Émission œcuménique Orthodoxe

Ce dimanche marque la mi-carême. C'est un encouragement dans cet effort. Le carême est un combat, mais « nous ne pourrions pas prendre notre croix et suivre le Christ, si nous n'avions pas sa Croix, celle dont il s'est chargé pour nous sauver » Ce jour est à comprendre en rapport avec la destination finale du Carême : Pâques. Le chant est interprété par le chœur des moines de Vatopedi au Mt Athos. C’est la katavasie de l’agrypnie à st Jean Chrysostome.

En ce deuxième dimanche de Carême, nous faisons mémoire de la guérison du paralytique de Capharnaüm et de saint Grégoire de Thessalonique. Ce grand théologien mystique et hiérarque de l’Église des saints Pères a rappelé l’expérience et la doctrine traditionnelles de la grâce divine, appelée encore grâce ou énergie incréée. Le Carême est le temps qui nous est donné par le Seigneur pour nous renouveler dans la foi et dans l’expérience fondamentale des disciples et membres du Christ. Nous entendrons la première antienne de la Divine Liturgie, par le chœur des moines de Simonos Petra sur le mont Athos.

Abstinence des laitages ou tyrophagie. C’est le dernier dimanche où l’on peut consommer des laitages. À partir du lundi suivant dit « lundi pur » jour de jeûne complet, commence le grand carême. Musique tirée du CD « Mathimata » chœur byzantin de Grèce dirigé par Lycourgos Anghelopoulos, hymne « bénissez le Seigneur… »

4è dimanche préparatoire au grand carême. Dans sa sagesse l’Église nous prépare progressivement à l’abstinence. Ce dimanche est le dernier où l’on peut consommer de la viande. La musique proposée est « l’hymne des chérubins » tiré de la Divine Liturgie dans la tradition slave.

Les figures de ce jour mettent devant notre conscience le charisme de l’humilité. Celle-ci est à la fois le début et la fin de la vie véritable. C’est par elle que l’homme peut entrer dans le Royaume ; et c’est elle qui fera sa joie dans l’éternité, car l’humilité est l’assimilation à Dieu et la jouissance de son amour. L’humilité n’est pas un sentiment ou une vertu morale ; elle est un charisme divin, donné dans le baptême. Chant grec « eleïmon eleïson mé o Theos ».

L’Église a une profonde perception psychologique de la nature humaine. Connaissant notre manque de concentration et la mondanité de notre vie, elle sait combien nous sommes inaptes à changer rapidement. Et c’est ainsi que, longtemps avant le début de l’effort propre du Carême, l’Église attire notre attention sur le sérieux de ce temps et nous invite à en méditer le sens. La musique est tirée du CD « ancient and monastic orthodox chants » par le chœur d’hommes Drevnerussky Rospev dirigé par Anatoly Grindenko.

Corinne Missé jeune catholique nous présente son association d’aide aux femmes dans la rue. C’est également une occasion de parler de la place des œuvres dans la vie chrétienne. Nous écouterons également le chœur des étudiants dominicains qui présente un extrait de la messe du 1er mode « le Christ nous fait assoir à sa table » du père André Gouzes.

Saint Macaire le Grand dit l’Egyptien est fêté ce jour. Il a été un grand moine et un grand ascète. Il fonda le monastère qui porte son nom dans le « wadi natrun » en Egypte entre le Caire et Alexandrie. C’est aujourd’hui un monastère copte. Nous entendrons un chant « doamne mantuieste » (prononcer doamné mantuïèchté) « Dieu sauve » par le chœur roumain Byzantion.

Père Silouane, higoumène du monastère de la Dormition de la Mère de Dieu nous raconte son pèlerinage sur la sainte montagne et plus particulièrement au monastère de Simonos Petra. Nous entendrons le chant du « Theos Kyrios » « Seigneur Dieu » tiré du début des matines par le chœur du monastère grec de Simonos Petra.

Demain le 6 janvier nous fêtons la Théophanie ou Epiphanie. Elle commémore le baptême du Christ par Jean dans le Jourdain et plus généralement la manifestation publique du Verbe incarné au monde. La musique propose l’hymne du Trisagion ou 3 fois saint par le chœur Harmonie géorgienne dirigé par Nana Peradzé.

Ce dimanche nous fêtons St Artémios. C’est un général romain du IVe siècle, au service de l'empereur Constance II, exécuté à Antioche en 362 ou 363 sous le règne de Julien. Malgré son arianisme, il est considéré comme un saint martyr par les Églises catholique et orthodoxe.

Le père Silouane, higoumène (supérieur) du monastère orthodoxe de la Dormition de la Mère de Dieu, situé à La Faurie dans les Hautes Alpes, nous entretient aujourd’hui de la notion d’obéissance chez les chrétiens.