Vins et vignobles - page 2

Les ducs et comtes ont installé dans la principauté de Bourgogne, l’actuelle Franche-Comté, une administration financière rigoureuse.
Des registres protégés, désormais consultables aux Archives départementales de Côte-d’Or principalement.

Grâce à ces documents, il est possible de savoir quelles étaient les possessions viticoles des nobles dans le Jura.
Pour compléter ces informations, les terriers, des documents financiers du 16ème siècle recensant les terres accueillant de la vigne, ont été consultés par les historiens.

A la fin du 10ème siècle, Otte-Guillaume, fils adoptif de Henri 1er duc de Bourgogne, crée une principauté.
Le comté de Bourgogne, qui contient la future Franche-Comté et le futur département du Jura.

Ses successeurs comme Marguerite de France, mettent en place une administration financière remarquable, afin de mesurer toutes les productions.
Des documents conservés aux Archives départementales de Dijon nous donnent des renseignements inestimables sur le vignoble jurassien.

A la fin du Moyen-âge, le vin représentait pour Besançon une valeur économique importante.
Par sa qualité, il contribuait à la renommée de la ville.
Il jouait aussi un rôle diplomatique.

Recevoir des hôtes de haute marque en leur offrant les meilleurs vins permettait de faciliter les négociations.
Mais surtout, l’intérêt essentiel du vin pour l’administration communale venait des diverses taxes dont elle le grevait.
C’est pourquoi les vendanges et le commerce du vin étaient très contrôlés.

A Besançon, la culture de la vigne est importante pour l’activité économique de la ville.
Avec les métiers annexes, près de la moitié de la population en dépend.

C’est l’Eglise qui est le principal propriétaire de vignes puis les familles nobles et les bourgeois, dans une proportion moindre.
Les vignerons louent les vignes.
Ce sont des tenanciers tandis que d’autres n’ont que leurs bras pour vivre.

Le rôle de l’Eglise a été déterminant pour l’installation de la vigne en Haute-Saône et dans le Doubs.
L’archevêché de Besançon s’est aussi beaucoup intéressé à la vigne d’abord en Haute-Saône, puis dans la future capitale comtoise.

Après des vicissitudes météorologiques à la fin du 13ème et au début du 14ème siècle, la vigne s’étend dans Besançon et aux alentours au cours du 15ème siècle.
Elle devient alors une ville de vignoble et de vignerons.

Grâce à quelques textes et surtout aux recherches archéologiques, on peut se faire une idée de la présence du vin en Franche-Comté.
La culture de la vigne apparaît au 1er siècle av. J.C. dans le Narbonnais et va progressivement s’étendre à toute la Franche-Comté.
Peut-être dès le 5ème siècle, mais surtout vers la fin du Moyen-Age au 15ème siècle, grâce à l’Eglise catholique.

Quand on parle de la Franche-Comté, on ne pense pas à une région viticole comme la Bourgogne, le Bordelais ou la vallée du Rhône.
Et pourtant, avant la crise du phylloxéra, la vigne était présente en Haute-Saône et dans le Doubs, sur des terrains susceptibles d’être des vignobles.
Malgré un climat rude, la richesse des terres et la configuration géographique ont été des atouts pour le développement de la vigne.