église ».
    Dans la liturgie de l’Eglise, un chant intitulé « Panis Angelicus » est une évocation poétique en l’honneur du pain eucharistique. Il s’agit d’un motet composé avec des extraits des hymnes liturgiques de l’Office du Saint Sacrement écrits par saint Thomas d’Aquin pour le fête du Corps du Christ et qui sont repris dans l’Office des Heures.
    Citons une strophe : « (…) Le voici le pain des anges, il est le pain de l’homme en route, le vrai pain des enfants de Dieu (…) On le reçoit tout entier sans le briser, ni le rompre ou ni le diviser, il est reçu tout entier (…) ».

    Invitée : Béatrice Caliouw, assistante paroissiale, membre du Service Diocésain de la Liturgie et des Sacrements, responsable de la cellule Funérailles et accompagnement du deuil, membre de l'équipe des célébrations des funérailles au Crématorium de Robermont.
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    Commentaire liturgique - Sainte Trinité A

    2 juin 2023
    Dans l’Ancien Testament, Dieu résidait à la fois « dans les hauteurs » mais aussi « dans le Livre » que Moïse a transmis au peuple : un Dieu « dans les hauteurs » car Il n’appartient pas aux hommes, mais aussi un Dieu « au plus intime du cœur » car « Ta Loi fait mon bonheur » dit le Psaume 118.
    Le sommet de la Révélation du Nouveau Testament est que Dieu est amour. L’amour de Dieu, tel qu’il est révélé non seulement dans le Nouveau Testament, mais tout au long de la Bible est un amour personnel qui s’adresse à chacun de nous, un amour sans limite, un amour universel qui ne se refuse à personne, un Amour « tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour et de vérité »
    S'il est vrai que Dieu est amour, chaque fois que nous aimons en vérité, nous participons à sa vie. Qu'il s'agisse de l'amour entre parents et enfants, entre amants ou époux, entre frères et soeurs d'une même famille … chaque fois que nous aimons, nous participons à la vie de Dieu. Lorsque nous aimons les autres (et aussi lorsque nous nous aimons nous-mêmes, comme fait Dieu), nous vivons le mystère de la Trinité en laquelle Dieu est à la fois Celui qui aime, Celui qui est aimé et l'amour qui les unit.
    Il n’a pas suffi à Dieu d’être Père. « Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique » (évangile). Il a voulu aussi être frère. En s’incarnant, en se faisant « Fils de l’Homme », il s’est fait notre frère. Il a partagé avec nous cette expérience de sa relation filiale avec Dieu. Il nous a dit que Dieu est son Père, que Lui et son Père sont unis par un mystère d'amour qu'il appelle l'Esprit et que, finalement, son Père et Lui sont Un. Et chose merveilleuse pour nous tous, c'est que nous sommes invités à entrer dans cette relation, dans cette danse trinitaire.
    « S’Il n’était pas Trinité, Dieu serait impensable » a écrit saint Grégoire le Grand. Pour entrer dans ce mystère, nous avons à comprendre que la Trinité est essentiellement liée à la charité.
    Si, pour être elle-même la charité doit aller vers un autre, et si Dieu est charité, Dieu doit pouvoir tendre vers un autre. Dieu est éternellement lui-même par lui-même. Il n’a besoin de personne pour devenir lui-même, et parce que lui-même est charité, parce que lui-même est amour, il y a nécessairement en lui l’Autre à qui se donner.

    Invité : Guy Balaes, Chanoine à la Cathédrale, membre du Service Diocésain des Couples et des Familles et du Vicariat Evangile et Vie.
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    Commentaire liturgique - Pentecôte A

    26 mai 2023
    Au matin du monde, Dieu souffle son haleine de vie sur le « premier homme » … Au soir de Pâques, Dieu souffle son Esprit sur les disciples rassemblés … La Création n’est pas un acte unique du passé, elle est une œuvre qui se poursuit sans cesse.

    Relisons la merveilleuse Séquence de Pentecôte "Veni Sancte Spiritus" :

    Viens, Esprit Saint, en nos cœurs, et envoie du haut du ciel un rayon de ta lumière.
    Viens en nous, père des pauvres, viens, dispensateur des dons, viens, lumière de nos cœurs.
    Consolateur souverain, hôte très doux de nos âmes, adoucissante fraîcheur.
    Dans le labeur, le repos ; dans la fièvre, la fraîcheur ; dans les pleurs, le réconfort.
    Ô lumière bienheureuse, viens remplir jusqu’à l’intime le cœur de tous tes fidèles.
    Sans ta puissance divine, il n’est rien en aucun homme, rien qui ne soit perverti.
    Lave ce qui est souillé, baigne ce qui est aride, guéris ce qui est blessé. Assouplis ce qui est raide, réchauffe ce qui est froid, redresse ce qui est dévié.
    À tous ceux qui ont la foi et qui en toi se confient, donne tes sept dons sacrés.
    Donne vertu et mérite, donne le salut final, donne la joie éternelle.

    Invitées : 2 membres de l'équipe de base du service biblique diocésain.
    - Sr Marie de Lovinfosse, de la Congrégation des Sœurs de Notre-Dame de Montréal, exégète de formation. Elle enseigne des cours bibliques au Centre diocésain de formation et est engagée dans le projet de béguinage de Cornillon.
    - Sabine Wuestenbergh, laïque, psycho-pédagogue de formation, enseignante de cours de psychologie et de communication, encadrante dans les stages à l’Institut Notre-Dame de Heusy.
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    Commentaire liturgique - 7ème Dimanche de Pâques A

    19 mai 2023
    Entre Pâques et la Pentecôte, il y a comme des « points de suspension », l’attente d’un événement « exceptionnel » qui redonnera sens à la vie chrétienne.
    Le Cénacle dénommé « La chambre Haute » est ce lieu où la communauté chrétienne naissante trouve force et courage pour oser témoigner vers l’extérieur de sa foi au ressuscité.
    Sommes-nous sensibles à recevoir cette nouvelle Pentecôte pour devenir témoins de la vie du Ressuscité ?
    Nous étions jadis en « territoire de chrétienté ». Mais aujourd’hui, nous sommes en « territoire de mission ». Comment rendre compte de cette espérance alors que le monde nous regarde en « fossoyeur » d’un message ancien et dépassé?
    « La gloire de Dieu, c’est l’homme vivant », a écrit saint Irénée. Quelle est la nouveauté de Dieu qui trouve le sens de son être dans le bonheur et la vie de l’homme ?
    Dieu ne serait donc pas « négation de l’homme » mais bien plutôt « l’avenir de l’homme »?
    Ecoutons le testament du Christ dans l’évangile de Jean.
    Voici une invitation pour ce dimanche : redécouvrir le goût de Dieu en préparant notre cœur à accueillir la puissance de sa Parole et de sa Présence. Pour cela ré-orienter notre regard et notre vie en tenant compte de l’appel de Dieu, nous mettre en situation d’écoute afin d’être disponible pour que « s’accomplisse sa gloire en nous ».

    Invité: Abbé Jean-Pierre Pire, Curé-Doyen de la Ville de Liège, formateur Mess’Aje en catéchèse biblique pour adultes.
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    Commentaire liturgique - 6ème Dimanche de Pâques A / Ascension

    12 mai 2023
    Voilà plus de 5 semaines que nous avons célébré Pâques. Après les diverses rencontres du Ressuscité, les apôtres entendent que le Christ va s’éloigner. Mystère de présence-absence : si le Christ annonce son éloignement, Il ajoute : « Je ne vous laisserai pas orphelins ».
    Désormais tout repose sur notre fidélité à la Parole qu’Il nous a laissée et aux gestes qu’Il a posé. Nous sommes désormais sa bouche pour le proclamer, ses mains pour agir en son nom.
    La première lecture de Saint Pierre nous invite à être fidèle au Christ, à persévérer dans l’espérance. Le partage de l’espérance doit se vivre dans la douceur et le respect, à la manière de Jésus.
    Nous ne sommes pas invités à défendre un corps de doctrine mais à partager une espérance, à vivre le passage de la mort à la vie, à rendre compte d’une divinisation. Comme Jésus qui marche avec les disciples pour les amener à croire.
    Mystère de l’absence du Christ. Il avait dit pourtant : « il vous est bon que je m’en aille … Je ne vous laisserai pas orphelins … Je vous enverrai l’Esprit-Saint … il vous conduira vers la vérité tout entière.» L’Esprit Saint est présenté comme le Paraclet – le défenseur – l’avocat.
    Si Jésus nous promet le défenseur, Il a été d’abord Lui le défenseur, et l’Esprit représente tous les évènements du passé. L’Esprit Saint est comme un “GPS intérieur”. Mais pour que cela fonctionne, j’ai besoin d’être relié à ce qui me fait vivre. Jésus nous invite à demeurer en Lui. Prenons le chemin de vie que Jésus nous a indiqué.
    Nous allons célébrer ce jeudi prochain la fête de l’Ascension. Le Christ va nous quitter … L’absence de Dieu laisse l’homme seul face à son destin. Nous n’avons de la présence de Dieu que le témoignage des témoins. Ceux-ci nous ont parlé de “la présence de Dieu” non en termes de certitude mais en termes “d’ombres et de lumière”.
    Mystère d’une présence discrète, mais inscrite au plus profond de l’être : « En ce jour-là, vous reconnaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi, et moi en vous. »
    Saint Jean de la Croix nous livre le secret de sa vie mystique :
    « Je la connais, la source, elle coule, elle court, mais c’est de nuit.
    « Dans la nuit obscure de cette vie, je la connais la source, par la foi, mais c’est de nuit.
    « Cette source vive de mon désir en ce pain de vie je la vois, mais c’est de nuit.
    « C’est sur la promesse du Christ que nous trouvons notre appui « même si c’est de nuit ».

    Invité : Guy Balaes, Chanoine à la Cathédrale, membre du Service Diocésain des Couples et des Familles et du Vicariat Evangile et Vie.
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    Commentaire liturgique - 5ème Dimanche de Pâques A

    5 mai 2023
    Après les évocations du Ressuscité, et le testament du Christ « Je suis le Bon Pasteur », nous avons dans les Actes des Apôtres l’évocation de la naissance puis de la croissance de la première communauté chrétienne, dénommée « l’Eglise ».
    « Eglise » vient du grec « Ekklesia » qui signifie « Assemblée ». L’Eglise est un corps vivant, non pas une institution. C’est une assemblée, c’est-à-dire une communauté avec les jeux de pouvoir, les besoins particuliers, mais aussi la communion toujours possible des cœurs grâce au dépassement des particularismes.
    Deux critères pastoraux sont proposés pour dépasser les conflits : la prière et le service des pauvres. La foi n’est pas un corps de doctrine mais un espace de communion. Nous l’avons entendu dans le passage du livre des Actes : le «service des tables», qui signifie «service des pauvres», est facteur d’unité. Le choix prioritaire des pauvres peut être facteur d’unité dans la communauté. Sans cette dimension, la communauté se transforme en un club.
    Tout s’articule non sur un « partage du pouvoir » mais sur la référence unique à Celui qui nous rassemble, le Christ. C’est en Lui que tout s’articule et trouve une harmonie.
    Deux disciples vont nous être évoqués dans l’Evangile : Thomas et Philippe.
    Thomas pose, en notre nom, la question «Nous ne savons pas où Tu vas» Où devons-nous aller ? Oser dire à Jésus : «Je ne Te comprends pas». Dans les situations douloureuses, c’est une prière sincère qui nous prépare à entendre la Parole de Jésus : «Je suis le chemin».
    Et puis il y a Philippe. «Montre-nous le Père». Si tout avait bien commencé depuis le début, en cours de route Philippe n’a pas tout compris. Pour connaître Dieu, il nous faut contempler le visage de Jésus et regarder ses oeuvres.
    Chemin lumineux au début, qui risque de devenir obscur en cours de route. Contempler le visage du Christ, c’est risquer de ne pas entièrement comprendre mais apprendre à L’aimer.
    Nous avons accompagné les premiers témoins de la Résurrection : Marie-Madeleine en attente d'une présence sensible, Thomas à la recherche d'un signe qu'il est vivant, les disciples d'Emmaüs penchés sur les Ecritures, Philippe qui implore de voir le Père. Le Christ est désormais « Icône de Dieu ». Mais « Voir Dieu », ne serait-ce pas d’abord « être recréé par Lui » ?
    Pour terminer, accueillons cette citation : « Notre Dieu s'est fait homme pour que l'homme soit Dieu » mis en chanson par la Communauté Emmanuel.

    Invité : Dominique Olivier, laïque dominicaine, Déléguée épiscopale au Vicariat de l’accompagnement des acteurs pastoraux.
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    Commentaire liturgique - 4ème Dimanche de Pâques A, dit du "Bon Pasteur"

    28 avril 2023
    Ce 4ème dimanche de Pâques et dénommé le « Dimanche du Bon Pasteur ». En effet chaque année, nous entendons le passage de l’évangéliste Jean qui médite sur le discours du Christ « Je suis le Bon Pasteur et vous êtes les brebis ». Et ce « Dimanche du Bon Pasteur » est aussi celui de la Prière pour les vocations. Comment parler aujourd’hui de la vocation ?
    L’apôtre Pierre que nous allons entendre au Livre des Actes est plein d’audace pour annoncer la Parole. Lui plein de peur lors du procès de Jésus ose une parole forte.
    Aujourd’hui, 2000 ans ont passé depuis le discours de Pierre au jour de Pentecôte que nous rapportait la première lecture. « Convertissez-vous », disait-il, c'est-à-dire « passez du côté de Dieu », entrez déjà dans cette résurrection que Jésus nous apporte par sa Pâque.
    Durant trois siècles, des petites communautés où l’on s’aimait les uns les autres, tous sur pied d’égalité, sont nées dans l’Empire romain. Les nombreuses persécutions n’y firent rien. C’était le temps des martyrs. Saint Pierre, encore lui, dans sa première lettre, avait d’ailleurs prévenu : le Christ lui-même a souffert et vous a laissé un exemple. Et il ajoutait : «Vous étiez errants comme des brebis ; mais à présent vous êtes revenus vers le berger qui veille sur vous.»
    La parabole que nous allons entendre nous présente deux images lourdes de sens : la porte et le pasteur.
    La symbolique de la porte nous introduit à une méditation plus profonde, car la porte séparant le dehors et le dedans, marque le passage entre le connu et l’inconnu. La porte est ouverture vers l’autre, vers la personne qui accueille, ainsi que vers ce tout autre qui est Dieu. Mais pour entrer dans cette aventure de la rencontre, il faut ouvrir la porte de notre coeur.
    Qui sont-elles donc ces brebis qui ont écouté la Parole? Il ne faudrait pas trop vite les identifier avec l'Eglise. L’appel du Christ s’adresse à tout homme, à toute femme. Et cet appel ne nous « sort pas du monde ». Que du contraire, il nous enracine plus encore dans la « pâte humaine ». Ne confondons pas « les brebis » avec les « bien-pensants » ou les « bons pratiquants ».
    Ecoutons saint Ignace qui exhorte ses frères : « Prends Seigneur et reçois toute ma liberté, ma mémoire, mon intelligence. Et donne-moi seulement de T’aimer. C’est Toi qui m’as tout donné, et c’est à Toi que je le rends. »

    Invitée : Myriam Tonus, Laïque Dominicaine, Chroniqueuse dans la presse écrite, accompagnatrice fédérale de sens auprès du Patro.
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    Commentaire liturgique - 3ème Dimanche de Pâques A

    21 avril 2023
    Le même apôtre Pierre, qui avait succombé à la peur pendant le procès de Jésus, au point de le renier publiquement, le même qui, après la mort du Christ, se calfeutrait avec les autres disciples dans une salle verrouillée, c'est bien le même que nous retrouvons aujourd'hui, un peu plus d'un mois après, (cinquante jours exactement) et cette fois, il improvise un grand discours devant des milliers de gens ! Il est debout ; si Luc note l'attitude de Pierre, c'est parce qu'elle est symbolique : d'une certaine manière Pierre est en train de se réveiller, de revivre, de se relever...
    Faut-il parler de la Résurrection comme la revanche de Dieu sur la mort ? Et si c’était la réponse de Dieu au témoignage de vie du Juste ?
    Dès le baptême du Christ, Jean-Baptiste parlait de l’Agneau de Dieu qui donne sa vie pour nous. Cette annonce se réalise par delà la mort. Car Dieu ne peut retirer sa promesse. « C’est pourquoi Dieu l’a relevé » dira l’Apôtre Pierre dans son épître adressée aux chrétiens de Rome.
    Dans tous les récits de rencontre avec le Ressuscité, il y a une constante : les apparitions du ressuscité sont des drames qui se jouent autour du mystère de présence/absence. Le présent est d’abord méconnu, confondu, puis reconnu dans la joie, une joie telle qu’il peut même disparaître sans qu’on perde le sens de sa très haute présence. La tristesse est comme chassée pour de bon, la joie règne, le souvenir nourrit le présent, le pain partagé prolonge la communion.
    Le récit par excellence est l’épisode des disciples d’Emmaüs.
    O Christ, Jésus, la route est devant nous, tortueuse, incertaine. Il nous faut cependant céder à son appel, quels que soient nos états d’âme. Qu’avons-nous laissé derrière nous ? Nos ferveurs, nos rêves, nos impuissances ?
    Alors que tu as tant à faire sur les routes humaines, accepte de partager notre gîte et notre couvert. Nous avons faim de parole et de pain, et plus encore du ciel sur la terre. Refais pour nous les gestes du don et de la communion. Apprends-nous à devenir nourrissants pour les autres comme toi-même tu l’es pour tous.
    La route est tortueuse, incertaine. Donne-nous le souffle pour courir porter la nouvelle à nos frères, jusqu’à cette Jérusalem céleste qui vient à notre rencontre pour rassembler les pèlerins de tous les peuples et de toutes les religions.

    Invité: Abbé Jean-Pierre Pire, Curé-Doyen de la Ville de Liège, formateur Mess’Aje en catéchèse biblique pour adultes.
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    Commentaire liturgique - 2ème Dimanche de Pâques A, dit de la "Miséricorde"

    14 avril 2023
    Aux premiers siècles de l’Eglise, les rencontres des chrétiens s’appelaient « La Fraction du pain ». Rompre le pain n’est pas un geste inventé par Jésus mais celui du père de famille au repas religieux du shabbat.
    Et Jésus, à la Cène, fit donc un geste juif auquel nous donnons un sens chrétien, un sens christique. Il accomplit ainsi les quatre actions juives que contient ce geste, comme il est redit dans le récit de l’institution et comme le refait le rituel de l’eucharistie en quatre actions successives : Jésus prit du pain - Il le bénit (ou il rendit grâce) - Il le rompit - Il le donna.
    Ce dimanche a été désigné par le Pape Jean-Paul II le « Dimanche de la Miséricorde ». L’Apôtre Pierre écrit que la miséricorde de Dieu, c'est une oeuvre de renaissance venant de la résurrection de Jésus. Jadis, les nouveaux baptisés de Pâques, les chrétiens « nouveaux nés » de Pâques, portaient le vêtement blanc reçu à leur sortie de l'eau baptismale jusqu'à ce dimanche. Ce vêtement est comme le signe de la « vivante espérance » dont parle l'apôtre.
    Pierre invite à regarder au-delà de ce temps, au loin, vers un héritage éternel, réservé dans les cieux, jusque dans les derniers temps. En ce moment, c'est le temps de l'amour et de la foi, de l'abandon de confiance au Christ, sans le voir encore. Jésus dira à Thomas dans l'Evangile de ce jour : « Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »
    L’épisode de l’évangile va nous faire entendre un cri de louange de l’apôtre Thomas : « Mon Seigneur et mon Dieu ». Y a-t-il une confession de la Seigneurie de Jésus plus explicite, plus profonde que celle-là ?
    La personne de l’apôtre Thomas et son itinéraire de foi ont toujours fasciné les fidèles des communautés primitives. Elle ne cesse de fasciner encore nos contemporains, croyants ou non. Elle demeure pour nous, en tous cas, un exemple de méditation dès lors que nous tentons de réfléchir sur la relation de la foi et de la Résurrection du Christ.
    Mais qui est l’apôtre Thomas ? Il se nomme en araméen : jumeau. Et de qui peut-il bien être le jumeau? N’est-ce pas de chacun de nous, à un tournant de notre existence ?
    Dans l’Évangile d’aujourd’hui, le mouvement de Thomas vers Jésus est celui de la vérification, par la vue, le toucher, du mystère de vie et de mort. Comme l’homme ancien, le premier Adam de l’ancien monde, Thomas ne se fie qu’au mouvement de la connaissance vers l’Arbre de Vie, comme s’il était en notre pouvoir, à portée de main.
    Mais c’est le Christ ressuscité qui transforme l’intelligence de la foi et retourne le cœur de Thomas. C’est le Christ qui, en fait, vient vers lui, l’invitant à mettre ses doigts dans les stigmates, les trous, les vides, du Corps supplicié le Vendredi. C’est le Corps glorieux du Ressuscité qui est la lumière d’où peut jaillir notre acte de foi.

    Invitée : Myriam Tonus, Laïque Dominicaine, Chroniqueuse dans la presse écrite, accompagnatrice fédérale de sens auprès du Patro.

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