Yann Porte vous invite

Porte ouverte

présentée par Yann Porte

Le regard d'un citoyen concerné sur son territoire, pour une transition intelligente de la société. 

Une invitation à l'engagement, en partenariat avec Motris.

Partager
Flux RSS

Episodes

  • Jean-Marc Bechler
    21 janvier 2023

    Jean-Marc Bechler, la passion du théâtre au service de la vie

    18 min
    Pour accéder aux contrôles du player, appuyer sur Alt + p une fois le player ouvert

    Jean-Marc Bechler est originaire de Metz. Il a joué de la musique pendant plus de 25 ans dans diverses formations (souvent rock) en tant que
    bassiste. Concernant le théâtre, il fait ses premières expériences sur les planches dans diverses troupes amateures (et notamment le Théâtre d'Y Voir entre 1999 et 2003). Après quelques années de café-théâtre, il décide de suivre une formation à Paris. Il s’inscrit en 2010 à l’école de théâtre & cinéma «l’Entrée Des Artistes», parrainée par Jean-Paul Belmondo. Les
    cours sont dirigés par Olivier Belmondo.

    S’intéressant parallèlement à la Commedia Dell Arte, il participe à plusieurs stages organisés par Patrick Forian, un spécialiste en la matière. C'est à partir de 2011 que Jean-Marc décide d'écrire sa première pièce. Il réintègre ensuite le Théâtre d'Y Voir en tant que comédien, auteur et metteur en scène.

    Durant l'été 2015, il prend part à un stage de réalisation à Phalsbourg avec les "Tréteaux de France", compagnie théâtrale parisienne dirigée par Robin RENUCCI. Depuis, divers projets se sont enchaînés dont le festival Mécleuves en Scène.

    Droits image: Jean-Marc Bechler
  • Emmanuel Pierrat
    9 novembre 2025

    Emmanuel Pierrat, L'Affaire Céline

    15 min
    Pour accéder aux contrôles du player, appuyer sur Alt + p une fois le player ouvert
    En 2021, Le Monde révélait au grand public la découverte de 6 000 feuillets inédits de Céline, dont Guerre et Londres, parus depuis chez Gallimard. Emmanuel Pierrat, avocat de Jean-Pierre Thibaudat, l'homme qui a conservé et décrypté ces feuillets durant 40 ans, raconte les dessous de cet incroyable aventure littéraire.

    Le 5 août 2021, la une du Monde annonce la réapparition de six mille feuillets manuscrits de Louis-Ferdinand Céline que l'on croyait détruits. Ils étaient en possession d'un ancien journaliste de Libération, Jean-Pierre Thibaudat, qui a d'abord contacté, en juin 2020, les deux héritiers de la veuve de l'écrivain, sans lien de parenté avec elle. Cette découverte provoque un immense émoi dans le monde des lettres, en France comme à l'étranger.

    Et les inédits Guerre, Londres et La Volonté du roi Krogold, qui paraissent bientôt chez Gallimard, rencontrent un vif succès.
    Jean-Pierre Thibaudat, menacé de poursuites pour recel, a remis le " trésor " à la police judiciaire, laquelle finira par classer le dossier sans suite. Il ne révélera qu'en août 2022 de qui il tenait ces pages qu'il a passé des années à déchiffrer : travail colossal, pourtant ignoré par les ayants droit.

    Toutefois, nombre d'interrogations subsistent. Céline a-t-il su que ses manuscrits avaient été sauvés ? Pourquoi les centaines de feuillets inédits de Casse-pipe ne sont-ils pas publiés en tant que tels ? Les manuscrits seront-ils un jour accessibles aux chercheurs ? Le procès que veulent intenter les descendants de la fille de Céline – qui avait renoncé à la succession en 1961 – a-t-il une chance d'aboutir ?
    Qu'en est-il, enfin, du " dossier juif " constitué par Céline pour écrire ses pamphlets antisémites ?

    Autant de questions examinées par l'un des principaux protagonistes de l'incroyable " affaire Céline " qui débute en juin 1944, ici racontée dans son intégralité.
  • Guillaume Dezaunay
    2 novembre 2025

    Guillaume Dezaunay, La Justice, réparatrice, restaurative et transformative

    15 min
    Pour accéder aux contrôles du player, appuyer sur Alt + p une fois le player ouvert
  • Guillaume Dezaunay
    26 octobre 2025

    Guillaume Dezaunay, Dieu est Justice sociale

    15 min
    Pour accéder aux contrôles du player, appuyer sur Alt + p une fois le player ouvert
    Nul ne peut servir deux maîtres... Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l'argent » (Mt 6, 24). À travers les nombreuses paraboles des intendants, l'Évangile ne se prive pas de critiquer vigoureusement l'asservissement par l'argent et s'oppose à la propriété comme jouissance exclusive, de même qu'il rejette le pouvoir perçu comme maîtrise d'autrui. Selon le Christ, nos biens et nos statuts ne nous appartiennent pas vraiment mais sont des dons à partager. Notre autorité ne légitime pas notre domination mais oblige au service des autres.

    Dans bien des cas, pourtant, cet enseignement n'est guère accueilli ; pour nombre de chrétiens une foi authentique s'accommode fort bien de privilèges indécents. Comment briser la logique mortifère de l'appropriation et de la privatisation du monde ? S'inspirant des textes évangéliques, Guillaume Dezaunay invite à raviver en nous la soif de justice, à participer à la construction d'un autre régime économique et à déployer une spiritualité de la désappropriation et de la mise en commun. Jusqu'à parler d'un « Christ rouge ».

    Auteur et Professeur agrégé de philosophie, Guillaume Dezaunay enseigne cette discipline dans un lycée à Metz ainsi qu'en maison d'arrêt. Il est l'auteur d'un roman publié en 2018 aux éditions Balland : La mort est un problème à résoudre.
  • Ramutis Petniunas
    19 octobre 2025

    Ramutis Petniūnas, l'âme lituanienne à Metz

    11 min
    Pour accéder aux contrôles du player, appuyer sur Alt + p une fois le player ouvert

    Merci à la traductrice Lituanienne Asat Dambrauskaite, épouse de Philippe Cossalter et co-commissaire d’une exposition sélectionnée parmi cent projets, dans le cadre de la Saison de la Lituanie en France. « J’ai découvert, à Vilnius, cette installation de 250 crucifix lituaniens qu’il fallait absolument montrer. » « En Lituanie, il y a un art de la croix », poursuit Philippe Cossalter. « On les retrouve partout, dans la campagne, dans les maisons… Au XIXe siècle, les Russes ont voulu enlever les traces du catholicisme qui faisaient tache dans un monde orthodoxe et les croix sont devenues, par réaction, un art national. »

    Installée dans l’ancien chœur de la chapelle, l’installation de Ramutis Petniūnas a été le point de départ pour réunir d’autres objets de dévotion religieuse, comme ce Christ pensif qui fut transporté dans une charrette sur l’avenue principale de Vilnius, en 1977, pour recevoir la bénédiction d’un prêtre opposé au régime soviétique. Ramutis Petniūnas a revisité chacune de ces douze sculptures en bois représentant des saints, accompagnées également d’un texte de l’écrivaine Solveiga Masteikaité. 

    À l’étage, douze sculptures en bois réalisées par des créateurs de croix lituaniens, entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle, ont été revisitées par Ramutis Petniūnas ; ce dernier prenant le soin d’ajouter un petit ourson à une Pietà, une bulle de cristal à l’archange Michel, ou un chariot de supermarché à sainte Madeleine. Dans ce parcours, l’art contemporain trouve aussi toute sa place, avec le retable monumental de l’artiste alsacienne Mina Mond, les deux Madones en textile de l’artiste lituanienne Indra Marcinkeviciene, ou ces figures sculptées de sainte Barbe par les artistes messins Jean-Marie Wunderlich et Philippe Buiatti. Mais c’est dans l’ancien confessionnal qu’on termine, seul(e) sa visite pour entendre « la Prière de la parole juste », prononcée par le poète lituanien Sigitas Geda en 1991, un an après l’indépendance de son pays.

  • Philippe Cossalter
    12 octobre 2025

    Philippe Cossalter, la chapelle Sainte Blandine : un nouveau lieu d'art à Metz

    15 min
    Pour accéder aux contrôles du player, appuyer sur Alt + p une fois le player ouvert
    La Chapelle Sainte-Blandine est la chapelle désacralisée de l’ancien hôpital Sainte-Blandine situé à Metz. Le lieu se destine à présent à la culture, aux arts, à la musique, au théâtre, aux expositions et aux spectacles. Les locaux peuvent aussi être loués pour des évènements privés ou professionnels.

    Philippe Cossalter et Asta Dambrauskaite sont deux professeurs de droit passionnés de culture. Ils ont décidé de prendre en charge la restauration de la Chapelle Sainte-Blandine pour la transformer en lieu d’art au cœur de la ville de Metz. Leurs passions complémentaires pour les arts graphiques en particulier la sculpture et la peinture, pour la musique, la littérature et la poésie, trouvent un nouvel écrin dans la Chapelle.
  • Yann Porte et le Rabbin Gabriel Hagai
    5 octobre 2025

    Le Rabbin Gabriel Hagai, un mystique Juif pour la Paix et la Justice envers les Palestiniens (2/2)

    15 min
    Pour accéder aux contrôles du player, appuyer sur Alt + p une fois le player ouvert

    L'une de mes rencontres les plus marquantes d'un été qui, pourtant, n'en manqua pas s'est déroulé lors du festival anarcho-chrétien des Poussières à Goshen près de Dijon. Le Rabbin (pas si) orthodoxe Gabriel Hagai condamne sans ambiguïté ce qu'il nomme lui-même "la politique génocidaire de l'Etat d'Israël et le sionisme en tant qu'idéologie colonialiste". Ce kabbaliste iconoclaste ne craint pas d'adopter une position ferme et courageuse qui lui vaut d'être persona non grata en Israël. Dans son ouvrage, Itinéraire d'une initiation, il affirme: "Ce n’est pas nous qui attendons le Messie, mais le Messie qui nous attend. Pour répondre a cette attente, seul l’établissement d’un monde de justice et d’amour hatera la rédemption – car la promesse faite au peuple juif possède une valeur universelle".

  • Yann Porte et le Rabbin Gabriel Hagai
    28 septembre 2025

    Le Rabbin Gabriel Hagai, un mystique Juif pour la Paix et la Justice envers les Palestiniens (1/2)

    15 min
    Pour accéder aux contrôles du player, appuyer sur Alt + p une fois le player ouvert

    L'une de mes rencontres les plus marquantes d'un été qui, pourtant, n'en manqua pas s'est déroulé lors du festival anarcho-chrétien des Poussières à Goshen près de Dijon. Le Rabbin (pas si) orthodoxe Gabriel Hagai condamne sans ambiguïté ce qu'il nomme lui-même "la politique génocidaire de l'Etat d'Israël et le sionisme en tant qu'idéologie colonialiste". Ce kabbaliste iconoclaste ne craint pas d'adopter une position ferme et courageuse qui lui vaut d'être persona non grata en Israël. Dans son ouvrage, Itinéraire d'une initiation, il affirme: "Ce n’est pas nous qui attendons le Messie, mais le Messie qui nous attend. Pour répondre à cette attente, seul l’établissement d’un monde de justice et d’amour hatera la rédemption – car la promesse faite au peuple juif possède une valeur universelle".

  • Affiche d'"Akedia, le diable au désert"
    21 septembre 2025

    Le Diable au désert : Théophile Choquet, Jules Meary et Francesco d'Agnello

    15 min
    Pour accéder aux contrôles du player, appuyer sur Alt + p une fois le player ouvert
    D'après Adrien Candiard. Merci à Teresa Padova de m'avoir conseillé cette pièce Carmel de Plappeville 9 mars 2025.

    La pièce écrite par le frère dominicain Adrien Candiard ! « Akedia, le diable au désert » raconte la confrontation entre un moine ermite et le diable. Francesco Agnello met en scène cette pièce de théâtre au sein de laquelle s’oppose la sagesse d’un Père du désert face aux ruses du démon. L'acédie est la mélancolie, la dépression qui peut s'emparer des moines et les faire douter de leur vocation. Cette pièce est une magnifique mise en scène des dangers et de la difficulté du combat spirituel.
  • Yann Porte et Ernst Zürcher
    14 septembre 2025

    Ernst Zürcher, Les arbres, intermédiaires entre visible et invisible

    15 min
    Pour accéder aux contrôles du player, appuyer sur Alt + p une fois le player ouvert
    Ernst Zürcher, né en 1951, est un ingénieur forestier suisse, professeur et chercheur en sciences du bois. Il est l'auteur d'essais dont la particularité est une approche sensible et un intérêt marqué pour les caractéristiques mystérieuses et imperceptibles des arbres.

    Ernst Zürcher a d'abord suivi une formation professionnelle d'ingénieur forestier à l'École polytechnique fédérale de Zurich, avant de soutenir une thèse sur la morphologie des arbres et l'anatomie du bois. Il a enseigné à l'École polytechnique fédérale de Zurich, ainsi qu'à l'École polytechnique fédérale de Lausanne puis à la Haute École spécialisée bernoise dont il devient professeur émérite et chercheur en sciences du bois. Il étudie plus particulièrement les structures temporelles des arbres (chronobiologie) et les influences du milieu sur l'anatomie de leurs bois.


    A la retraite, Ernst Zürcher continue les conférences pour défendre les forêts, pour démontrer son impact sur l'humanité, et sur la santé notamment. Il explique les connexions entre la faune et la flore. Il vulgarise les concepts de bioacoustique et de sylvosphère.

    Scientifique atypique qui lie le pragmatisme à la spiritualité, il est parfois considéré comme un poète.

    Ernst Zürcher met en avant les liens qui selon lui unissent les êtres humains et les arbres, soulignant les bienfaits dont les arbres sont la source. Son approche a suscité le scepticisme de certains de ses confrères, devant cette véritable spiritualité de l'arbre qu'il met en évidence. Il bénéficie aussi du soutien du botaniste Francis Hallé même si le spiritualisme de ce dernier est beaucoup moins marqué.

    Pour Ernst Zürcher, la santé matérielle et spirituelle de l’Humanité est indissociable de celle des forêts. Et en cela, il s'inscrit dans des traditions culturelles et spirituelles animistes ou totémiques très anciennes présentes sur tous les continents.



    Ernst Zürcher explore ainsi au cours de ses recherches les liens qui peuvent unir le nombre d'or et la forme des cônes des conifères, les états de l'eau, et considère la forêt dans son ensemble comme un organisme à part entière, un tout interconnecté. Aussi bien dans ses publications que dans ses interventions publiques, il met souvent en évidence la pertinence de la démarche anthroposophique de Rudolf Steiner basée sur le maintien réciproque des espèces. Tout est un mais pas n'importe comment. Des énergies subtiles circulent pour assurer l'équilibre et l'harmonie de chaque espèces et de chaque individu au sein de la biosphère, du vivant et même de l'univers. Il prône la nécessité de restituer une place sensible aux arbres dans nos vies, y compris et surtout en ville. Il défend l'idée du respect mutuel entre tous les êtres vivants de l'écosystème, à savoir la faune et la flore, pour mieux vivre ensemble. Et la forêt est une véritable source d'inspiration pour y parvenir. Son travail met en évidence que les arbres sont bénéfiques à la santé et que la sylvothérapie est une discipline pertinente issue de traditions ancestrales, notamment japonaises comme le Shinrin-Yoku.
  • Adrien Louandre
    7 septembre 2025

    Adrien Louandre, Dieu n'est pas mort en Enfer

    15 min
    Pour accéder aux contrôles du player, appuyer sur Alt + p une fois le player ouvert
    Rencontre avec l'auteur Adrien Louandre pour présenter son ouvrage "Dieu n'est pas mort en Enfer" sur la résistance des prêtres chrétiens dans les camps nazis, une émission enregistrée à l'occasion du festival des Chrétiens libertaires et révolutionnaires des Poussières de Goshen.
  • Guillaume Dezaunay et Yann Porte
    27 août 2025

    Guillaume Dezaunay, Le Christ rouge (2/2)

    15 min
    Pour accéder aux contrôles du player, appuyer sur Alt + p une fois le player ouvert
    Nul ne peut servir deux maîtres... Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l'argent » (Mt 6, 24). À travers les nombreuses paraboles des intendants, l'Évangile ne se prive pas de critiquer vigoureusement l'asservissement par l'argent et s'oppose à la propriété comme jouissance exclusive, de même qu'il rejette le pouvoir perçu comme maîtrise d'autrui.
    Selon le Christ, nos biens et nos statuts ne nous appartiennent pas vraiment mais sont des dons à partager. Notre autorité ne légitime pas notre domination mais oblige au service des autres. Dans bien des cas, pourtant, cet enseignement n'est guère accueilli ; pour nombre de chrétiens une foi authentique s'accommode fort bien de privilèges indécents.

    Comment briser la logique mortifère de l'appropriation et de la privatisation du monde ? S'inspirant des textes évangéliques, Guillaume Dezaunay invite à raviver en nous la soif de justice, à participer à la construction d'un autre régime économique et à déployer une spiritualité de la désappropriation et de la mise en commun. Jusqu'à parler d'un « Christ rouge ».

    Auteur et professeur agrégé de philosophie, Guillaume Dezaunay enseigne cette discipline dans un lycée à Metz ainsi qu'en maison d'arrêt. Il est l'auteur d'un roman publié en 2018 aux éditions Balland : La mort est un problème à résoudre.
  • Guillaume Dezaunay et Yann Porte
    20 août 2025

    Guillaume Dezaunay, Le Christ rouge (1/2)

    15 min
    Pour accéder aux contrôles du player, appuyer sur Alt + p une fois le player ouvert
    Nul ne peut servir deux maîtres... Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l'argent » (Mt 6, 24). À travers les nombreuses paraboles des intendants, l'Évangile ne se prive pas de critiquer vigoureusement l'asservissement par l'argent et s'oppose à la propriété comme jouissance exclusive, de même qu'il rejette le pouvoir perçu comme maîtrise d'autrui.
    Selon le Christ, nos biens et nos statuts ne nous appartiennent pas vraiment mais sont des dons à partager. Notre autorité ne légitime pas notre domination mais oblige au service des autres. Dans bien des cas, pourtant, cet enseignement n'est guère accueilli ; pour nombre de chrétiens une foi authentique s'accommode fort bien de privilèges indécents.

    Comment briser la logique mortifère de l'appropriation et de la privatisation du monde ? S'inspirant des textes évangéliques, Guillaume Dezaunay invite à raviver en nous la soif de justice, à participer à la construction d'un autre régime économique et à déployer une spiritualité de la désappropriation et de la mise en commun. Jusqu'à parler d'un « Christ rouge ».

    Auteur et professeur agrégé de philosophie, Guillaume Dezaunay enseigne cette discipline dans un lycée à Metz ainsi qu'en maison d'arrêt. Il est l'auteur d'un roman publié en 2018 aux éditions Balland : La mort est un problème à résoudre.
  • Yann Porte et Alexis Robert
    13 août 2025

    Alexis Robert, La simplicité volontaire d'un lanceur de possible

    15 min
    Pour accéder aux contrôles du player, appuyer sur Alt + p une fois le player ouvert
    Aux portes de la forêt de Brocéliande, Alexis Robert habite une kerterre qui se fond visuellement dans la nature. Le Breton était en quête d’un habitat aligné avec sa philosophie de vie?: « Nous ne sommes que de passage sur cette terre. Une espèce parmi tant d’autres. Et pas la mieux adaptée. »

    Sa cabane ronde, il l’a rêvée pendant 50 ans. Celui qui a eu plusieurs vies dans une vie a toujours été à contre-courant.

    Élevé chichement par une « grand-mère paralysée », le garçon a grandi en apprenant à se contenter de peu.

    Des fermes à l’usine, de l’enseignement à la première coopérative bretonne bio, la « sobriété heureuse » a toujours guidé ses pas tambour battant.

    Un état d’esprit devenu indissociable d’un mode de vie minimaliste. À la retraite, il a fait le choix de vivre en autarcie. Son cocon est né d’un chantier participatif il y a plus de 20 ans. « Ça mesure 10 m2, je n’ai pas besoin de plus », annonce-t-il, en poussant la porte vitrée de sa maisonnette.

    Elle a été modelée à la main, avec un mélange à base de chaux, de sable, de paille, de terre et de chanvre. Le dôme a, lui, été réalisé avec des branches de châtaignier, tressées à la façon d’un panier en osier. « Les tiges qui dépassent me servent de porte-manteaux », sourit celui qui optimise le moindre m2.

    Un lit, son bureau, le poêle à bois pour affronter les températures hivernales et des clowns en guise de déco… Voilà ses essentiels.


    Celui qui vit « au rythme des saisons » démarre ses journées avec «une salade de pissenlit, d’ortie et de plantain en écoutant France Inter. Car le végétarien vit sobrement jusque dans l’assiette.

    Sans frigo « mais avec un four solaire », il se ravitaille en épicerie bio une fois par mois pour varier ses plats à base de légumes du potager. Ni plus ni moins.

    Par ricochet, l’eau qu’il consomme, il la puise dans une source à trois kilomètres de sa kerterre, et sa douche, est alimentée par l’énergie solaire.

    Celui qui limitait l’utilisation de sa voiture à 5?000 kilomètres par an a fait le choix de s’en séparer. « C’est ça, l’esprit de la transition ? », sourit celui qui est auteur de plusieurs essais présentant son mode vie.

    La quête est « encore longue », dixit l’intéressé, mais celui qui perçoit 1050 € de retraite vit « heureux avec 150 € par mois » Le reste de son pécule ne dort pas en banque, l’octogénaire parraine « une trentaine d’enfants vulnérables » à travers le monde. Là où son argent «?est vraiment important. »

    Si Alexis Robert vit en apparence reclus, à des années-lumière du train de vie de milliers de Français, il partage aussi son havre de paix avec plusieurs habitants. « Ici, c’est la kerterre d’Évelyne, elle y vit depuis 2015, Moussa est, lui, là depuis trois ans…?», guide-t-il entre les bruyères.

    Sur les 2,5 hectares du site de La Guette, un écolieu est né.

    Berceau de nombreux rassemblements autour de l’écologie pour voir « éclore de nouveaux mondes », il est aussi devenu un refuge où «près de 2000 visiteurs » s’accordent une pause chaque année.

    J’aide les SDF comme les PDG à trouver un sens à leur vie à travers la culture de la terre. Ils se ressourcent dans un environnement préservé, en logeant dans une de nos paillourtes.

    Lui n’attend rien ou presque – 10 € de cotisation à l’association – en retour.

    Et accueille leur détresse comme nul autre pareil. Alexis Robert est un homme bon. Au sens noble du terme.

    Un utopiste qui prouve par l’exemple, qu’il n’existe pas une seule façon de laisser entrer la lumière, pas une seule façon, d’habiter la terre…
  •  Yann Porte et Alexis Robert
    6 août 2025

    Alexis Robert, La joie d'aider les autres

    14 min
    Pour accéder aux contrôles du player, appuyer sur Alt + p une fois le player ouvert
    Aux portes de la forêt de Brocéliande, Alexis Robert habite une kerterre qui se fond visuellement dans la nature. Le Breton était en quête d’un habitat aligné avec sa philosophie de vie?: « Nous ne sommes que de passage sur cette terre. Une espèce parmi tant d’autres. Et pas la mieux adaptée. »

    Sa cabane ronde, il l’a rêvée pendant 50 ans. Celui qui a eu plusieurs vies dans une vie a toujours été à contre-courant.

    Élevé chichement par une « grand-mère paralysée », le garçon a grandi en apprenant à se contenter de peu.

    Des fermes à l’usine, de l’enseignement à la première coopérative bretonne bio, la « sobriété heureuse » a toujours guidé ses pas tambour battant.

    Un état d’esprit devenu indissociable d’un mode de vie minimaliste. À la retraite, il a fait le choix de vivre en autarcie. Son cocon est né d’un chantier participatif il y a plus de 20 ans. « Ça mesure 10 m2, je n’ai pas besoin de plus », annonce-t-il, en poussant la porte vitrée de sa maisonnette.

    Elle a été modelée à la main, avec un mélange à base de chaux, de sable, de paille, de terre et de chanvre. Le dôme a, lui, été réalisé avec des branches de châtaignier, tressées à la façon d’un panier en osier. « Les tiges qui dépassent me servent de porte-manteaux », sourit celui qui optimise le moindre m2.

    Un lit, son bureau, le poêle à bois pour affronter les températures hivernales et des clowns en guise de déco… Voilà ses essentiels.


    Celui qui vit « au rythme des saisons » démarre ses journées avec «une salade de pissenlit, d’ortie et de plantain en écoutant France Inter. Car le végétarien vit sobrement jusque dans l’assiette.

    Sans frigo « mais avec un four solaire », il se ravitaille en épicerie bio une fois par mois pour varier ses plats à base de légumes du potager. Ni plus ni moins.

    Par ricochet, l’eau qu’il consomme, il la puise dans une source à trois kilomètres de sa kerterre, et sa douche, est alimentée par l’énergie solaire.

    Celui qui limitait l’utilisation de sa voiture à 5?000 kilomètres par an a fait le choix de s’en séparer. « C’est ça, l’esprit de la transition ? », sourit celui qui est auteur de plusieurs essais présentant son mode vie.

    La quête est « encore longue », dixit l’intéressé, mais celui qui perçoit 1050 € de retraite vit « heureux avec 150 € par mois » Le reste de son pécule ne dort pas en banque, l’octogénaire parraine « une trentaine d’enfants vulnérables » à travers le monde. Là où son argent «?est vraiment important. »

    Si Alexis Robert vit en apparence reclus, à des années-lumière du train de vie de milliers de Français, il partage aussi son havre de paix avec plusieurs habitants. « Ici, c’est la kerterre d’Évelyne, elle y vit depuis 2015, Moussa est, lui, là depuis trois ans…?», guide-t-il entre les bruyères.

    Sur les 2,5 hectares du site de La Guette, un écolieu est né.

    Berceau de nombreux rassemblements autour de l’écologie pour voir « éclore de nouveaux mondes », il est aussi devenu un refuge où «près de 2000 visiteurs » s’accordent une pause chaque année.

    J’aide les SDF comme les PDG à trouver un sens à leur vie à travers la culture de la terre. Ils se ressourcent dans un environnement préservé, en logeant dans une de nos paillourtes.

    Lui n’attend rien ou presque – 10 € de cotisation à l’association – en retour.

    Et accueille leur détresse comme nul autre pareil. Alexis Robert est un homme bon. Au sens noble du terme.

    Un utopiste qui prouve par l’exemple, qu’il n’existe pas une seule façon de laisser entrer la lumière, pas une seule façon, d’habiter la terre…
  • Yann Porte et Maxime Le Moing
    30 juillet 2025

    Maxime Le Moing et ses promenades sonores : la "Balade Zinzin" (2/2)

    14 min
    Pour accéder aux contrôles du player, appuyer sur Alt + p une fois le player ouvert

    Maxime Le Moing est un performeur et guide nature originaire de Metz. Il crée des expériences audios immersives mêlant écoute du vivant, savoir naturaliste, humour et créations originales.

    La "Balade Zinzin" est une promenade immersive et ludique, d’environ 45 minutes proposée à tout public, et adaptable jusqu’à 50 personnes dans laquelle Maxime Le Moing incarne un « guide nature fantasque et érudit », mariant science naturaliste, bioacoustique et imagination pour mettre en avant la vie sonore insoupçonnée autour de nous.

  • Yann Porte et Maxime Le Moing
    18 juillet 2025

    Maxime Le Moing et ses promenades sonores : la "Balade Zinzin" (1/2)

    14 min
    Pour accéder aux contrôles du player, appuyer sur Alt + p une fois le player ouvert

    Maxime Le Moing est un performeur et guide nature originaire de Metz. Il crée des expériences audios immersives mêlant écoute du vivant, savoir naturaliste, humour et créations originales.

    La "Balade Zinzin" est une promenade immersive et ludique, d’environ 45 minutes proposée à tout public, et adaptable jusqu’à 50 personnes dans laquelle Maxime Le Moing incarne un « guide nature fantasque et érudit », mariant science naturaliste, bioacoustique et imagination pour mettre en avant la vie sonore insoupçonnée autour de nous.

  • Guy Gilbert et Yann Porte
    5 juillet 2025

    Guy Gilbert, l'homme qui transformait la violence en Amour

    14 min
    Pour accéder aux contrôles du player, appuyer sur Alt + p une fois le player ouvert

    Guy Gilbert est né en Charente-Maritime, à Rochefort sur mer, le 12 septembre 1935 dans une famille ouvrière de quinze enfants.

    Sa vocation se déclare très tôt, à l’âge de treize ans et c’est comme séminariste qu’il accomplit son service militaire en pleine guerre d’Algérie. C'est à Alger qu'il finit son séminaire. Il est ordonné prêtre en 1965 et nommé vicaire à Blida en Algérie. Il est prêtre du diocèse d'Alger de 1965 à 1970. Là-bas, Guy GILBERT rencontre dans la rue un enfant de 12 ans qui vient se réfugier chez lui et  réoriente sa vocation vers l’aide et l’éducation spécialisée envers les enfants des rues et les marginaux. Après 13 années en Algérie, Guy GILBERT retourne à Paris en 1972. Il s’installe alors dans le 19ème arrondissement et sillonne en moto les rues de la capitale afin de venir en aide aux adolescents livrés à eux-mêmes. Afin de comprendre au mieux ce que ces derniers peuvent vivre, il adopte leur apparence vestimentaire et leur langage, ce qui lui vaudra le surnom de « prêtre des loubards ». Il obtient son diplôme d’éducateur spécialisé. Dans les années 70, alors qu’il travaille pour une équipe de prévention dans les rues de Paris et organise des camps de jeunes dans les Gorges du Verdon, l’idée naît de créer sa propre structure d’aide aux jeunes, ce sera l’aventure de la Bergerie de Faucon.


    De retour à Paris, il exerce son activité de prêtre dans la rue et devient éducateur spécialisé pour les jeunes délinquants dans le 19e arrondissement. 
    En 1974, grâce à un legs, Guy Gilbert achète une ferme à La Palud-sur-Verdon, « une ruine loin de Paris », pour y installer un lieu d'accueil, la « Bergerie de Faucon » où, avec une équipe d'éducateurs, il tente de réinsérer des jeunes en difficulté, par le travail et le lien avec les animaux. 
    Le 12 avril 2003, il officie pendant le mariage du prince Laurent de Belgique, fils cadet du roi Albert II de Belgique, et de Claire Coombs en la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule de Bruxelles. En 2011, il participe à la première communion de leur fille, la princesse Louise. 
    En 2005, le président de la République Jacques Chirac le nomme chevalier de la Légion d'honneur, un insigne que lui remet l'abbé Pierre un an plus tard. 
    Il siège comme « personnalité qualifiée » au cabinet du Défenseur des droits. 
    Il est chroniqueur dans le quotidien La Croix et sur Radio Notre-Dame. 


    Le 9 décembre 2017 il participe à la cérémonie de funérailles du chanteur Johnny Hallyday à l'église de la Madeleine à Paris, toujours avec son célèbre blouson de cuir noir. 


    Le 7 décembre 2018, il est fait chanoine de la cathédrale Notre-Dame de Paris. 
    Toute sa vie, Guy Gilbert s'est occupé des loubards parisiens. Il relate ses activités dans ses livres. Il défend ces jeunes rejetés par la société et rappelle la responsabilité de notre société d'exclusion dans l'état de ces derniers. 


    Guy Gilbert est connu pour son registre de langue emprunté à la rue et pour son aspect de loubard puisqu'il arbore volontiers un blouson en cuir bardé de badges. 
    Il était régulièrement invité à l'émission radiophonique Les Grosses Têtes de Philippe Bouvard sur RTL. Il participe à des émissions à forte audience aussi bien à la radio (ex. : Europe 1, Sud Radio, France Inter…) qu'à la télévision (ex. : TF1, France 2, M6, LCI, TV5 Monde, Public Sénat…). Il témoigne de son expérience et de son espérance en écrivant une quarantaine de livres. Il intervient dans de nombreux débats et conférences partout en France et même à l'étranger, dans les pays de l'Est et jusqu'en Amérique du Nord. 
    Il intervient aussi chaque mercredi de 22 heures à minuit sur les ondes de Radio Notre-Dame dans l'émission Écoute dans la Nuit. 
    En Belgique, le père Guy Gilbert a concélébré la messe du mariage de son ami le prince Laurent de Belgique avec Claire Coombs et a baptisé leurs trois enfants : la princesse Louise, les princes Nicolas et Aymeric. Il célèbre le mariage de Jamel Debbouze et Mélissa Theuriau le 7 mai 2008, puis celui de Stromae le 12 décembre 2015 à Malines. 
    En 2006, il a concélébré une messe en l’honneur du fondateur de l'Opus Dei, Josemaria Escriva de Balaguer, à Paris avec André Vingt-Trois. 
    Le 20 décembre 2007, il accompagne le président Sarkozy au Vatican pour une visite officielle au pape Benoît XVI. Le 11 septembre 2015, à l'occasion de ses 80 ans et de ses cinquante ans de sacerdoce, il est invité à célébrer une messe avec le pape François, en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe. Le 9 décembre 2017, il officie lors des obsèques de Johnny Hallyday à l'église de la Madeleine. 


    « Notre monde est fou. Tout va trop vite. Pas seulement les transports ou les nouvelles technologies. On ne mange même plus, on bouffe dans des "fast food". On ne parle plus, on jacasse sans arrêt. Une information-marchandise chasse la précédente. On ne regarde pas, on zappe. On ne vit pas, on survit. Il est urgent de prendre le temps de la lenteur.
    Refuse la précipitation, garde du temps pour toi. Tu apprendras que le monde est magnifique si tu sais le contempler ; que la nature apporte de la joie si on la respecte et qu'on collabore avec elle ; que les humains sont passionnants, qu'ils méritent notre attention, au sein de la famille, au travail, dans le cercle de nos amis…
    Et tu apprendras aussi à t'écouter, à te valoriser, à t'aimer. Alors, aie de la bienveillance pour toi-même, et goûte à la beauté du monde ! »
    Guy Gilbert

  • Guy Gilbert et Yann Porte
    28 juin 2025

    Guy Gilbert, les 90 ans du prêtre des loubards

    15 min
    Pour accéder aux contrôles du player, appuyer sur Alt + p une fois le player ouvert

    Guy Gilbert est né en Charente-Maritime, à Rochefort sur mer, le 12 septembre 1935 dans une famille ouvrière de quinze enfants.

    Sa vocation se déclare très tôt, à l’âge de treize ans et c’est comme séminariste qu’il accomplit son service militaire en pleine guerre d’Algérie. C'est à Alger qu'il finit son séminaire. Il est ordonné prêtre en 1965 et nommé vicaire à Blida en Algérie. Il est prêtre du diocèse d'Alger de 1965 à 1970. Là-bas, Guy GILBERT rencontre dans la rue un enfant de 12 ans qui vient se réfugier chez lui et  réoriente sa vocation vers l’aide et l’éducation spécialisée envers les enfants des rues et les marginaux. Après 13 années en Algérie, Guy GILBERT retourne à Paris en 1972. Il s’installe alors dans le 19ème arrondissement et sillonne en moto les rues de la capitale afin de venir en aide aux adolescents livrés à eux-mêmes. Afin de comprendre au mieux ce que ces derniers peuvent vivre, il adopte leur apparence vestimentaire et leur langage, ce qui lui vaudra le surnom de « prêtre des loubards ». Il obtient son diplôme d’éducateur spécialisé. Dans les années 70, alors qu’il travaille pour une équipe de prévention dans les rues de Paris et organise des camps de jeunes dans les Gorges du Verdon, l’idée naît de créer sa propre structure d’aide aux jeunes, ce sera l’aventure de la Bergerie de Faucon.


    De retour à Paris, il exerce son activité de prêtre dans la rue et devient éducateur spécialisé pour les jeunes délinquants dans le 19e arrondissement. 
    En 1974, grâce à un legs, Guy Gilbert achète une ferme à La Palud-sur-Verdon, « une ruine loin de Paris », pour y installer un lieu d'accueil, la « Bergerie de Faucon » où, avec une équipe d'éducateurs, il tente de réinsérer des jeunes en difficulté, par le travail et le lien avec les animaux. 
    Le 12 avril 2003, il officie pendant le mariage du prince Laurent de Belgique, fils cadet du roi Albert II de Belgique, et de Claire Coombs en la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule de Bruxelles. En 2011, il participe à la première communion de leur fille, la princesse Louise. 
    En 2005, le président de la République Jacques Chirac le nomme chevalier de la Légion d'honneur, un insigne que lui remet l'abbé Pierre un an plus tard. 
    Il siège comme « personnalité qualifiée » au cabinet du Défenseur des droits. 
    Il est chroniqueur dans le quotidien La Croix et sur Radio Notre-Dame. 


    Le 9 décembre 2017 il participe à la cérémonie de funérailles du chanteur Johnny Hallyday à l'église de la Madeleine à Paris, toujours avec son célèbre blouson de cuir noir. 
    Le 7 décembre 2018, il est fait chanoine de la cathédrale Notre-Dame de Paris. 


    Toute sa vie, Guy Gilbert s'est occupé des loubards parisiens. Il relate ses activités dans ses livres. Il défend ces jeunes rejetés par la société et rappelle la responsabilité de notre société d'exclusion dans l'état de ces derniers. 


    Guy Gilbert est connu pour son registre de langue emprunté à la rue et pour son aspect de loubard puisqu'il arbore volontiers un blouson en cuir bardé de badges. 
    Il était régulièrement invité à l'émission radiophonique Les Grosses Têtes de Philippe Bouvard sur RTL. Il participe à des émissions à forte audience aussi bien à la radio (ex. : Europe 1, Sud Radio, France Inter…) qu'à la télévision (ex. : TF1, France 2, M6, LCI, TV5 Monde, Public Sénat…). Il témoigne de son expérience et de son espérance en écrivant une quarantaine de livres. Il intervient dans de nombreux débats et conférences partout en France et même à l'étranger, dans les pays de l'Est et jusqu'en Amérique du Nord. 
    Il intervient aussi chaque mercredi de 22 heures à minuit sur les ondes de Radio Notre-Dame dans l'émission Écoute dans la Nuit. 


    En Belgique, le père Guy Gilbert a concélébré la messe du mariage de son ami le prince Laurent de Belgique avec Claire Coombs et a baptisé leurs trois enfants : la princesse Louise, les princes Nicolas et Aymeric. Il célèbre le mariage de Jamel Debbouze et Mélissa Theuriau le 7 mai 2008, puis celui de Stromae le 12 décembre 2015 à Malines. 
    En 2006, il a concélébré une messe en l’honneur du fondateur de l'Opus Dei, Josemaria Escriva de Balaguer, à Paris avec André Vingt-Trois. 
    Le 20 décembre 2007, il accompagne le président Sarkozy au Vatican pour une visite officielle au pape Benoît XVI. 
    Le 11 septembre 2015, à l'occasion de ses 80 ans et de ses cinquante ans de sacerdoce, il est invité à célébrer une messe avec le pape François, en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe. 
    Le 9 décembre 2017, il officie lors des obsèques de Johnny Hallyday à l'église de la Madeleine. 
    « Notre monde est fou. Tout va trop vite.


    Pas seulement les transports ou les nouvelles technologies. On ne mange même plus, on bouffe dans des "fast food". On ne parle plus, on jacasse sans arrêt. Une information-marchandise chasse la précédente. On ne regarde pas, on zappe. On ne vit pas, on survit.
    Il est urgent de prendre le temps de la lenteur.


    Refuse la précipitation, garde du temps pour toi. Tu apprendras que le monde est magnifique si tu sais le contempler ; que la nature apporte de la joie si on la respecte et qu'on collabore avec elle ; que les humains sont passionnants, qu'ils méritent notre attention, au sein de la famille, au travail, dans le cercle de nos amis…
    Et tu apprendras aussi à t'écouter, à te valoriser, à t'aimer. Alors, aie de la bienveillance pour toi-même, et goûte à la beauté du monde ! »
    Guy Gilbert

  • Bruno Altmayer et Yann Porte
    21 juin 2025

    Bruno Altmayer, peintre réaliste visionnaire

    15 min
    Pour accéder aux contrôles du player, appuyer sur Alt + p une fois le player ouvert

    Bruno Altmayer, peintre mosellan originaire de Vaudreching définit lui-même l'art visionnaire auquel il appartient de la manière suivante: "La peinture visionnaire est un courant atemporel, qui ne peut s’apparenter à, et qui n’inclut pas : l’abstraction, les taches en particulier, les peintures décoratives, du showbiz, de l’art contemporain financiarisé, les installations, etc ! Pour se prévaloir du terme visionnaire il est nécessaire, comme cela est décrit dans l’intitulé de mon groupe « réalisme de l’imaginaire », il est nécessaire d’avoir une maîtrise technique pour la forme (comme les peintres des cavernes qui étaient de grands artistes reliés au monde du vivant et de la spiritualité et qui ont beaucoup inspiré les modernes), Bosch, Durer, Grünewald, Friedrich, Böcklin, plus proches de nous Dali... 
    Ainsi qu’une vision engagée du monde, pour le fond … Être un artiste authentique… on en voit de moins en moins et on croise de plus en plus d’artistes sincères, certes, mais qui sont sincères dans leur démarche égotique, superficielle, plagiant souvent, ne dégageant la plupart du temps aucune personnalité propre à LEUR art qui leur permettrait d’être identifiable au premier coup d’œil (un des critères pour l’authenticité) …
    La question de la peinture est une vaste question et celle de la peinture visionnaire plus encore et demanderait la lecture de quelques ouvrages de référence comme celui de Michel Random, ou celui d’Hervé Seranne grand collectionneur d’Art Visionnaire contemporain ( Margotton, Di Maccio, Roland Cat, Yves Thomas…) directeur de la feu galerie RÂ à Paris". Bruno Altmayer passe son enfance à Vaudreching, un petit village de Moselle où sa conscience s'éveille très tôt à la beauté de la nature et à la nécessité de préserver l'environnement et la biodiversité ; ses parents tiennent un café-tabac et une station-service Ozo, puis Total, ce qui confrontera directement le jeune homme aux aspects économiques et géopolitiques des premier et deuxième chocs pétroliers.

    Il effectue ses études secondaires au lycée Henri-Poincaré de Nancy de 1976 à 1979, avec obtention d'un baccalauréat A7bis (littérature, spécialisation arts plastiques et histoire de l'art). Il est ensuite étudiant à l'École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg, où il obtient en 1983, sous la direction de Camille Claus, un diplôme de peinture avec félicitations du jury et Prix de la ville[1]. Il effectue une dernière année avec Sarkis Zabunyan comme directeur d'études.

    De 1984 à 1986, il travaille à Saint-Avold comme vitrailliste, en créant la société ArtVitAl en succession du maître verrier Arthur Schouler (1927-1984), puis collabore avec les établissements Jean Salmon de Woippy pour la création de vitraux dans des édifices publics et religieux du Grand Est et pour des commandes de particuliers en France, Allemagne et Luxembourg.

    En 2011, après s'être établi successivement à Strasbourg, Saint-Julien-lès-Metz, Marly et Saint-Nabord, il installe son atelier de peinture au centre-ville de Saint-Avold, où il enseigne et expose à plusieurs reprises. Il quitte la cité naborienne en 2019 pour La Gacilly, village d'artistes et d'artisans d'art dans le Morbihan, y créant son atelier-galerie « La maison de Gaïa ». En 2022, il revient en Moselle pour s'installer définitivement à Vaudreching, le village de son enfance, afin d'y construire son nouvel atelier.

    En 2015, à l'occasion du millénaire de la cathédrale de Strasbourg, il est le seul Lorrain parmi les vingt-quatre artistes choisis par l'archevêché pour illustrer les sept demandes du Notre Père.

    Bruno Altmayer est inscrit à La Maison des artistes depuis 1989. Il est sociétaire des Artistes lorrains depuis 2012 et a fait partie pendant dix-sept ans des Artistes indépendants d'Alsace. Depuis 2024, il est membre du Cercle des artistes européens. Il est inscrit à l'I-Cac, organisme indépendant de référencement et de cotation des artistes peintres professionnels en activité.

    Inspiration, style et techniques
    Influencé depuis son adolescence par le symbolisme, le surréalisme, le romantisme et le préraphaélisme, Altmayer se définit comme peintre réaliste-visionnaire et "peintre témoin"pour se différencier des peintres réalistes descriptifs.

    Ses sources d'inspiration sont notamment l'écologie, les civilisations des peuples autochtones (Amérindiens, Aborigènes d'Australie, etc.), le chamanisme, l'Apocalypse dans le sens étymologique de révélation et dévoilement de la conscience, la collapsologie, le bouddhisme, le Tibet, l'Inde…

    Des œuvres littéraires ont eu une influence fondatrice sur sa théorie de la vision globale ou du « deuxième regard », comme L'Apocalypse de Jean (1908) de Rudolf Steiner, Narcisse et Goldmund de Hermann Hesse, ou certains livres de Marlo Morgan, Jiddu Krishnamurti, Jean-Émile Charron et Teresa Carolyn McLuhan.

    Altmayer pratique le dessin au crayon Wolff à ses débuts, la gouache, le pastel sec, sur différents supports, mais principalement l'huile sur toile, en employant la technique alla prima. Il fabrique lui-même les encadrements, conçus en fonction de la thématique du tableau.

    Il a réalisé en 2015 deux peintures murales d'anges musiciens dans l'église d'Alsting et en 2016 le carton de la grande tapisserie « Transcendance » de la chapelle des Prêtres du Sacré-Cœur de Metz. Il a également réalisé des fresques murales décoratives d'intérieur pour des particuliers.

  • Serge Hefez et Yann Porte
    14 juin 2025

    Serge Hefez, Quête d'identité et transition de genre

    14 min
    Pour accéder aux contrôles du player, appuyer sur Alt + p une fois le player ouvert
    À la fois psychiatre et psychanalyste, Serge Hefez est responsable de l'unité de thérapie familiale dans le service de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent à l'hôpital de la Pitié-Salpétrière à Paris. Parallèlement, en tant que spécialiste du VIH, il dirige l'ESPAS, l'espace social et psychologique d'aide aux personnes touchées par le sida.
    C'est également en qualité d'expert qu'il intervient à l'Institut national pour l'éducation à la santé et sur les problèmes liés à la toxicomanie.

    Passionné par son métier et par les problématiques liées à la famille, Serge Hefez écrit régulièrement pour le magazine Psychologies et a publié de nombreux ouvrages, notamment La Danse du couple, Quand la famille s'emmêle, Dans le coeur des hommes ou Scènes de la vie conjugale.

    Toujours soucieux de communiquer sur la famille pour aider les gens à déculpabiliser, le psychiatre a créé un blog, en collaboration avec Libération : Familles, je vous haime, dans lequel il rebondit sur l'actualité, en observant la place de l'homme, la différence des sexes, la violence...

    Depuis quelques années, des jeunes de plus en plus nombreux remettent en question les frontières balisées du genre. Ils sont de genre neutre, fluide, transgenres ou agenres. Ils refusent les étiquettes, les fixations identitaires et réclament le droit de dépasser les frontières entre masculin et féminin. Ces évolutions suscitent parfois un désarroi, voire des inquiétudes auprès des soignants, des parents, des éducateurs et des thérapeutes. Comment comprendre et accompagner les interrogations sur le genre exprimées par les adolescents ? Comment entendre ces revendications qui traversent nos sociétés ?

Vous avez parcouru 20 épisodes sur 134

Afficher plus
Découvrez également les émissions :

Votre Radio vit grâce à vos dons

Nous sommes un média associatif et professionnel.
Pour préserver la qualité de nos programmes et notre indépendance, nous comptons sur la mobilisation  de tous nos auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

Faire un don
Qui sommes-nous ?

RCF est créée en 1982, à l'initiative de l'archevêque de Lyon, Monseigneur Decourtray, et du Père Emmanuel Payen. Dès l'origine, RCF porte l'ambition de diffuser un message d'espérance et de proposer au plus grand nombre une lecture chrétienne de la société et de l'actualité.

Forte de 600.000 auditeurs chaque jour, RCF compte désormais 64 radios locales et 270 fréquences en France et en Belgique. Ces 64 radios associatives reconnues d'intérêt général vivent essentiellement des dons de leurs auditeurs.

Information, culture, spiritualité, vie quotidienne : RCF propose un programme grand public, généraliste, de proximité.Le réseau RCF compte 300 salariés et 3.000 bénévoles.