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Yann Porte vous invite

Porte ouverte

présentée par Yann Porte

Le regard d'un citoyen concerné sur son territoire, pour une transition intelligente de la société. 

Une invitation à l'engagement, en partenariat avec Motris.

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Episodes

  • Jean-Marc Bechler
    21 janvier 2023

    Jean-Marc Bechler, la passion du théâtre au service de la vie

    18 min

    Jean-Marc Bechler est originaire de Metz. Il a joué de la musique pendant plus de 25 ans dans diverses formations (souvent rock) en tant que
    bassiste. Concernant le théâtre, il fait ses premières expériences sur les planches dans diverses troupes amateures (et notamment le Théâtre d'Y Voir entre 1999 et 2003). Après quelques années de café-théâtre, il décide de suivre une formation à Paris. Il s’inscrit en 2010 à l’école de théâtre & cinéma «l’Entrée Des Artistes», parrainée par Jean-Paul Belmondo. Les
    cours sont dirigés par Olivier Belmondo.

    S’intéressant parallèlement à la Commedia Dell Arte, il participe à plusieurs stages organisés par Patrick Forian, un spécialiste en la matière. C'est à partir de 2011 que Jean-Marc décide d'écrire sa première pièce. Il réintègre ensuite le Théâtre d'Y Voir en tant que comédien, auteur et metteur en scène.

    Durant l'été 2015, il prend part à un stage de réalisation à Phalsbourg avec les "Tréteaux de France", compagnie théâtrale parisienne dirigée par Robin RENUCCI. Depuis, divers projets se sont enchaînés dont le festival Mécleuves en Scène.

    Droits image: Jean-Marc Bechler
  • Bruno Altmayer et Yann Porte
    21 juin 2025

    Bruno Altmayer, peintre réaliste visionnaire

    15 min

    Bruno Altmayer, peintre mosellan originaire de Vaudreching définit lui-même l'art visionnaire auquel il appartient de la manière suivante: "La peinture visionnaire est un courant atemporel, qui ne peut s’apparenter à, et qui n’inclut pas : l’abstraction, les taches en particulier, les peintures décoratives, du showbiz, de l’art contemporain financiarisé, les installations, etc ! Pour se prévaloir du terme visionnaire il est nécessaire, comme cela est décrit dans l’intitulé de mon groupe « réalisme de l’imaginaire », il est nécessaire d’avoir une maîtrise technique pour la forme (comme les peintres des cavernes qui étaient de grands artistes reliés au monde du vivant et de la spiritualité et qui ont beaucoup inspiré les modernes), Bosch, Durer, Grünewald, Friedrich, Böcklin, plus proches de nous Dali... 
    Ainsi qu’une vision engagée du monde, pour le fond … Être un artiste authentique… on en voit de moins en moins et on croise de plus en plus d’artistes sincères, certes, mais qui sont sincères dans leur démarche égotique, superficielle, plagiant souvent, ne dégageant la plupart du temps aucune personnalité propre à LEUR art qui leur permettrait d’être identifiable au premier coup d’œil (un des critères pour l’authenticité) …
    La question de la peinture est une vaste question et celle de la peinture visionnaire plus encore et demanderait la lecture de quelques ouvrages de référence comme celui de Michel Random, ou celui d’Hervé Seranne grand collectionneur d’Art Visionnaire contemporain ( Margotton, Di Maccio, Roland Cat, Yves Thomas…) directeur de la feu galerie RÂ à Paris". Bruno Altmayer passe son enfance à Vaudreching, un petit village de Moselle où sa conscience s'éveille très tôt à la beauté de la nature et à la nécessité de préserver l'environnement et la biodiversité ; ses parents tiennent un café-tabac et une station-service Ozo, puis Total, ce qui confrontera directement le jeune homme aux aspects économiques et géopolitiques des premier et deuxième chocs pétroliers.

    Il effectue ses études secondaires au lycée Henri-Poincaré de Nancy de 1976 à 1979, avec obtention d'un baccalauréat A7bis (littérature, spécialisation arts plastiques et histoire de l'art). Il est ensuite étudiant à l'École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg, où il obtient en 1983, sous la direction de Camille Claus, un diplôme de peinture avec félicitations du jury et Prix de la ville[1]. Il effectue une dernière année avec Sarkis Zabunyan comme directeur d'études.

    De 1984 à 1986, il travaille à Saint-Avold comme vitrailliste, en créant la société ArtVitAl en succession du maître verrier Arthur Schouler (1927-1984), puis collabore avec les établissements Jean Salmon de Woippy pour la création de vitraux dans des édifices publics et religieux du Grand Est et pour des commandes de particuliers en France, Allemagne et Luxembourg.

    En 2011, après s'être établi successivement à Strasbourg, Saint-Julien-lès-Metz, Marly et Saint-Nabord, il installe son atelier de peinture au centre-ville de Saint-Avold, où il enseigne et expose à plusieurs reprises. Il quitte la cité naborienne en 2019 pour La Gacilly, village d'artistes et d'artisans d'art dans le Morbihan, y créant son atelier-galerie « La maison de Gaïa ». En 2022, il revient en Moselle pour s'installer définitivement à Vaudreching, le village de son enfance, afin d'y construire son nouvel atelier.

    En 2015, à l'occasion du millénaire de la cathédrale de Strasbourg, il est le seul Lorrain parmi les vingt-quatre artistes choisis par l'archevêché pour illustrer les sept demandes du Notre Père.

    Bruno Altmayer est inscrit à La Maison des artistes depuis 1989. Il est sociétaire des Artistes lorrains depuis 2012 et a fait partie pendant dix-sept ans des Artistes indépendants d'Alsace. Depuis 2024, il est membre du Cercle des artistes européens. Il est inscrit à l'I-Cac, organisme indépendant de référencement et de cotation des artistes peintres professionnels en activité.

    Inspiration, style et techniques
    Influencé depuis son adolescence par le symbolisme, le surréalisme, le romantisme et le préraphaélisme, Altmayer se définit comme peintre réaliste-visionnaire et "peintre témoin"pour se différencier des peintres réalistes descriptifs.

    Ses sources d'inspiration sont notamment l'écologie, les civilisations des peuples autochtones (Amérindiens, Aborigènes d'Australie, etc.), le chamanisme, l'Apocalypse dans le sens étymologique de révélation et dévoilement de la conscience, la collapsologie, le bouddhisme, le Tibet, l'Inde…

    Des œuvres littéraires ont eu une influence fondatrice sur sa théorie de la vision globale ou du « deuxième regard », comme L'Apocalypse de Jean (1908) de Rudolf Steiner, Narcisse et Goldmund de Hermann Hesse, ou certains livres de Marlo Morgan, Jiddu Krishnamurti, Jean-Émile Charron et Teresa Carolyn McLuhan.

    Altmayer pratique le dessin au crayon Wolff à ses débuts, la gouache, le pastel sec, sur différents supports, mais principalement l'huile sur toile, en employant la technique alla prima. Il fabrique lui-même les encadrements, conçus en fonction de la thématique du tableau.

    Il a réalisé en 2015 deux peintures murales d'anges musiciens dans l'église d'Alsting et en 2016 le carton de la grande tapisserie « Transcendance » de la chapelle des Prêtres du Sacré-Cœur de Metz. Il a également réalisé des fresques murales décoratives d'intérieur pour des particuliers.

  • Serge Hefez et Yann Porte
    14 juin 2025

    Serge Hefez, Quête d'identité et transition de genre

    14 min
    À la fois psychiatre et psychanalyste, Serge Hefez est responsable de l'unité de thérapie familiale dans le service de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent à l'hôpital de la Pitié-Salpétrière à Paris. Parallèlement, en tant que spécialiste du VIH, il dirige l'ESPAS, l'espace social et psychologique d'aide aux personnes touchées par le sida.
    C'est également en qualité d'expert qu'il intervient à l'Institut national pour l'éducation à la santé et sur les problèmes liés à la toxicomanie.

    Passionné par son métier et par les problématiques liées à la famille, Serge Hefez écrit régulièrement pour le magazine Psychologies et a publié de nombreux ouvrages, notamment La Danse du couple, Quand la famille s'emmêle, Dans le coeur des hommes ou Scènes de la vie conjugale.

    Toujours soucieux de communiquer sur la famille pour aider les gens à déculpabiliser, le psychiatre a créé un blog, en collaboration avec Libération : Familles, je vous haime, dans lequel il rebondit sur l'actualité, en observant la place de l'homme, la différence des sexes, la violence...

    Depuis quelques années, des jeunes de plus en plus nombreux remettent en question les frontières balisées du genre. Ils sont de genre neutre, fluide, transgenres ou agenres. Ils refusent les étiquettes, les fixations identitaires et réclament le droit de dépasser les frontières entre masculin et féminin. Ces évolutions suscitent parfois un désarroi, voire des inquiétudes auprès des soignants, des parents, des éducateurs et des thérapeutes. Comment comprendre et accompagner les interrogations sur le genre exprimées par les adolescents ? Comment entendre ces revendications qui traversent nos sociétés ?
  • Rose Georges, Yann Porte et Valérie Pierrot
    7 juin 2025

    Rose Georges et Valérie Pierrot, le cercle spirite Allan Kardec de Nancy

    15 min
    Champ inépuisable de réflexion, la philosophie spirite découle de la manifestation des esprits et apporte des réponses aux questions existentielles du sens de la vie, de son origine et de la place de l’être humain dans la société.


    Le spiritisme résulte de l’enseignement de milliers de communications avec des personnes décédées appelées esprits. Domaine d’expérimentation depuis les années 1850, il est basé sur l'observation et l’analyse des manifestations produites par ces esprits, par l’intermédiaire de personnes ayant une sensibilité particulière appelées médiums.

    Le spiritisme se définit comme une science d’observation, s’intéressant aux phénomènes inexpliqués et délaissés par la science matérialiste, dans une réelle démarche d’analyse à caractère scientifique.
    Démystifiant les mécanismes de la vie et de la mort, de l’existence de l’esprit et de sa destinée, des interactions entre le monde des morts et le monde des vivants, le spiritisme traite de la nature, de l'origine, et de la destinée des esprits, ainsi que leurs rapports avec le monde matériel.

    Du milieu du 19e siècle jusqu’aux années 30, de nombreux scientifiques ont étudié minutieusement les phénomènes spirites, apportant les preuves de l’existence de l’esprit au-delà de la matière par multiples expériences, sous couvert de protocoles expérimentaux rigoureux.



    La somme de tous ces enseignements a permis d’approfondir les lois spirites quant aux facultés psychiques et phénomènes médiumniques, apportant un éclairage inédit sur la capacité des esprits, l’impact de la force pensée, et les possibles contacts avec les esprits désincarnés.

    Le souhait universel des esprits est que chaque être humain évolue intellectuellement, moralement et spirituellement tout en participant à la transformation progressive de l’humanité.
  • Jacques Noël et Yann Porte
    31 mai 2025

    Jacques Noël et l'Amicale du fort Driant d’Ars-sur-Moselle

    15 min
    Dans les bois entre Ars-sur-Moselle et Ancy-Dornot, l'amicale du fort Driant réhabilite le fort du même nom. « Nous espérons que dans quelques années, ce site devienne un incontournable de la région », souhaite Jacques Noël, président de cette association qui comporte plusieurs dizaines de passionnés très actifs dans la réhabilitation du fort, le nettoyage de ses abords et la constitution du musée qui se trouve à l’intérieur de certains ouvrages.



    Construit par les Allemands durant la première annexion et baptisé Feste Kronprinz, le fort Driant est inauguré le 19 mai 1913 par l'empereur Guillaume II. Sa construction avait débuté en 1899.

    Driant n'a pas joué de rôle durant la Grande Guerre, mais il fut l'un des derniers à se rendre à la fin de la bataille de Metz, au cours de la Deuxième Guerre mondiale.

    Domaine militaire, aujourd'hui interdit au public, Driant est l'un des plus vastes parmi de la ceinture fortifiée de Metz, l’une des villes les plus fortifiées du monde en 1914.

    Le fort a servi de garnison allemande au début du XXe siècle, mais aussi d'usine d'aviation accueillant des travailleurs forcés slaves sous le joug du IIIe Reich en 1944. Le site reste un terrain militaire en activité. Il est donc interdit de s'y rendre sans autorisation. Des visites sont cependant possibles, sur demande, auprès de l'amicale du fort Driant. Les bénévoles de l'amicale du fort Driant ont livré un travail considérable pour réhabiliter le fort dont l’emprise s’étend sur 144 hectares.

    De nombreux soldats sont tombés pendant la bataille du fort Driant en septembre octobre 1944, aussi bien allemands qu'américains. L'amicale du fort Driant est encore à la recherche des corps de certains disparus.
  • Yann Porte et Jean-Yves Leloup
    24 mai 2025

    Jean-Yves Leloup, les portes de la transfiguration sont toujours ouvertes

    34 min
    Jean Yves Leloup est né le 24 janvier 1950 à Angers. Il y vit une enfance et une adolescence difficile. Suite à un « lent dérèglement de tous les sens », il est découvert dans un fossé d’Istanbul et déclaré cliniquement mort. C’est un tournant pour lui. Une fois réanimé et rétabli, il développe un intérêt pour les expériences d’éveil dont témoignent les spirituels de différentes religions. Il y reconnaît comme un écho de ce qu’il a rencontré dans cet état de coma profond. Il se rend ensuite au mont Athos où il est baptisé et initié à la tradition chrétienne orthodoxe et à la pratique de la méditation hésychaste. Revenu en France, il entre dans l’ordre des dominicains à Toulouse pour poursuivre ses études de patrologie et de théologie, il y est ordonné prêtre en 1978.

    C’est dans le cadre de ses études chez les dominicains qu’après l’université de Toulouse, il travaille à l’université de Strasbourg sous la direction du professeur J. Ménard. Il s’intéresse à la bibliothèque de Nag Hammadi et publie ses premiers travaux : l’Evangelium veritatis (codex Jung), l’Évangile de Thomas, puis plus tard l’Évangile de Marie et l’Évangile de Philippe.

    C’est également lors de son séjour à Strasbourg qu’il développe sa connaissance des mystiques Rhénans (Eckhart, Tauler, Suzo …) et qu’il rencontre Graf Durchkeim. Il est formé à ce que celui-ci appelle la « psychohérapie initiatique ».

    Nommé Research assistant à l’Université de New York (Syracuse university), il participe avec le professeur Huston Smith et Ken Wilber a une plus ample divulgation de la Philosophia Perennis aux États-Unis. Avec le professeur David Miller, il fait mieux connaître le monde de l’imaginal tel qu’il a été transmis par Henri Corbin. Il collabore également à divers projets cinématographiques pour M. Productions.

    C’est à Los Angeles qu’il découvre les différentes psychologies transpersonnelles (Ch. Tart, Stanley Krippner). Il est alors professeur de philosophie au lycée/université français de Los Angeles. Durant ses temps de loisir, il rencontre Krisnamurti, Swami Muktananda, Gurumayi, le maître Zen Maezumi Roshi et d’autres personnalités religieuses et spirituelles. Rappelé en France par l’ordre dominicain, il dirige à la suite du père Maillard et avec Bernard Rérolle, le centre international de la Sainte Baume. C’est là qu’il fonde l’Institut pour la rencontre et l’étude des civilisations et organise de nombreux colloques dont la mémoire est gardée dans les annales des éditions de l’Ouvert. E. Lévinas, A. Abécassis, Professeur Keller, A. Desjardins, M. M. Davy, A. Chouraqui seront parmi ses hôtes. Il y organise aussi le premier colloque de psychologie transpersonnelle en France avec Pierre Weil, Anne Ancelin Schützenberger et un congrès autour de l’oeuvre de Karl Graf Durchkeim.

    C’est également à la Sainte Baume qu’il développe son intérêt pour Marie Madeleine et la présence du féminin dans l’histoire du christianisme. Ses réflexions sur la dimension sacrée de la relation homme/femme, « à l’image de Dieu » le conduise au sacerdoce marié tel qu’il est reconnu dans le christianisme orthodoxe depuis les origines. Il est accueilli par Monseigneur Vigile de l’église orthodoxe française, alors en communion avec l’église de son baptême (Russes hors frontières). L’ E O F appartient aujourd’hui à la communion des églises orthodoxes occidentales. Au cours de nombreux enseignements au Brésil (universités de Sao Paulo, Brasilia, Rio, etc. ) il crée avec Pierre Weil, Monique Thoening et Roberto Crema, la première université holistique internationale qui deviendra la fondation pour la paix (Unipaz) reconnue par l’Unesco. Cette fondation est aujourd’hui un réseau vivant de différentes écoles particulièrement en Amérique du Sud.

    S’inspirant des Thérapeutes d’Alexandrie, il fonde également à Brasilia, le Collège International des Thérapeutes qui se développera sur le continent américain et en Europe.
  • Robert Staub
    17 mai 2025

    Robert Staub, Jeanne des Armoises était-elle Jeanne d'Arc ?

    15 min
    Robert Staub est un passionné d'histoire alternative et hétérodoxe. Le gîte du clos de Domrémy-la-Pucelle n’a rien à envier au centre d’interprétation de Jehanne, attenant à la maison natale de Jeanne d’Arc, à seulement 200 m au bout de la rue. Robert Staub, son propriétaire, est même devenu une petite légende parmi les passionnés de la pucelle de Lorraine.

    Il nous a ouvert les portes de son établissement, devenu au fil des ans un véritable musée dédié à sa légende.Toute l’année, il reçoit des visiteurs friands de ses histoires du XVe siècle - quand Jeanne d’Arc n’était encore que Jehanne. Pour découvrir son mythe, s’en inspirer, ou pour corroborer ses convictions, dans sa maison d’hôte ouverte en 2002, le septuagénaire accueille toutes sortes d’érudits, de journalistes et d’écrivains adeptes de l'Histoire non officielle.

    Des Néerlandais, des Anglais, des Américains révisionnistes ou de simples curieux viennent régulièrement chercher le mystère de cet étrange destin que celui de Jeanne.

    Robert Staub défend la thèse de sa survivance, elle ne serait pas morte sur le bûcher de Rouen en 1431 pas plus qu'elle ne serait née en 1412 mais en 1407. Elle aurait donc continué à vivre sous l'identité de la femme du Seigneur de Jaulny, Robert des Armoises où elle serait morte en 1449. Le mystère perdure malgré les dénégations des historiens tenants de la version officielle.
  • Yann Porte et Omar Youssef Souleimane
    10 mai 2025

    Omar Youssef Souleimane, "La France m'a sauvé la vie !"

    14 min
    Omar Youssef Souleimane est journaliste et poète syrien, né en 1987 près de Damas. Il passe son adolescence en Arabie Saoudite, où il suit une éducation coranique tout en se nourrissant de la poésie d’Éluard et d’Aragon. Entre 2006 et 2010, il est correspondant de la presse syrienne et publie ses premiers poèmes. Clandestin, il est exfiltré à Paris, où il vit aujourd’hui.

    Il a publié aux Éditions Le temps des cerises un recueil de poèmes, Loin de Damas et un récit en 2018, Le petit terroriste puis un roman Le dernier Syrien en 2020,aux Éditions Flammarion. Dans Etre français, il s'interroge sur sa nouvelle identité: "Je vis une nouvelle naissance, j’ai une nouvelle mère, la France. Comment ne pas considérer ainsi la terre qui m’a protégé, qui m’a offert la liberté de m’exprimer, qui m’a sauvé de la tyrannie et qui m’a donné ce cadeau, la citoyenneté ? Du fait de la situation sanitaire, la cérémonie prévue à l’occasion de la remise de la carte d’identité a été annulée. Qu’importe, j’ai fait ma propre cérémonie avec mes amis. Certains sont nés ici, d’autres ailleurs. Nous sommes tous allés manger un couscous, le plat préféré des Français. Nous avons trinqué avec du vin italien, et écouté Rachid Taha et Barbara. Voilà la France que j’aime."

    Dans ce récit, à la fois politique et poétique, Omar Youssef Souleimane, arrivé de Syrie en 2012 et citoyen français depuis 2022, revient sur son parcours semé d’embûches et de solitude tout en racontant son attachement charnel et littéraire pour son nouveau pays.
  • Daniel Sibony
    3 mai 2025

    Daniel Sibony, psychanalyse du conflit israelo-palestinien

    15 min
    En partenariat avec le forum IRTS du Ban Saint-Marin. Merci à son programmateur Loïc Millot d'avoir rendu cette rencontre possible.

    Daniel Sibony est un philosophe et psychanalyste français.

    Né dans une famille juive habitant la médina, sa langue maternelle est l'arabe dialectal marocain, sa langue cultuelle, l'hébreu biblique. À 5 ans, il commence à apprendre le français.



    Sa famille émigre à Paris en 1955, où il finit ses études secondaires, puis étudie les mathématiques à l'université. En 1967, il soutient une thèse de doctorat de 3e cycle en mathématiques intitulée "Travaux sur la théorie du potentiel", et réalise une carrière universitaire, devenant assistant, puis maître de conférence en 1967. Il est professeur à l'UPMC jusqu'en 2000, y animant, outre ses cours, toutes sortes de séminaires et d'expériences.



    En 1985, il soutient une thèse de doctorat de 3e cycle en philosophie à l'Université de Paris I, intitulée ""Passages de lettre" dans la tradition juive du Libre".

    Il se forme en psychanalyse avec Lacan, et devient psychanalyste à 32 ans. La collaboration avec Lacan fut très personnelle : Lacan a assisté plusieurs années au séminaire de Daniel Sibony à Vincennes sur "Topologie et interprétation des rêves".

    À partir de 1974, Daniel Sibony donne à Paris un séminaire indépendant consacré aux questions thérapeutiques et aux pratiques créatives et symboliques dans leurs rapport à l'inconscient.



    Ses publications concernent aussi bien la psychanalyse que la philosophie (Bergson, Heidegger) ou le judaïsme, l'islam et le conflit israélo-palestinien.

    son site : http://www.danielsibony.com/
  • Renaud Evrard Yann Porte
    19 avril 2025

    Renaud Evrard et le festival des Anomalies

    14 min
    Renaud Evrard est enseignant-chercheur en psychologie à l'Université de Lorraine, tout en assurant une consultation de psychologue clinicien au sein du Centre d'information et de recherche et de consultation sur les expériences exceptionnelles (CIRCEE) qu'il a cofondé en 2009. Il a publié Phénomènes inexpliqués, Editions humenssciences, 2023; On m'a parfois comparé à un arbre. Ecobiographie de Jean-Marie Pelt, 2023; La Mort. Une expérience. Editions universitaires de Lorraine, 2022; Expériences de Mort Imminente, Albin Michel, 2024. Il a été le premier français élu président de la Parapsychological Association, l'institution internationale de référence sur les phénomènes inexpliqués.

    Il est l'un des organisateurs de Festival des Anomalies où télépathie, prémonition, poltergeist ou encore Ovnis, yeti japonais, médiumnité, expériences de mort imminente, guérisons énergétiques… seront abordés par des chercheurs et spécialistes lors de la 2ème édition du Festival des anomalies, les 26 et 27 avril 2025 à l'Archéosite celte de Mondelange, en Moselle.

    L’idée de créer ce festival est née d’échanges avec une librairie de la région de Metz, La Petite Librairie d’Ars-sur-Moselle, et de l’envie commune de créer un salon du livre dédié aux phénomènes inexpliqués, en y invitant des chercheurs et spécialistes de ces sujets. La mairie de Mondelange a aussitôt été intéressée par ce projet, car elle avait déjà organisé un Salon de l’étrange qui avait rencontré un beau succès.

    Rien d’étonnant : on estime que 30 à 50 % de la population occidentale vit au moins une fois dans sa vie une expérience exceptionnelle. Si l’on y ajoute ceux qui n’en ont pas vécu, mais qui s’y intéressent ou croient en leur existence, cela touche encore plus de monde.

    Le terme d'"anomalies" a l’avantage d’être inclusif et permet de garder une vision très ouverte, avec la possibilité d’accueillir toutes les expériences dites « anormales » ou plutôt « anomales », c’est-à-dire qui relèvent de l’anomalie et non de l’anormalité.

    Les expériences exceptionnelles se disent anomalous experiences en anglais. Ce champ d’études s’appelle l’anomalistique.

    Renaud Evrard trouve que les gens sont généralement très binaires sur ces sujets : ou ils y croient, ou ils n’y croient pas: "Pour ma part, je suis à la fois membre d’une société de zététique, dont l’approche scientifique est sceptique, et je donne moi-même des cours de zététique à l’université, et membre d’une société d’anomalistique et d’une société de parapsychologie. Pour les uns, je suis trop croyant, et pour les autres, je suis trop sceptique. Moi, je me dis juste non binaire".

    Le Centre d'interprétation et de recherche sur les expériences exceptionnelles (CIRCEE) est une interface qui permet à la fois d’informer, de former, de faire des consultations et de la recherche. Le nouveau site donne accès à des conférences, des cours, des articles et des formations en ligne. À travers cet outil, Renaud Evrard et ses confrères peuvent proposer un vrai cadre de consultations pour les personnes ayant vécu des expériences exceptionnelles.

    La première consultation est gratuite et les suivantes peuvent être gratuites ou payantes selon qu’elles entrent dans le cadre de la recherche ou dans celui d’un accompagnement individuel. La question à laquelle ils cherchent à répondre avec Circee est : comment la clinique peut-elle s’emparer de ces expériences sans les psychiatriser et dans le but d’aider les gens qui les vivent ? https://www.univ-lorraine.fr/blog/factuel-contenu/festival-des-anomalies-2025-a-mondelange/
  • Caroline Sevestre et Yann Porte
    12 avril 2025

    Caroline Sevestre, guérir grâce à l'expansion de conscience

    15 min
    Caroline Sevestre est passionnée par tout ce qui touche aux capacités de la Conscience. Elle a débuté sa vie professionnelle en tant qu’orthophoniste, et s’est formée à la relation d’aide avec les personnes, principalement les adultes ayant rencontré de lourds accidents de vie, présentant des demandes particulières et nécessitant une aide adaptée. Au cours de son cursus, elle s’est rendu compte que nous étions, tous, bien davantage que nos simples corps physiques et a commencé à s’intéresser à la Médecine Traditionnelle Chinoise qui lui a ouvert la « Première Porte ».

    Une formation en Mentalisme lui a ouvert la « Seconde Porte », il n’y avait donc plus de doute possible…Au détour d’une conférence au Congrès des Thérapies Quantiques de 2012, et en surfant sur d’autres synchronicités, elle a commencé, convaincue, un cursus au sein de l’Institut Monroe. Cursus au cours duquel il lui a été donné d’intégrer la pratique régulière de l’expansion de conscience, permettant notamment l’exploration de dimensions différentes de la nôtre et le contact avec d’autres formes de conscience. Passionnée de voyages « plus géographiques », elle découvre des manières de soigner radicalement différentes des nôtres. Sa rencontre avec le Docteur Zhou, en Chine, et celle avec deux Chamanes en Mongolie l’ont particulièrement et profondément marquée. À ce jour, elle continue à se former régulièrement (Médecine Chinoise, Thérapie Quantique, Énergétique…) intégrant à mon quotidien des lectures inspirantes, la pratique du Qi Gong, du Qi Gong Thérapeutique et de la Méditation… Souhaitant œuvrer auprès d’un maximum de personnes, elle propose des ateliers, séminaires et accompagnements, à destination de tout un chacun souhaitant cheminer activement et consciemment. Elle intervient également auprès des professionnels de la santé voulant élargir leur pratique thérapeutique.
  • Caroline Sevestre et Yann Porte
    5 avril 2025

    Caroline Sevestre, un itinéraire vers l'expansion de conscience

    15 min
    Caroline Sevestre est passionnée par tout ce qui touche aux capacités de la Conscience. Elle a débuté sa vie professionnelle en tant qu’orthophoniste, et s’est formée à la relation d’aide avec les personnes, principalement les adultes ayant rencontré de lourds accidents de vie, présentant des demandes particulières et nécessitant une aide adaptée. Au cours de son cursus, elle s’est rendu compte que nous étions, tous, bien davantage que nos simples corps physiques et a commencé à s’intéresser à la Médecine Traditionnelle Chinoise qui lui a ouvert la « Première Porte ».

    Une formation en Mentalisme lui a ouvert la « Seconde Porte », il n’y avait donc plus de doute possible…Au détour d’une conférence au Congrès des Thérapies Quantiques de 2012, et en surfant sur d’autres synchronicités, elle a commencé, convaincue, un cursus au sein de l’Institut Monroe. Cursus au cours duquel il lui a été donné d’intégrer la pratique régulière de l’expansion de conscience, permettant notamment l’exploration de dimensions différentes de la nôtre et le contact avec d’autres formes de conscience. Passionnée de voyages « plus géographiques », elle découvre des manières de soigner radicalement différentes des nôtres. Sa rencontre avec le Docteur Zhou, en Chine, et celle avec deux Chamanes en Mongolie l’ont particulièrement et profondément marquée. À ce jour, elle continue à se former régulièrement (Médecine Chinoise, Thérapie Quantique, Énergétique…) intégrant à mon quotidien des lectures inspirantes, la pratique du Qi Gong, du Qi Gong Thérapeutique et de la Méditation… Souhaitant œuvrer auprès d’un maximum de personnes, elle propose des ateliers, séminaires et accompagnements, à destination de tout un chacun souhaitant cheminer activement et consciemment. Elle intervient également auprès des professionnels de la santé voulant élargir leur pratique thérapeutique.
  • Yann Porte et Didier Daeninckx
    29 mars 2025

    Didier Daeninckx, un écrivain communiste libertaire enquête

    15 min

    Écrivain qui place au cœur de ses fictions romanesques et de ses polars, la question sociale et l'enquête historique sur un passé travesti ou caché, son engagement prend sa source dans son environnement familial partagé entre le courant anarchiste, antimilitariste et le courant communiste. Son arrière-grand-père Sabas Séraphin Daeninckx, originaire de Gand, a déserté l'armée belge en 1884 et s'est installé dans la communauté flamande de Lille, à l'époque où le Belge Pierre Degeyter y compose la musique de L'Internationale. 
    Son grand-père paternel Ferdinand, a lui aussi déserté l'armée en 1917 et, une fois menuisier, a acquis une parcelle à Stains appartenant à Émile Grindel, le père du poète Paul Éluard, où il a élevé son petit-fils. Celui-ci lui disait: "Ne deviens jamais contre-maitre. Le mot ment. Ils sont pour les maîtres." Le roman noir fait la lumière, éclaire la vérité cachée de l'entre-deux. 
    Son grand-père maternel, Jean Chardavoine, issu de la petite paysannerie charentaise, a quitté sa région natale pour devenir un cheminot qui conduisait les locomotives Pacific, avant d'être élu en 1935 maire communiste de Stains puis conseiller général de la Seine. Sa mère, a travaillé dans la confection puis dans les cantines municipales d'Aubervilliers et a milité  au Parti Communiste, tout comme son père tôlier dans l'usine de construction automobile Hotchkiss. 
    Elle a été notamment traumatisée par le matraquage de deux de ses amies dans l'Affaire de la station de métro Charonne, le 8 février 1962, laissant l'une morte, l'autre aphasique, ce qui fera s'interroger le futur romancier sur le rôle trouble du préfet Papon qui a ordonné de réprimer cette manifestation.
    Après le divorce de ses parents, Didier va vivre avec sa mère à Aubervilliers où il adhère aux Jeunesses communistes en 1963. Il est tout d'abord ouvrier imprimeur à partir de 1966, pendant douze ans (montant notamment une section CGT dans l'entreprise Johnson), puis animateur culturel et enfin journaliste localier, ce qui lui fait découvrir le fait divers dans lequel il peut puiser sa matière romanesque. 
    C'est au cours d'une période de chômage qu'il écrit en 1977 un premier roman, Mort au premier tour, où l'on voit apparaître le personnage névrosé de l'inspecteur Cadin. Refusé par dix éditeurs, il est finalement publié en 1982 par les Éditions du Masque mais passe inaperçu. Le second, Meurtres pour mémoire (1984) qui, bien avant le procès Papon, plaçait doublement sous les feux de la rampe la dérive sanglante de la manifestation FLN du 17 octobre 1961 et la Collaboration est en revanche bien accueilli. Cet ouvrage publié dans la Série noire lui ouvre les portes de la notoriété.

    Suivent la même année le Géant inachevé, toujours avec Cadin, dans lequel il s'attaque à la corruption du milieu politique, et Le der des der, dédié à son grand-père anarchiste et déserteur en 1917, où il dénonce la pratique du fusillé pour l'exemple. Dans Lumière noire (1987), où Cadin apparaît peu, il prend pour cible la politique de reconduction par charters des Maliens expulsés hors des frontières.
    Déçu par le militantisme politique, il quitte le Parti communiste français en 1981. Dans La mort n’oublie personne (1988), il s'éloigne du roman policier et raconte l'histoire tragique d'un jeune résistant condamné pour meurtre après la guerre.
    Avec Cannibale, il met en évidence, les zones d'ombre de la République qui, au nom des Droits de l'Homme, et du devoir des civilisations avancées à guider les civilisations moins avancées, vers le Progrès, font des zoos humains.  Il réveille cet épisode de la IIIe République, en racontant l'histoire des Kanaks exposés comme des animaux lors de l'Exposition coloniale de 1931. Il dit s'être intéressé à la Nouvelle-Calédonie à la mort du dirigeant indépendantiste Éloi Machoro. Il revient sur ce thème avec Le Retour d'Ataï (2002) qui évoque la revendication du peuple kanak de voir revenir au pays la tête du grand chef Ataï.
    Le roman noir comme mode d'investigation dans les angles mort de l'Histoire où le pouvoir a besoin du Crime et du mensonge pour durer et s'emparer des esprits à son profit. C'est donc à une réécriture de l'Histoire officielle que se livre toujours Daeninckx. 

  • Yann Porte et Didier Daeninckx
    15 mars 2025

    Didier Daeninckx, "Missak Manouchian est mort en chrétien !"

    15 min

    Panthéonisé le 21 février 2024,  quatre-vingt ans après son exécution le chef du groupe de Résistants Communistes le plus célèbre de la région parisienne, n'a cessé d'inspirer l'écrivain Didier Daeninckx pour qui il a toujours fait figure d'archétype, de modèle. Tous deux liés à la banlieue rouge du 93 où ils ont été ouvriers, à cette ceinture ouvrière de Seine Saint-Denis, Didier Daeninckx m'explique son rapport très intime à cette figure exemplaire et multiple. 
    Auditeur libre à la Sorbonne, poète créateur de 4 revues, Missak Manouchian ne se résume pas à la seule figure du martyre de la Résistance et aux visages hirsutes sur fond rouge, placardés sur les murs des villes françaises des dix parmi les vingt-trois résistants appartenant au FTP-MOI (Francs-tireurs et partisans – Main-d’œuvre immigrée) qui furent exécutés sur le mont Valérien en 1944, après une campagne de propagande anticommuniste et antisémite menée par les nazis. Parmi eux, Missak Manouchian (1909-1944), apatride d’origine arménienne, membre fondateur du groupe de résistance qui porte son nom, récemment entré au panthéon avec son épouse Mélinée Manouchian, fut avant tout artiste et poète mais aussi un passeur de la Culture arménienne d'après le Génocide de 1915 dont il fut un rescapé.  
    Manouchian, très tôt côtoie la violence – son père, résistant arménien, trouve la mort pendant le Génocide. Sa condition d’orphelin, l’exil, il la porte en lui et l'exprime dans sa poésie. En s’installant en France dont il admire la Culture, il découvre ce que cela signifie d’être considéré comme un « étranger ». À Paris, Missak étudie la littérature française à la Sorbonne et commence à écrire des vers dans sa langue maternelle, l’arménien. Ce passé pénible, cette angoisse qui lui colle aux os, et ces réminiscences incessantes qui agitent ses nuits, il les mettra désormais dans ses poèmes. 
    « J’ai laissé derrière moi mon enfance au soleil nourrie de nature, / Et ma noire condition d’orphelin tissée de misère et de privation ; / Je suis encore adolescent ivre d’un rêve de livre et de papier, / Je m’en vais mûrir par le labeur de la conscience de la vie. » 
    Ses poèmes sont empreints d’un profond sentiment de solitude, d’ennui, une mélancolie dévorante, appesantie par le poids des souvenirs. Parcourant sans fin ses souvenirs, Manouchian déploie à travers l’écriture poétique tout un monde d’images rétrospectives, de paysages de l’enfance, d’émotions tirées du passé, qui vivent encore et brûlent entre les lettres et les mots. La plume de Manouchian évoque en filigrane la violence et le sentiment d’isolement qui l'irrigue en proie à sa solitude de survivant:  
    « Je suis une île jetée loin de la terre ferme… / Une ville engloutie par la mer sans limite / Fouettée par les bourrasques infinies, / Qui se lamente sans fin sur ses côtes rocheuses… »
    L’Ennui, si fréquemment nommé dans ses poèmes, est lié à une attente pénible. Pénible car impossible à comprendre. Ce qu’attend Missak, il ne le sait pas : la paix ? la reconquête de la terre perdue ? Cette solitude c’est aussi celle de celui qui doute mais cherche cependant des signes, des raisons de croire encore. L’abandon du Dieu protecteur est très présent dans la poésie d’autres exilés comme Benjamin Fondane et sa poésie de la quête de Foi. Manouchian évoque d’une part l’absence du Dieu et, d’autre part, mobilise de manière pittoresque, les divinités du panthéon arménien –remplacé par le christianisme au IVe siècle de notre ère. 
    « Persécuté par la vie, privé de foi, / En tout lieu je te cherche, Dieu. »
    La lassitude vis-à-vis de soi se confond avec l’ennui. Étranger à lui-même, le poète en exil va pourtant dépasser sa solitude métaphysique pour se lancer énergiquement dans l'action résistante. La réponse à ses doutes concernat sa foi vient se clore le 21 février 1944, quand il décide de mourir en chrétien et dans le pardon. L'abbé Franz Stock lui donne alors l'absolution juste avant son exécution et sa dernière lettre, dont Aragon puis Ferré s'empareront pour construire sa légende, est pleine de paix et de force intérieure face à son tragique destin: "Je meurs en moi sans haine pour le peuple allemand".
     

  • Nicole Dron et Yann Porte
    8 mars 2025

    Nicole Dron, "Dis mamie, comment on vit quand on est mouru?

    15 min
    "Comment reverrai-je tous ceux que j’ai aimés si, à mon décès, ils sont déjà réincarnés ? Je vous en supplie, dites-moi ce que deviennent nos enfants dans l’au-delà ? Reverrai-je mon animal de compagnie ? À quoi cela sert-il de se triturer les méninges pour savoir ce qui se passera après ? Pourquoi tant de souffrances dans ce monde ?

    Que de questions profondes et bouleversantes ont été posées à Nicole Dron suite à son premier ouvrage 45 Secondes d’Éternité dans lequel elle relate son incursion dans l’au-delà et nous confie la magnifique certitude qui est désormais la sienne, à savoir qu’il n’y a que la Vie et l’Amour…



    Loin de se poser en gourou, Nicole répond à ces questions avec son coeur, un coeur immense imprégné de l’amour et de la sagesse goûtés au sein de l’expérience et enrichi de la « Tradition », cette science spirituelle qui, seule, lui a permis de l’intégrer dans sa globalité. Échanges profonds et éclairés sur la mort, l’après vie, le suicide, le karma, le sens et le but de la vie, le processus du mourir, la médiumnité, le futur de l’humanité, Dieu, la conscience, etc...Confidences de coeur à coeur, d’âme à âme, teintées d’humour vivifiant, de tact et de discernement.

    Véritable voyage au coeur des joies et des peines, bref au coeur de la Vie !
  • Nicole Dron et Yann Porte
    1 mars 2025

    Nicole Dron, 45 secondes d'éternité

    15 min
    Voici un témoignage bouleversant d’authenticité et de sincérité, celui de Nicole Dron qui a vécu l’expérience la plus mystérieuse et la plus profonde qu’il soit donné à un être humain d’éprouver : la traversée des « Portes de la Mort ».

    À 26 ans, au cours d’une opération chirurgicale, le cœur de Nicole s’arrête de battre. Tout semble terminé. Pourtant, commence pour elle « l’aventure » qui bouleversera toute sa vie.

    Au cœur de la Lumière, Nicole découvre qu’elle est éternelle et qu’il n’y a que la vie. Elle y goûte une paix et un amour infini qu’elle ne pourra jamais plus oublier.

    Elle y retrouve, avec une émotion palpable, ce jeune frère parti trop tôt et découvre, avec un bonheur immense, que les liens d’amour ne meurent jamais… Un Être de lumière lui pose cette question si exigeante : Comment as-tu aimé et qu’as-tu fait pour les autres ?

    Des révélations troublantes sur le futur de l’humanité lui sont accordées. Il lui est dit que seule, une transformation individuelle et globale de la conscience humaine pourra sauver notre terre. Comment vit-on après une telle expérience ?
  • Nicole Dron et Yann Porte
    22 février 2025

    Nicole Dron, Comment as-tu aimé? Qu'as-tu fait pour les autres?

    15 min

    « Comment as-tu aimé ? Qu’as-tu fais pour les autres ? » C’est la question qu’un Être de Lumière d’où émane un Amour infini dépourvu de tout jugement pose à tous les êtres humains à l’instant de leur mort. Ce livre relate cette expérience menée par Nicole Dron à l'âge de 27 ans. Cette mort qui nous angoisse tant, alors qu’à proprement parler, elle n’existe pas. Mais nous vivons d’illusions autant que de pain et d’eau jusqu’à ce que nous trouvions une autre nourriture plus essentielle. Ce n’est pas un hasard si la règle d’or qui dit toujours, en substance: "Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'ils te fassent" ou "Fais aux autres ce que tu voudrais qu'ils te fassent car ce que tu fais aux autres c'est à toi que tu le fais aussi car tout est Un" est au fondements de toutes les spiritualités dans toutes les Cultures. Cette expérience aux frontières de la mort vécue et écrite par Nicole Dron est avant tout source de joie et de profonde chaleur après la traversée de l'épreuve.


    Nicole Dron est née en 1941, près de Saint-Quentin dans l’Aisne. Elle a été l’un des premiers ‘témoins’ à accepter de témoigner publiquement de son expérience survenue en 1968 afin de partager cet approfondissement de notre humanité, sans volonté de sensationnalisme mais avec une profonde authenticité et une grande humilité. Par le biais de conférences et en participant à des émissions radiophoniques et télévisées, elle a beaucoup contribué à la reconnaissance des EMI (Expériences de Mort Imminente) dans le grand public ainsi que parmi les chercheurs et scientifiques intéressés. Durant plus de vingt ans,  Nicole a sillonné la France et les pays francophones afin de sensibiliser tous ceux que son récit peut aider. Mais depuis 2020, son état de santé la force à beaucoup ralentir. La spécificité de l’expérienceuse – c’est ainsi que sont appelés les gens qui font une EMI - Nicole Dron est ce mélange de candeur et de grande érudition spirituelle et scientifique car depuis 57 ans elle lit et commente avec une grande précision et une profonde pertinence tous les livres qui traitent du phénomène dans sa vaste bibliothèque devant laquelle nous avons partagé un bon repas dans une atmosphère de joie simple et vraie.                                                                                                                                  

    Mais c'est encore elle qui en parle le mieux, donc je lui laisse la parole:   
    « 45 Secondes d’Eternité » relate l’expérience (NDE ou EMI) qui a bouleversé ma vie, mon contact avec la sublime Lumière, ma rencontre avec « Celui  » qui m’a posé la question la plus exigeante qui soit : « Comment as-tu aimé et qu’as-tu fait pour les autres ? » celle, si belle, avec mon jeune frère décédé mais retrouvé au cœur de cette expérience. Je confie également aux lecteurs les répercussions de cette expérience dans ma vie quotidienne et celle de ma famille. J’y évoque aussi les révélations qui m’ont été faites sur la nature universelle du Christ, sur le passé et le futur de l’humanité, ainsi que sur la nécessité d’effectuer un changement de conscience individuel et collectif pour faciliter le saut quantique capable de sauver notre Terre. J’y parle aussi de certaines épreuves intimes dont celle, très douloureuse, du départ volontaire d’un de mes frères et des rencontres et signes significatifs qui ont jalonné ma vie.


    J’y aborde également le phénomène de la conscience puisque ce vécu est avant tout une expérience spirituelle dans le sens le plus large et universel du terme, et je traite des concepts tels que celui de l’espace-temps, de l’unité de la vie dans sa multiplicité, de la renaissance, etc., etc.
    Sont également signalés, en bibliographie, des ouvrages ou des associations pouvant aider ceux et celles d’entre vous ayant vécu un deuil ou étant, tout simplement, en recherche.
    J’ai essayé, grâce à cette expérience et à travers cet ouvrage, de partager la formidable certitude qui est désormais la mienne : « A savoir que la mort n’existe pas », certitude qui change tout le regard que l’on peut avoir sur la mort mais aussi sur la Vie.
    Je tiens à souligner que je ne suis ni gourou, ni directeur de conscience et n’ai nulle autorité spirituelle pour guider qui que ce soit. Je ne prétends aucunement détenir « la Vérité », ni répondre à toutes les questions qui me sont posées.  Mon seul but est de vous offrir ce récit comme le trésor de ma vie. En espérant qu’il séchera toute larme et contribuera à un éveil des consciences.
    Le second : « Comment as-tu aimé, qu’as-tu fait pour les autres ? », initialement connu sous le titre « Dis, Mamie, comment on vit quand on est mouru ? »,essaie de répondre aux questions qui m’ont été le plus fréquemment posées suite à mon premier livre.  Il traite des plans de l’après-vie, du rôle de l’incarnation, du karma, de la raison d’être de la souffrance et des épreuves, ainsi que de la prédestination et du destin, du pardon, des NDE négatives, du départ volontaire, de la Religion dans son sens absolu qui est l’Amour, de la Tradition primordiale, de la médiumnité, de l’âme des animaux, de la différence entre Être et Avoir ? comment accompagner un être cher qui va nous quitter, etc. etc. 

  • Père André Marie
    15 février 2025

    Le Père André-Marie, la permaculture

    15 min

    Prêtre, moine bénédictin, potier, sculpteur, peintre, écrivain le Père André-Marie est un artiste inspiré qui a mis ses mains et son âme au service des autres pour être un baume versé sur toutes les formes de misère.

    Il entre au séminaire à onze ans, puis au monastère à dix-huit. Nommé par ses supérieurs "Père des pauvres d'ici et du Tiers-monde", il emploie ses talents à se battre contre la misère. Il parcourt le monde et a troqué sa cellule de moine bénédictin pour les cellules des prisons, son voeu de pauvreté monastique pour se battre contre les misères les plus désespérantes. Il rencontre et noue des liens forts avec l'Abbé Pierre, le Père Pedro de Madagascar, séjourne à Haîti, en Inde. Ses créations serviront à plus de 300 chantiers. "Faire du beau pour faire du bien" est sa devise.

    La Demeure n’est pas seulement une maison d'accueil de tous et de création artistique, elle est aussi maison d’édition. Le Père André-Marie, écrivain, poète, y édite ses quelque 80 livres.

    Invalide à 90% depuis la guerre d'Algérie, il ne cesse cependant de travailler, de construire, de bâtir, dans les pires conditions et pour les plus pauvres.
    André Marie est un artiste avec une grande modestie, un immense respect et sa discrétion va avec ambition sur toutes ses créations. Sa liberté de penser est créatrice sur sa vie qu'il offre à chacun et ses paroles résonnent et interpellent comme ses mains accompagnant ses outils de travail.
    Il se refuse à juger, classer ou mettre des étiquettes sur quiconque.
    Il aime simplement, et dans cet Amour, André Marie crée peint et écrit la nuit comme si le temps était absent en éternel présent.
    Il va son chemin, puise dans son évangile et son histoire, emprunte aux sages tibétains, aux sages Soufis, à son ami l'Abbé Pierre et à ceux qui sont soucieux de toujours mettre de la beauté, de la grandeur et à faire cercle autour des paroles de paix.

    Un moine qui invite à la liberté de soi... Si dans la journée il est au travail, la nuit il écrit. Plus de soixante livres dont les titres sont révélateurs: Urgence du partage, Le Dictionnaire amoureux des mots, Au- delà de la vie, l'Amour est ma paroisse, le Rêve d'un monde meilleur, Pardonner, Bénir en toute circonstance. En bon moine bénédictin, il est disciple de Hildegarde de Bingen, Abbesse bénédictine qui au neuvième siècle, poéte, peintre, musicienne,avait des révélations qui lui ont permis de citer des plantes du monde entier et d'en donner les propriétés thérapeutiques.

    Le Pape Benoît XVIl l'a nommée Docteur de l'Eglise. Inspiré par elle, le Père André Marie inclut constamment dans ses créations et ses peintures des pierres, dont il cite la qualité de protection, d'équilibre d'apaisement du stress.

    A l'Unesco , la Ligue Universelle du Bien Publique lui a accordé en 2013 la médaille d'Or de "Meilleurs serviteurs de l'Humanité".
    Une émission de télévision déclarait que le village de Croixrault qu'il habite, était, grâce à lui , le village le plus connu dans le le monde. André Marie en conclut dans ses conférences que l'Amour n'a pas de frontières, que la bonté est la plus grande des forces, qu'elle est contagieuse et que la bienveillance n'a pas de limites.

    Lorsqu'on lui a demandé s'il y avait quelque chose de plus beau que la beauté il a répondu avec tendresse "C'est la laideur lorsqu'elle est embellie, pardonnée, restaurée".

    C'est le but que le Pére André Marie confie à ses peintures: embellir le monde et le coeur des hommes.

    Il a également animé des émissions de radio avec le thèmes tels que : Oser être soi-même,aire du beau pour faire du bien, réveiller l'Amour qui dort en nous.

  • Raphaël Enthoven
    8 février 2025

    Raphaël Enthoven, L'Esprit artificiel

    15 min
    De la science au droit, de la médecine aux questions militaires, l'intelligence artificielle bouleverse tous nos champs de compétence. Tous ? Non ! En philosophie, l'IA ne sert à rien.

    Le prototype d'agent conversationnel ChatGPT, qui peut répondre à toute question, trouver une recette de cuisine à partir du contenu d'un réfrigérateur, rédiger un article ou composer un poème sur le sujet de notre choix, qui puise dans l'intégralité du savoir disponible pour en livrer une synthèse en quelques secondes... se trouve comme une poule devant un couteau quand on lui demande de réfléchir.

    Quelle énigme ! Pourquoi le geste tout simple qui consiste à trouver une problématique, c'est-à-dire à transformer une question en problème pour en faire la colonne vertébrale d'une réflexion, demeure-t-il hors de sa portée ? À quoi tient cette singularité, ce je-ne-sais-quoi ? Pourquoi la pratique de la philosophie est-elle inaccessible à l'intelligence artificielle ? Et pourquoi l'humanité demeure-t-elle un casse-tête pour la machine ? C'est la même question.
  • Jean Yves Leloup
    1 février 2025

    Jean-Yves Leloup, aimer malgré tout

    15 min

    Jean Yves Leloup est né le 24 janvier 1950 à Angers. Il y vit une enfance et une adolescence difficile. Suite à un « lent dérèglement de tous les sens », il est découvert dans un fossé d’Istanbul et déclaré cliniquement mort. C’est un tournant pour lui. Une fois réanimé et rétabli, il développe un intérêt pour les expériences d’éveil dont témoignent les spirituels de différentes religions. Il y reconnaît comme un écho de ce qu’il a rencontré dans cet état de coma profond. Il se rend ensuite au mont Athos où il est baptisé et initié à la tradition chrétienne orthodoxe et à la pratique de la méditation hésychaste. Revenu en France, il entre dans l’ordre des dominicains à Toulouse pour poursuivre ses études de patrologie et de théologie, il y est ordonné prêtre en 1978.

    C’est dans le cadre de ses études chez les dominicains qu’après l’université de Toulouse, il travaille à l’université de Strasbourg sous la direction du professeur J. Ménard. Il s’intéresse à la bibliothèque de Nag Hammadi et publie ses premiers travaux : l’Evangelium veritatis (codex Jung), l’Évangile de Thomas, puis plus tard l’Évangile de Marie et l’Évangile de Philippe. C’est également lors de son séjour à Strasbourg qu’il développe sa connaissance des mystiques Rhénans (Eckhart, Tauler, Suzo …) et qu’il rencontre Graf Durchkeim. Il est formé à ce que celui-ci appelle la « psychohérapie initiatique ».

    Nommé Research assistant à l’Université de New York (Syracuse university), il participe avec le professeur Huston Smith et Ken Wilber a une plus ample divulgation de la Philosophia Perennis aux États-Unis. Avec le professeur David Miller, il fait mieux connaître le monde de l’imaginal tel qu’il a été transmis par Henri Corbin. Il collabore également à divers projets cinématographiques pour M. Productions.

    C’est à Los Angeles qu’il découvre les différentes psychologies transpersonnelles (Ch. Tart, Stanley Krippner). Il est alors professeur de philosophie au lycée/université français de Los Angeles. Durant ses temps de loisir, il rencontre Krisnamurti, Swami Muktananda, Gurumayi, le maître Zen Maezumi Roshi et d’autres personnalités religieuses et spirituelles. Rappelé en France par l’ordre dominicain, il dirige à la suite du père Maillard et avec Bernard Rérolle, le centre international de la Sainte Baume. C’est là qu’il fonde l’Institut pour la rencontre et l’étude des civilisations et organise de nombreux colloques dont la mémoire est gardée dans les annales des éditions de l’Ouvert. E. Lévinas, A. Abécassis, Professeur Keller, A. Desjardins, M. M. Davy, A. Chouraqui seront parmi ses hôtes. Il y organise aussi le premier colloque de psychologie transpersonnelle en France avec Pierre Weil, Anne Ancelin Schützenberger et un congrès autour de l’oeuvre de Karl Graf Durchkeim.

    C’est également à la Sainte Baume qu’il développe son intérêt pour Marie Madeleine et la présence du féminin dans l’histoire du christianisme. Ses réflexions sur la dimension sacrée de la relation homme/femme, « à l’image de Dieu » le conduise au sacerdoce marié tel qu’il est reconnu dans le christianisme orthodoxe depuis les origines. Il est accueilli par Monseigneur Vigile de l’église orthodoxe française, alors en communion avec l’église de son baptême (Russes hors frontières). L’ E O F appartient aujourd’hui à la communion des églises orthodoxes occidentales. Au cours de nombreux enseignements au Brésil (universités de Sao Paulo, Brasilia, Rio, etc. ) il crée avec Pierre Weil, Monique Thoening et Roberto Crema, la première université holistique internationale qui deviendra la fondation pour la paix (Unipaz) reconnue par l’Unesco. Cette fondation est aujourd’hui un réseau vivant de différentes écoles particulièrement en Amérique du Sud.

    S’inspirant des Thérapeutes d’Alexandrie, il fonde également à Brasilia, le Collège International des Thérapeutes qui se développera sur le continent américain et en Europe. Par ses écrits, conférences et retraites, il fait connaître au Brésil la tradition chrétienne orthodoxe et inspire la création de différents centres de méditation hésychaste. Aujourd’hui, sans syncrétisme et sans sectarisme, il continue de transmettre un enseignement profondément enraciné dans le christianisme et ouvert aux grandes traditions spirituelles de l’humanité. Il approfondit actuellement la pratique de « l’anamnèse essentielle » comme voie de guérison, et d’éveil. Il considère la philocalie et l’hésychia – fruits de la méditation hésychaste – comme étant le but de l’expérience humaine. Il en observe l’influence possible dans différentes formes d’écologies ou écosophies. Professeur invité à l’université de Strasbourg, il participe au programme : « médecine, méditation et neurosciences ». Il continue cette oeuvre de transmission à travers un enseignement en ligne et par ses écrits dont les traductions en de nombreuses langues témoignent d’une reconnaissance internationale.

  • Jean Yves Leloup
    25 janvier 2025

    Jean-Yves Leloup, l'évidence de l'invisible

    15 min

    Jean Yves Leloup est né le 24 janvier 1950 à Angers. Il y vit une enfance et une adolescence difficile. Suite à un « lent dérèglement de tous les sens », il est découvert dans un fossé d’Istanbul et déclaré cliniquement mort. C’est un tournant pour lui. Une fois réanimé et rétabli, il développe un intérêt pour les expériences d’éveil dont témoignent les spirituels de différentes religions. Il y reconnaît comme un écho de ce qu’il a rencontré dans cet état de coma profond. Il se rend ensuite au mont Athos où il est baptisé et initié à la tradition chrétienne orthodoxe et à la pratique de la méditation hésychaste. Revenu en France, il entre dans l’ordre des dominicains à Toulouse pour poursuivre ses études de patrologie et de théologie, il y est ordonné prêtre en 1978.

    C’est dans le cadre de ses études chez les dominicains qu’après l’université de Toulouse, il travaille à l’université de Strasbourg sous la direction du professeur J. Ménard. Il s’intéresse à la bibliothèque de Nag Hammadi et publie ses premiers travaux : l’Evangelium veritatis (codex Jung), l’Évangile de Thomas, puis plus tard l’Évangile de Marie et l’Évangile de Philippe. C’est également lors de son séjour à Strasbourg qu’il développe sa connaissance des mystiques Rhénans (Eckhart, Tauler, Suzo …) et qu’il rencontre Graf Durchkeim. Il est formé à ce que celui-ci appelle la « psychohérapie initiatique ».

    Nommé Research assistant à l’Université de New York (Syracuse university), il participe avec le professeur Huston Smith et Ken Wilber a une plus ample divulgation de la Philosophia Perennis aux États-Unis. Avec le professeur David Miller, il fait mieux connaître le monde de l’imaginal tel qu’il a été transmis par Henri Corbin. Il collabore également à divers projets cinématographiques pour M. Productions.

    C’est à Los Angeles qu’il découvre les différentes psychologies transpersonnelles (Ch. Tart, Stanley Krippner). Il est alors professeur de philosophie au lycée/université français de Los Angeles. Durant ses temps de loisir, il rencontre Krisnamurti, Swami Muktananda, Gurumayi, le maître Zen Maezumi Roshi et d’autres personnalités religieuses et spirituelles. Rappelé en France par l’ordre dominicain, il dirige à la suite du père Maillard et avec Bernard Rérolle, le centre international de la Sainte Baume. C’est là qu’il fonde l’Institut pour la rencontre et l’étude des civilisations et organise de nombreux colloques dont la mémoire est gardée dans les annales des éditions de l’Ouvert. E. Lévinas, A. Abécassis, Professeur Keller, A. Desjardins, M. M. Davy, A. Chouraqui seront parmi ses hôtes. Il y organise aussi le premier colloque de psychologie transpersonnelle en France avec Pierre Weil, Anne Ancelin Schützenberger et un congrès autour de l’oeuvre de Karl Graf Durchkeim.

    C’est également à la Sainte Baume qu’il développe son intérêt pour Marie Madeleine et la présence du féminin dans l’histoire du christianisme. Ses réflexions sur la dimension sacrée de la relation homme/femme, « à l’image de Dieu » le conduise au sacerdoce marié tel qu’il est reconnu dans le christianisme orthodoxe depuis les origines. Il est accueilli par Monseigneur Vigile de l’église orthodoxe française, alors en communion avec l’église de son baptême (Russes hors frontières). L’ E O F appartient aujourd’hui à la communion des églises orthodoxes occidentales. Au cours de nombreux enseignements au Brésil (universités de Sao Paulo, Brasilia, Rio, etc. ) il crée avec Pierre Weil, Monique Thoening et Roberto Crema, la première université holistique internationale qui deviendra la fondation pour la paix (Unipaz) reconnue par l’Unesco. Cette fondation est aujourd’hui un réseau vivant de différentes écoles particulièrement en Amérique du Sud.

    S’inspirant des Thérapeutes d’Alexandrie, il fonde également à Brasilia, le Collège International des Thérapeutes qui se développera sur le continent américain et en Europe. Par ses écrits, conférences et retraites, il fait connaître au Brésil la tradition chrétienne orthodoxe et inspire la création de différents centres de méditation hésychaste. Aujourd’hui, sans syncrétisme et sans sectarisme, il continue de transmettre un enseignement profondément enraciné dans le christianisme et ouvert aux grandes traditions spirituelles de l’humanité. Il approfondit actuellement la pratique de « l’anamnèse essentielle » comme voie de guérison, et d’éveil. Il considère la philocalie et l’hésychia – fruits de la méditation hésychaste – comme étant le but de l’expérience humaine. Il en observe l’influence possible dans différentes formes d’écologies ou écosophies. Professeur invité à l’université de Strasbourg, il participe au programme : « médecine, méditation et neurosciences ». Il continue cette oeuvre de transmission à travers un enseignement en ligne et par ses écrits dont les traductions en de nombreuses langues témoignent d’une reconnaissance internationale.

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RCF est créée en 1982, à l'initiative de l'archevêque de Lyon, Monseigneur Decourtray, et du Père Emmanuel Payen. Dès l'origine, RCF porte l'ambition de diffuser un message d'espérance et de proposer au plus grand nombre une lecture chrétienne de la société et de l'actualité.

Forte de 600.000 auditeurs chaque jour, RCF compte désormais 64 radios locales et 270 fréquences en France et en Belgique. Ces 64 radios associatives reconnues d'intérêt général vivent essentiellement des dons de leurs auditeurs.

Information, culture, spiritualité, vie quotidienne : RCF propose un programme grand public, généraliste, de proximité.Le réseau RCF compte 300 salariés et 3.000 bénévoles.

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