Les Histoires du Dauphiné RCF - page 2

En plein hiver 1851, Frédéric Taulier, maire de Grenoble, lançait à Grenoble l’Association Alimentaire, un self service et un tout premier Restau du cœur. Un système de jetons permettait de ne pas savoir si les utilisateurs pauvres les avaient achetés ou si des personnes aisées les avaient achetés pour eux. Ce qui permettait de leur éviter la honte de mendier.

Le marquis de Valbonnais, né en 1657 devint président de la Chambre des comptes. Mais il était surtout un passionné d’histoire et devint un grand historien publiant de nombreux ouvrages de référence. Devenu aveugle, il poursuivit ses recherches malgré tout en payant des personnes pour l’aider.

La fonction d'administration des villes a été instituée par Louis XII à la fin du 17e siècle. Une fonction qu’il fallait acheter, ce que fit Jean Liousse un commerçant aisé de Grenoble en 1692. Il rencontra beaucoup d’opposition de la part des consuls qui voulaient récupérer leur pouvoir.

Le premier préfet de l’Isère prit ses fonctions le 1er avril 1800. Il s’empressa d’écrire ses intentions de mettre en place bien des services pour les isérois et fit célébrer en grande pompe la fête commémorative de la prise de la Bastille.

Au cours de son histoire, le célèbre monastère de la Grande Chartreuse a connu bien des vicissitudes : pillages et 8 fois victime des flammes. Son 1er drame survient en 1132 avec une terrible avalanche détruisant une grande partie des bâtiments et ensevelissant six religieux et un novice.

En septembre 1811, le ministre de l’Intérieur faisait parvenir par une diligence spéciale à Joseph Fourier, savant et préfet de l’Isère… un morceau de sucre à partir d’une betterave. La France voulait savoir si on devait développer cet essai et en faire une industrie nouvelle.

En l’an 379, Gratien alors empereur romain s’arrêta dans le petit village de Cularo. Il prout alors le “vicus” de Cularo au rang de CIVITAS en lui accordant son nom : GRATIANOPOLIS, autrement dit cité de l’empereur Gratien. Nom qui se déforma bien plus tard pour devenir GRENOBLE.

Le plus ancien document où apparait le nom du village de Cularo date du 6 juin 43 avant Jésus-Christ, écrit par un certain Lucius, lieutenant de Cicéron. Cularo devenu Grenoble de nos jours.

Didier fut un curieux personnage du début du 19e siècle. Hostile à la Révolution, il s’exila pour sauver sa tête. Revenu plus tard en Dauphiné, il voulait renverser la monarchie de Louis XVIII pour y mettre un nouvel empereur à l’aide d’une conspiration fomentée avec quelques rebelles et exclus. Il fut exécuté sur la place Grenette en 1816.

Né d’une liaison irrégulière en 1717, il fut abandonné sur les marches d’une église et recueilli par une mère adoptive. Toutefois ses vrais parents allaient l’aider financièrement. Il devint un grand scientifique qui s’associa avec Diderot pour réaliser la célèbre encyclopédie. Il devint secrétaire perpétuel de l’Académie française.

Né en 1833 à Grenoble, il fut très tôt attiré par la carrière des armes et participa à de nombreux combats tout en étant partout l’ambassadeur de sa ville natale tant aimée.

Ce fut un grand militaire né en 1795 et aussi un grand administrateur. Il marqua profondément son époque en modernisant l’Algérie. Il devint maréchal et ministre de la guerre. Une avenue de Grenoble porte son nom.

Gabriel Bonnot de Mably, frère de Condillac, fit ses études chez les Jésuites, devint prêtre mais aussi diplomate et écrivain. Il publia 26 ouvrages de philosophie et de politique influençant ceux qui pensaient à la Révolution. Il mourra avant elle en 1783.

Etienne Bonnot de Condillac né en 1714 ne fut pas prêtre bien longtemps. Il devint rapidement un grand écrivain de 32 ouvrages. Il refusa d’être élu à l’Académie Française. Une résidence universitaire du campus porte aujourd’hui son nom.

Pour répondre aux besoins de la 1ère guerre mondiale, les industries grenobloises ont beaucoup travaillé. Ce fut pour elles l’occasion de mettre au point des produits et des procédés dans de nombreux domaines très utiles dans l’après-guerre.

Alors que la 1e guerre mondiale n’était pas encore terminée, la Banque du Dauphiné publiait dans la Croix de l’Isère le 14 septembre 1918 un étonnant bilan économique dû essentiellement à l’exploitation de la Houille blanche. Un essor considérable dans la métallurgie et l’électrochimie s’ensuivit.

Né à Grenoble en 1793, Antoine CLOT devint un brillant médecin, qui soigna Méhémet ALI, vice-roi d'Egypte, qui, pour le remercier, le fit venir en Egypte, où il ouvrit des hôpitaux, une maternité, une école de médecine, propageant la vaccination. Il resta 25 ans en Egypte, organisant un grand service de santé. Pour le remercier, il fut élevé à la dignité de Bey. C'est le premier chrétien à qui fut confié cette distinction importante sans avoir renié sa foi. Il fut alors appelé Clot-Bey et publia à son retour en France de nombreux ouvrages, surtout sur l'Egypte.

Curé de Notre-Dame, Jean-Baptiste Gerin créa de nombreuses œuvres pour soulager et aider ses paroissiens dans la souffrance et la peine : œuvre de Saint François Régis (régularisation civile et religieuse des nombreuses unions illicites à l’époque et légitimation de leurs enfants); l’œuvre des Demoiselles de Saint François-Xavier (aide spirituelle et matérielle aux grands malades); le patronage des enfants; l’œuvre des Bons Livres (qui joua un rôle capital dans le développement de la lecture à Grenoble) et d’autres œuvres encore pour secourir les personnes meurtries, abandonnées, découragées, et remettre ses compatriotes sur les chemins de la Foi, qui avait été bien ébranlée sous la révolution.

Le 25 novembre 2023, la phase diocésaine du procès en béatification de celui qu'on nomme le saint curé de Grenoble (en référence à son ami le curé d'Ars) a été ouverte par Mgr Jean-Marc Eychenne.

C’est en 1623 que les Jésuites vinrent pour la première fois à Grenoble, s’installant tout d’abord dans la rue de Bournolenc, qui deviendra plus tard rue des Vieux-Jésuites puis rue Jean-Jacques Rousseau. En 1652 ils ouvraient un grand collège qui deviendra le lycée Stendhal. Ils quittèrent plus tard la ville, le Parlement de Grenoble leur demandant de cesser leur enseignement en 1763. Le curé Gerin les fera revenir en 1840, mais en 1880 ils seront expulsés.
Les Jésuites ont joué un grand rôle dans le domaine de l’éducation à Grenoble.


Le 25 novembre 2023, la phase diocésaine du procès en béatification de celui qu'on nomme le saint curé de Grenoble (en référence à son ami le curé d'Ars) a été ouverte par Mgr Jean-Marc Eychenne.