Terre à Terre : Rendez vous avec la transition écologique

Nos modes de vie impactent le climat. On parle, dans le jargon scientifique, d'empreinte carbone. Chaque Français génère en moyenne 9 tonnes de CO2 annuelles. Intenable pour la planète dont le réchauffement s'accélère. Nous devrons, pour limiter l'augmentation des températures sous la barre des 2°C, réduire cette empreinte à 2 tonnes de CO2 par an et pas dans n'importe quel délai : d'ici 2050. L'effort à fournir paraît insensé, l'objectif démesuré. Est-il atteignable ? C'est la question posée dans cette émission à Georges Maras, membre de l'association Groseille et ciboulette et animateur de l'Atelier 2 tonnes à Saint-Chamond.

Ils sont comme pris d'angoisse chaque fois qu'il pleut des cordes. À redouter torrents de boue, glissements de terrain ou débordements en tous genres. Le changement climatique nous rend familier ces déluges que les experts nomment épisodes cévenoles. Plus nombreux et plus intenses. Alors comment s'en prémunir ? L'Homme a longtemps pensé devoir canaliser fleuves et rivières pour mieux les asservir. Mais on sait aujourd'hui qu'il est impératif de rendre de l'espace aux grands fleuves. Problème : l'urbanisation galopante a conquis bon nombre de terrains inondables et les travaux à réaliser seront colossaux. Le point avec Vincent Bony, maire de Rive-de-Gier, et Martin Arnould, président du Fonds pour la conservation des rivières sauvages.

Souvenez-vous du Larzac, théâtre dans les années 1970 d'une mobilisation citoyenne sans précédent. Le causse voit naître alors la première ZAD française. Mais le saviez-vous : une deuxième zone à défendre se constitue tout près de chez nous, en 1989, dans les gorges de la Loire. On s'oppose à l'époque au projet de barrage de Serre de la Fare. La retenue fait partie d'un vaste projet d'aménagement : il s'agit de canaliser le dernier fleuve sauvage d'Europe, de mater ses colères destructrices. Car l'inondation de 1980 a fait 8 morts à Brives-Charensac et la catastrophe sert les intérêts des grands lobbys comme des politiciens.
Quelques habitants de Haute-Loire condamnent ce recours au béton et l'occupation du site dure cinq ans. Le temps pour le comité SOS Loire vivante de convaincre les autorités d'une autre gestion possible. Aujourd'hui cité en exemple dans toute l'Europe, le plan Loire grandeur nature est le fruit de leurs propositions. Rencontre avec Martin Arnould, en première ligne il y a trente ans.

Pour approfondir, lisez : Au pied du barrage, la lutte oubliée pour la Loire sauvage de Martin Arnould aux éditions Actes Sud.

Le monde de la cuisine vit-il une petite révolution ? Ils sont nombreux les restaurateurs à s'engager en faveur d'une alimentation durable. Une bonne chose sachant le poids de la restauration hors foyer (un repas sur six est aujourd'hui pris à l'extérieur) et son impact environnemental. 25% des émissions de gaz à effet de serre en France proviennent de nos assiettes, au travers de la production, de la transformation, du transport, de la distribution et de la consommation de nourriture. Alors comment les chefs appréhendent-ils la transition écologique ? À Saint-Étienne, Marie-Ange Martinez, chef du restaurant Madame - Table de cheffe, fait figure de modèle.

Oubliez les 2°C. Le réchauffement climatique pourrait atteindre 4°C en France métropolitaine d'ici 2100. Nos corps sauront-ils s'adapter ? Faut-il s'y préparer ? Et comment ? C'est pour tenter de répondre à ces questions qu'est né le projet Deep Climate : trois traversées uniques dans des territoires extrêmes pour expérimenter les climats du futur là où ils existent déjà. 20 hommes et femmes conduits par l'explorateur Christian Clot ont passé 40 jours au coeur de forêts équatoriales humides, milieux polaires et déserts arides. Martin Saumet était de ceux là. Rencontre avec le climatonaute.

De quoi sera faite demain notre alimentation? Qui pour produire nos viandes, fruits, légumes et notre pain ? L'association Terre de liens s'intéresse aux problématiques de souveraineté alimentaire. Et le constat est édifiant : on ne manque pas de surfaces agricoles en France mais alors que le pays pourrait s'autosuffire, une grande majorité des productions partent à l'exportation. Les politiques expliquent devoir nourrir la planète. Fausse excuse, rétorque l'association : l'agro-industrie a perverti le système, les exploitations se sont spécialisées, la polyculture s'est raréfiée. Intenable estiment les militants qui défendent un modèle de ferme à taille humaine. Marie Deville et Cybill Prigent, porte-paroles du groupe Loire Pilat, sont les invitées de l'émission Terre à terre mise en ondes par Marc Hiver.

Elle est essentielle à la vie, indispensable à notre économie. L'eau constituera, c'est sûr, la problématique majeure des prochaines décennies. Les sécheresses à répétition posent la question de la ressource et plus encore de son partage. Dans la Loire, associations et particuliers planchent depuis 2023 sur cette gestion des rivières, des retenues et les risques accrus par le changement climatique. Un collectif, du nom de Partag'eau, prône le dialogue, la formation et l'interconnaissance. Animateur de ce collectif, Jules Valette est l'invité de Terre à terre.
Retrouvez les informations relatives au collectif sur letreuil.wordpress.com

Un an, déjà, qu’est entrée en vigueur la loi Agec (anti gaspillage pour une économie circulaire). Désormais les particuliers sont invités à trier leurs biodéchets – c’est-à-dire, pour faire court, leurs tontes de pelouse et leurs restes alimentaires. D’importants gains sont espérés pour l’environnement puisqu’on parle d’un tiers des ordures ménagères encore jetées à la benne en France, soit 83 kg par habitant et par an. Dans le Sud Loire, les communes de Saint-Étienne Métropole ont confié le traitement de ces matières et leur valorisation à la société Compostond dont le co-gérant, Lilian Roux, est l’invité de l’émission Terre à terre.

Elle porte le nom d'apis mellifera. Premier des insectes pollinisateurs, l'abeille domestique est essentielle à la reproduction des plantes sauvages et des cultures. On estime les services rendus par l'espèce et ses cousines sauvages à 153 milliards de dollards dans le monde. Et pourtant, on ne le dira jamais assez, l'abeille est en danger. Les activités humaines précipitent son déclin. Témoins directs de ces évolutions, les apiculteurs tentent de sauvegarder ce qui peut l'être. Président du Syndicat ligérien, Mathieu Charasse est l'invité de Terre à terre.

Regardez vos étiquettes. Combien de vos pulls et tee-shirts portent la marque du Made in France ? Très peu certainement, le secteur textile ayant fait le choix, dans les années 2000, de délocaliser massivement. 87% de la consommation française est aujourd'hui importée d'Asie selon l'Insee (Institut national de la statistique et des études économiques). Il est pourtant quelques entreprises à faire le pari d'une industrie locale, humaine, moins carbonnée. La preuve, par l'exemple, dans le nord de la Loire. Éric Boël, patron des Tissages de Charlieu, co-auteur du livre La Perma Industrie, est l'invité de l'émission Terre à terre.

Ils n'ont qu'un objectif à l'esprit : décarboner l'économie. Ils, ce sont les disciples de Jean-Marc Jancovici, inventeur du Bilan carbone. L'homme s'est fait connaître du grand public au moyen d'une BD, Le monde sans fin, publiée en 2021. Depuis, des milliers d'hommes et de femmes ont rallié son laboratoire d'idées, le Shift project, pour aider le monde à sortir des énergies fossiles. À Roanne, une soixantaine de Shifters apportent leur pierre à l'édifice. Leur référent, Dominique Hell, est l'invité de Terre à terre.

37% des Français enfourchent un vélo au mois une fois par mois, mais ils ne sont que 10% à pédaler quotidiennement. Loin, très loin, de leurs voisins néerlandais, suédois, belges ou allemands. Le vélo ne représente dans l'Hexagone que 4% de la part modale contre 9% en moyenne en Europe. Autant dire que le gros du peloton court loin devant. Mais les pouvoirs publics semblent vouloir combler leur retard. Qu'en est-il précisément dans la Loire ? Thibault Derudet, de l'association stéphanoise Ocivélo, est l'invité de l'émission Terre à terre.

Pour en savoir plus : ocivelo.fr

On sait combien les Français l'apprécient. Pas un repas de famille qui ne s'accompagne d'un petit verre de rouge, de rosé ou de blanc alors même que le vin s'avère très décrié pour son impact environnemental. La faute, essentiellement, aux pesticides répandus dans les vignes dites "conventionnelles". Tous les chais, cela dit, n'abusent pas de ces substances. Il en est même pour incarner des modèles d'avenir tels que le Domaine de la Bénisson-Dieu à Ambierle. Viticulteurs convertis en 2019, Régis et Aude-Reine Anouil sont les invités de l'émission Terre à terre.

Les actions individuelles n'y suffiront pas. La transition écologique ne pourra s'opérer sans une conversion progressive du système. Mais encore devrons-nous convaincre les acteurs économiques. C'est la mission que s'est donnée la Convention des entreprises pour le climat (la CEC). L'objectif de cette association née en 2020 : éveiller les consciences des PME et des grands groupes et les accompagner sur la voie du changement. Rencontre dans Terre à terre avec Éric Duverger, fondateur et délégué général de la CEC.

C'était un réflexe naturel pour nos grands-parents. Les bouteilles en verre, vidées de leur contenu, étaient autrefois rapportées en boutique. Ainsi fonctionnait le système de la consigne abandonné dans les années 80 au profit de l'usage unique et de la bouteille en plastique. La logique veut que s'opère aujourd'hui un retour en arrière. On remonte, dans l'Hexagone, une vraie filière. Et la société Rebooteille participe, dans la Loire, à cette renaissance. Le point dans Terre à terre avec Rémi Faure, responsable logistique.

On a beaucoup parlé, depuis janvier, de souveraineté alimentaire. Crise agricole et transition écologique obligent, il nous faut repenser nos modèles productifs et nos canaux de distribution. Parce que réputés sans intermédiaires ou presque entre le champ et l'assiette, les circuits courts s'imposent dans cette nouvelle donne. Or il est à Saint-Étienne une coopérative qui tient lieu de modèle en la matière. De la Ferme au quartier a su fédérer, en quinze ans, plus de 90 producteurs et 2000 consommateurs. Rencontre dans cette émission avec Mélanie Féliu, chargée de développement.

L'expression "température normale de saison" a-t-elle encore lieu d'être quand l'eau inonde le Pas-de-Calais, quand les vents de la Réunion avoisinent les 200 km/h ? Chacun expérimente aujourd'hui le dérèglement climatique dans son corps et dans sa chair. Mais pourquoi la machine s'emballe-t-elle ? Vous n'entendez rien aux discours du GIEC : sachez qu'une approche ludique permet d'en saisir toutes les composantes ; son nom : la Fresque du climat. On en parle dans l'émission Terre à terre.  Laetitia Cohendet reçoit Fabien Lopez et Alexandre Bazillac sur RCF Saint-Etienne, bien sûr !

Bientôt l'heure de retourner au potager. L'hiver tire à sa fin et peut-être pensez-vous cette année faire pousser quelques plants de tomates, haricots ou salades. Aux jardiniers amateurs, il convient d'expliquer que toutes les graines n'ont pas la même valeur (ni d'ailleurs la même saveur). Pour en parler, Laetitia Cohendet reçoit Roger Dubien, de la Maison de la semence Loire.

La ligne TER Saint-Etienne Clermont présente la particularité, dans la Loire, d'être coupée en son milieu. Le cas est unique en France. Priés de descendre en gare de Thiers d'un côté, de Boën-sur-Lignon de l'autre, les voyageurs doivent emprunter le bus pour couvrir ces 35 kilomètres laissés à l'abandon. Dramatique à l'heure où l'on sait la nécessaire décarbonation des transports. Quelles solutions d'avenir ? Le point avec Pierre-Olivier Messner, co-président de l'association Le Train 634269.

C'est assez contre-intuitif : à la différence de l'Amazonie, confrontée à d'importants problèmes de déboisement, la forêt française ne fait, elle, que croître depuis deux siècles. 30% du territoire sont aujourd'hui couverts de feuillus et de conifères. Ensemble, ils constituent un important puits de carbone. Mais le réchauffement climatique s'attaque à cet or vert. On en parle avec Alain Csakvary, technicien au CNPF (centre national de la propriété forestière).