RCF

Secrets d'atelier

présentée par Baptiste Moncanut

Chaque mois, l’association Artistes du Loir-et-Cher  nous ouvre les portes d’un atelier pour découvrir l’univers mystérieux qui entoure l’artiste, ses outils, son langage, les odeurs qui l’encerclent, la matière
qu’il manipule, les bruits ou les silences qui l’accompagnent.
Il se dit que l’âme d’un atelier est à l’image de l’artiste, un jeu en miroir dont la fécondité nous donne à voir la profondeur de son être et de son art. Et puis, il y a le voyage, aller à la rencontre de l’autre, comprendre d’où il vient, d’où il puise les influences qui vont nourrir sa créativité. Dans leurs diversités, nos hôtes ont ceci en commun, une belle histoire, celle d’un enracinement. Ces femmes et ces hommes ont quitté leur pays, leur région pour venir s’implanter ici en Loir-et-cher, devenu pour eux, une terre d’inspiration.

Partager
Flux RSS

Episodes

  • Aline Devos
    21 novembre 2025

    Aline DEVOS, vitrailliste et peintre : une fenêtre sur la profondeur

    26 min
    Pour accéder aux contrôles du player, appuyer sur Alt + p une fois le player ouvert
    On retrouve chez la Maître verrière Aline DEVOS l’empreinte de sa formation en architecture passée sur les rangs de l’école Boulle. C’est à cette période que sa passion pour le vitrail s’enracine. Son identité artistique se construira après la visite d’un édifice religieux. La lumière généreuse qui transperçait les vitraux pour se répandre et décorer l’intérieur, éveilla son âme d’artiste. Les colorations sur le sol, les variations de la lumière et les nuances de l’ombre, trouveront le chemin de sa création ; il ne restait plus qu’à traduire cette émotion du « derrière le vitrail » en art. Voilà comment l’ingéniosité d’associer deux médiums a fait son chemin, le vitrail et sa géométrie au premier plan, la peinture abstraite au second.

    La singularité de son art, au-delà d’une maîtrise technique évidente, réside dans la profondeur du champ ainsi créé. L’espace entre le verre et le support génère un relief où s’opère la magie. Par cette fenêtre, le vitrail se comporte comme un pinceau ; il vient colorer le fond du cadre où la composition picturale reçoit son spectre. L’œuvre s’irradie, s’anime, se met en mouvement pour offrir au spectateur de vastes possibilités interprétatives. L’opposition du devant et de l’arrière se retrouve réunie en un tout lumineux, coloré et poétique.
  • © Miguel Lebron
    17 octobre 2025

    Patrick PERRIN, une peinture hors-champ

    26 min
    Pour accéder aux contrôles du player, appuyer sur Alt + p une fois le player ouvert
    Il se dégage des tableaux du peintre Patrick PERRIN une atmosphère remplie de sérénité, de douceur renforcée par la présence d’un bleu pastel surfant sur le bien-être. La légèreté de la lumière, les ombres généreuses, la profondeur du champ, les lignes en harmonie accentuent la quiétude d’un état presque imperturbable ; première exposition avec l’œuvre, le peintre pose l’intrigue. Puis, s’en suit une irrésistible échappée de la pensée. La scène, bien qu’épurée, pose un nœud dramatique, elle s’empare du spectateur, d’une manière presque cinématographique pour stimuler sa curiosité et le propulser dans un imaginaire sans fond. Rien n’est imposé, tout est suggéré avec délicatesse. L’effet hors-champ prend tout l’espace. Les aménagements d’intérieur, l’architecture exhibent un puissant pouvoir d’évocation. L’artiste peint la possibilité d’un monde sans le dévoiler ; il suggère sans imposer, il offre à l’esprit les nuances d’interprétation. Entre ses murs, il sème ici et là, des indices ; un voile se déploie soulevé par la brise ; un drapé délicatement posé ; un chaise longue ; des talons aiguilles rouges enlevés précipitamment. Il n’y a pas de personnage, ce sont les objets, les lignes et les couleurs qui offrent le potentiel narratif. Que s’est-il passé ? A l’instant présent, le témoin opère des allers-retours de l’avant-scène à l’après-scène, l’artiste offrant à chacun, son propre dénouement. Une peintre hors-champs époustouflante.
  • © Barbara Lebron
    19 septembre 2025

    Marie FROST, de la peinture en image !

    25 min
    Pour accéder aux contrôles du player, appuyer sur Alt + p une fois le player ouvert
    Pour cette rentrée artistique, nous avons eu le plaisirs de visiter l’atelier de la photographe Marie FROST. La photo, « une passion depuis toujours » qui s’est installée progressivement dans son quotidien pour occuper, à l’âge de la retraite, une place centrale. Cheminant aux quatre coins de l’hexagone, elle a affiné sa technique en quête d’une identité artistique. Elle la trouvera dans sa fascination pour les fleurs, « une création pure et parfaite synonyme d’harmonie ». Elle trouve, au travers de ce symbole de paix, la possibilité de toucher la sincérité des émotions. Depuis son atelier, elle compose à la manière d’un artiste peintre organisant le cadre d’une nature morte. Une scénette est minutieusement pensée, s’en suit un travail d’orfèvre extrêmement soigné et le tout, orchestré avec une poésie flagrante. La construction achevée, la lumière vient parachever la mise en scène ; un jeu de reflets et d’ombres valorisent les formes, les couleurs et les objets révélant la matière pour la transcender. Bien que les fleurs soient sorties de leur milieu naturel, sous l’agencement de la main et l’œil de l’artiste, la nature morte reprend vie, les fleurs renaissent plus radieuses que jamais et dévoilent une beauté fascinante ; l’image nous emporte alors, en silence, vers l’univers de la perfection.
  • © Baptiste Moncanut
    27 juin 2025

    Édith LANQUETIN, une peinture sans frontière

    26 min
    Pour accéder aux contrôles du player, appuyer sur Alt + p une fois le player ouvert
    L’atelier de l’artiste peintre Édith LANQUETIN, ressemble, à s’y méprendre, à une galerie d’art éclectique. Les tableaux, les dessins, les sculptures se succèdent sans qu’une identité patente ne s‘en dégage. La touche de l’artiste se scinde en de multiples courants, brouillant les pistes et le piège de la routine. L’essentiel est de créer, innover et surtout : partager. L’artiste cherche, à l’image de ses clichés de linge au vent, une expression sensible qui surprend ; sa marque, être là où on ne l’attend pas. Son élan vient de l’intérieur, son geste intuitif est servi par une technique maîtrisée. Son talent oscille, du figuratif à l’abstrait, sans difficulté. Tout semble facile outils mains. L’émotion surgit par la couleur, le mouvement par son dialogue avec la matière, le tout jouant avec les contrastes. Un art inspiré et inspirant affranchi des frontières.
  • RCF
    30 mai 2025

    Corinne TONG-CHAÏ, une peinture pour rêveurs

    25 min
    Pour accéder aux contrôles du player, appuyer sur Alt + p une fois le player ouvert
    Depuis sa rencontre avec la peinture et ses maîtres du côté du Marais à Paris, sa passion pour l’art pictural a ruisselé sur les années sans s’interrompre. Une fois les gammes acquises, la noblesse de l’huile figurative s’est métamorphosée par degrés en une expression abstraite ; la vérité de l’image se muant en vérité poétique. Le style s’est installé dans un univers mystérieux qui laisse la part belle à l’imaginaire. Le regard se tourne d’instinct vers les lueurs flamboyantes qui s’extirpent d’une obscurité omniprésente ; une dualité entre ombre et lumière que ses tableaux réunissent harmonieusement. Sans exactitude, le pinceau entretient un flou d’où jaillit une couleur ostensible ; le doute y est savamment orchestré ; la légèreté convoque le sensible ; quant au brouillard subjectif, il incite à pénétrer le puits de notre intériorité pour y saisir un éclat de soi. La magie de l’artiste opère magistralement sans imposer, une peinture plurielle destinée aux rêveurs.
  • © Miguel Lebron
    25 avril 2025

    Rémi Hanot, une peinture figurative vivante

    26 min
    Pour accéder aux contrôles du player, appuyer sur Alt + p une fois le player ouvert
    Au gré des saisons, l'artiste peintre Rémi HANOT gravite autour des arts de la table, de le mécanique ou des paysages. Depuis son atelier, il crée des scénettes à la manière d’une prise de vue photographique. Il cherche méthodiquement par la réflexion de la lumière, à diriger l’ombre et orienter ses reflets d’argent. Il en résulte un clair-obscur qui sublime la platitude de la matière. La couleur ensuite, oscillant du chaud au froid, associée à la sensualité tactile de l’huile, transmute l’ordinaire en une émotion sensible. La magie opère dès le premier plan où la touche, parfois franche, contraste avec l’arrière-plan, plus intime ; un presque flou qui rompt l’exactitude réaliste. La duplicité d’une main de fer dans une autre de velours s’harmonisent. L’émotion ainsi palpable apporte un supplément d’âme qui fait beauté.
  • © David Marion
    28 mars 2025

    Samuel TASINAJE, une peinture diseuse de bonne aventure.

    27 min
    Pour accéder aux contrôles du player, appuyer sur Alt + p une fois le player ouvert
    Il y a aussi chez le peintre Samuel TASINAJE, la passion du geste, celle que sa main exécute d’un trait, rêverie de marmot exercée à plein temps depuis le fond de la classe ; genèse d’un acte de liberté assumé et soigneusement cultivé depuis lors. L’envie de peindre ou de raconter, deux chemins jamais quitté. Il y a dans l’intention picturale la force du récit. Un univers théâtralisé, saynètes éparses d’où s’extirpent du paysage des personnages à cornes ; Le noir est le fond de scène, le blanc plante le décor. Le trait immaculé crée le relief et prend l’ascendant sur la noirceur. Par quelques gestes délicats, subtiles, la lumière est convoquée comme un voile que l’on soulève. Le rideau s’ouvre, la magie s’opère. Chaque tableau conte une légende à l’image des frères Grimm par la plume. Il s’agit bien de cela, une peinture féerique qui s’accapare notre imaginaire, convoque la poésie de l’enfance sans niaiserie.
  • Secrets d'atelier avec Corine Voyant
    28 février 2025

    Corine VOYANT, une peinture versatile

    27 min
    Pour accéder aux contrôles du player, appuyer sur Alt + p une fois le player ouvert
    La touche de l’artiste Corine VOYANT est avant tout celle d’une modernité flagrante. Ses univers sont colorés ; les œuvres protéiformes. Difficile de faire entrer son art dans un courant, l’identité se dissolvant en une myriade d’expression. Sculpture, textile, fresque, sa force créatrice semble inépuisable. Le trait des contours est minutieux ; les ombres appuyées créent de la profondeur. A peine le style cerné, qu’un tableau fait voler l’éclat de notre insolence. La pensée et la main ondulent d’un style à l’autre pour assouvir une créativité prolifique. Là, le réalisme bluffant, d’une imitation juste et parfaite, trompe l’œil. La transparence, les reflets, la droiture de la matière se confondent avec la vérité. Ici, un langage abstrait, où la simplicité des formes se suffit à elle-même, emporte l’imagination.
  • Pierre Beaufils
    31 janvier 2025

    Pierre Beaufils, portraitiste

    28 min
    Pour accéder aux contrôles du player, appuyer sur Alt + p une fois le player ouvert
    Pierre Beaufils est portraitiste, le trait, sa signature. Son art composite ne se résume pas aux lignes déclinées en pastel, fusain ou encre. La main ingénieuse, l’esprit aux aguets, il explore d’autres sphères. Passant d’un crayon mené à la baguette, à la corde pincée d’une guitare sèche ; du fusain humide aux touches mosaïques d’un clavier qu’il effleure. L’artiste se faufile ainsi sur une ligne de crête où les deux versants s’entrecroisent sans frontière. Son art pictural fait de même entre réalisme académique et abstraction lyrique. Un entre-deux fait de nuance, d’élégance et de poésie. Le trait jaillit prestement. L’instrument vivace file sur la toile sans fausse note ; le timbre est singulier, la pulsation instinctive. La couleur, bien que chaleureuse, s’incline mélancolique. Le fusain, sur fond noir, coule à chaudes larmes avec délicatesse et évanescence. L’œil en surplomb observe ; la pensée saisit l’éphémère, puis la main fige le mouvement à la hâte pour ne rien perdre du hasard de la rencontre, moment de grâce de l’instant présent. Le figuratif devient alors liberté.
  • Stéphane Buissart
    20 décembre 2024

    Stéphane BUISSART, une peinture au bord des mondes

    26 min
    Pour accéder aux contrôles du player, appuyer sur Alt + p une fois le player ouvert
    Dans l'atelier de l’artiste peintre Stéphane Buissart, les corps se meuvent avec légèreté de toile en toile. Leur anatomie déformée ne laisse pas indifférent. Notre imagination trouve, emportée par des effets de matière, un jeu en miroir qui interroge notre relation au corps. La peinture figurative de l’artiste donne la parole à des chimères façonnées par une vie de recherche laborieuse. La couleur noire, une marotte s’arrêtant au parvis de l’obsession. Le vert se révèle bien plus ostensible. L’espoir, reste à voir. Le crayon signe la finesse de l’esprit. L’encre, le flou cultivé d’une pensée complexe, impénétrable. Qu’importe. Les peintures au format dit "sérieux" bouleversent, interpellent, chahutent, sans exclure le beau et l’harmonie. Le talent de l’artiste se déploie sous vos yeux. Brut. Un chaos en apparence qui ne doit pourtant rien au hasard. Je vous souhaite une bonne balade aux abords des mondes.
  • RCF
    29 novembre 2024

    Elma SANCHEZ-LEMEUR, une artiste créatrice d'atmosphère

    25 min
    Pour accéder aux contrôles du player, appuyer sur Alt + p une fois le player ouvert
    Dans l’atelier étriqué de l’artiste peintre Elma SANCHEZ-LE MEUR, le papier est le plomb de l’alchimiste qu’un tour de main transforme en or. Le jeter relève du sacrilège. Une fois bu l’encre des toiles en excès, il sèche s’auréolant de marbrures colorées. Pièce d’un puzzle, il trouvera plus tard l’espace vide que l’artiste aura pensé pour lui. D’autres attentent. Les outils, scalpel en tête, s’impatientent d’opérer. Les jus monochromes trépignent de se répandre sur les reliefs du châssis, inonder les saillies modelées par l’artiste. Qualifier Elma de peintre serait réduire son art à une parcelle de ses talents. En quête de diversité, elle rejette le confort d’un style arrêté pour se réinventer. Sa démarche fait s’entrechoquer l’univers des couleurs, ici, un rouge andalou flamboyant et celui d’une matière façonnée, papiers, végétaux, terre ou plâtre. Cette dualité réunie crée un climat vaporeux, une ambiance intime conduisant jusqu’aux vestiges du passé. Une artiste plurielle, créatrice d’une atmosphère poétique.
  • Fil2Fer
    25 octobre 2024

    Fil2Fer

    27 min
    Pour accéder aux contrôles du player, appuyer sur Alt + p une fois le player ouvert
    "L’atelier du sculpteur Phil2fer est une machine à remonter le temps. Son cabinet des curiosités, c’est celui de la seconde chance pour des objets brisés, rongés ou simplement désuets. Le chineur poète des lieux se présente «Débriticien ». Dans l’ombre des recoins, les débris attendent une renaissance. L’imaginaire de l’artiste se déploie selon un tracé à même la planche. Il perçoit dans chaque pièce métallique un potentiel en devenir qui viendra parfaire une ossature. De ce chaos de fer, le feu du chalumeau transmue la matière. Puis, sous les assauts de la meuleuse et autres outils de chaudronnier, les boursouflures de la soudure s’estompent, les scories disgracieuses rectifiées, la sculpture se révèle. Débarrassé du masque et du tablier, les bruits de métaux s’estompent peu à peu, le polissage se fait douceur puis le scintillement jaillit. Le matière ainsi réhabilitée interroge la pensée, l’obsolescence devient Art ; A la fois force et élégance, intensité et raffinement. Bienvenue dans l’athanor de Phil2fer, le sculpteur de la seconde vie."
  • © Miguel Lebron
    27 septembre 2024

    Valentin MARQUES, une peinture intuitive et spirituelle

    29 min
    Pour accéder aux contrôles du player, appuyer sur Alt + p une fois le player ouvert
    « Graffeur, plasticien, peintre, Valentin MARQUES fut d’abord inspiré par l’architecture, sa main trouvant dans la ligne tirée à la règle et l’opposition du blanc et du noir, son expression. L’art de la rue, ensuite, a fait voler en éclats le trait, libérant un chaos de couleurs, d’où surgit des visages flamboyants. Puis, chemin faisant, le trait abandonne l’équerre pour se faire circulaire. Des lignes franches se courbent et ondulent sensuellement. La palette tantôt polychrome, tantôt camaïeu s’empare du corps féminin et l’exalte. Ici, une muse rouge passion chamboule nos sens. Des symboles comme autant d’étoiles scintillantes se mêlent aux lignes géoglyphes sorties de Nazca. Le même mystère opère. Il se trouve dans les profondeurs de l’Art de Valentin Marques une semence de Vérité qu’il saisit et révèle avec justesse. L’observateur est gagné par la profondeur d’un sentiment intérieur sorti de la matière et l’emporte vers un au-delà spirituelle. L’artiste souhaite toucher l’âme et le cœur des humains, ses tableaux sans exception font mouche. Une peinture intuitive presque chamanique. Chapeau l’artiste ! »
  • © Miguel Lebron
    21 juin 2024

    Isabelle GARNIER, une peinture lumineuse au cœur de la Nature.

    28 min
    Pour accéder aux contrôles du player, appuyer sur Alt + p une fois le player ouvert
    « Pour rejoindre l’atelier, laissez-vous porter par la Loire, jusqu’à l’extrême Ouest de Blois où, entre fleuve et forêt, Les Grouëts s’étalent. La tanière de notre hôte est blottie au rez-de-chaussée d’une maison à étage. Sans guide, nul n’entre. Du sol au plafond, une montagne de livres fait obstacle. L’odeur du papier jauni se propage tout du long. Un quartier d’été donne un avant-goût d’une signature artistique tournée vers la lumière. Puis, par l’entrelacs d’une porte, l’atelier et son âme se livrent intégralement. Enraciné dans une pièce étriquée, au septentrion, des bouquins et des bibelots sur une étagère, comme autant de cernes annuels, content l’histoire qui a façonné l’artiste et son art. Au midi, des pinceaux tête en l’air sous des fenêtres s’offrent un bain de soleil. Au centre, un tapis où une frêle table de pique-nique se déploie, fait office de plan de travail. Un miroir, portant à l’angle un regard attendrissant sur le passé, inspire le geste sensible d’une main rendant hommage à Dame Nature. De part et d’autre, des œuvres en cours d’achèvement lèvent le voile sur un potentiel onirique à venir. Conventionnels ou ronds, les tableaux sont une invitation sublime à l’errance. L’œil, un instant éphémère, quitte l’obscurité du premier plan attiré en profondeur par un principe lumineux. Ce mouvement rend soudain poreux la frontière entre réalité et imaginaire. On pénètre alors au cœur de la toile pour se rencontrer soi-même. La peinture, devenue tiers, réconcilie l’Homme et la Nature en un tout à nouveau fécond. Demandez la lumière, les huiles d’Isabelle GARNIER vous l’offrirons. »
  • © Théa Moncanut
    17 mai 2024

    Philippe MOLLER, une peinture en cadence

    27 min
    Pour accéder aux contrôles du player, appuyer sur Alt + p une fois le player ouvert
    Pour rejoindre l’atelier, quittez la Loire au plus tôt, cap à l’Est, direction la Grande Sologne en un lieu naguère marécageux et couvert de bois, Marcilly-en-Gault. Prendre la rue où jadis le tramway circulait, l’atelier s’est blotti à l’étage d’une maison à colombage. Un entrecroisement de bois passant de l’horizontal à verticale donne le ton d’un art directionnel. Depuis le bureau d’une vaste pièce, le visiteur entrevoit à travers les poutres dressées à l’aplomb, le plan de travail où le peintre Philippe MOLLER façonne. Il n’y a pas de porte, l’atelier reste ouvert. Le regard est d’emblée attiré par l’arrière-plan où une filmothèque colossale remplace la brique. Vestige d’un temps passé où la transmission, dédié au septième art, occupait une place centrale dans la vie de notre hôte.

    Dirigé vers la lumière, un tableau en chantier se pavane sur un chevalet. La matière cherche à s’extraire de la platitude de la toile pour s’élever. Des monticules colorés attendent sur la palette que les pinceaux du maître veuillent bien, sur les reliefs, se déployer. L’écriture picturale de l’artiste révèle l’illusion d’une scène rythmées, entrelacs méthodique de bandes noirs où chevauchent une juxtaposition de pavés polychromes qui s’opposent et s’unissent en un tout dynamique. La toile, un instant vitrail, s’anime et plonge le spectateur au cœur d’un mouvement. Le réalisme en héritage s’est effacé pour ne conserver que la quintessence d’une expression abstraite, laissant à l’imagination le soin de créer du lien et se recomposer librement. Un subtil sens des nuances au service d’une peinture en cadence.
  • © Théa Moncanut
    20 avril 2024

    Alice ALVES, une artiste peintre contemplative des âmes.

    26 min
    Pour accéder aux contrôles du player, appuyer sur Alt + p une fois le player ouvert
    Alice ALVES, une artiste peintre contemplative des âmes.

    « Pour rejoindre l’atelier, quittez la Loire avant son Lac puis remonter jusqu’à Vineuil. L’antre de l’artiste s’y est implanté depuis peu. Blotti dans une pièce à taille humaine, son apparente étroitesse ne l’empêche pas d’être compartimenté en quatre. Chaque recoin possède son plan de travail, ses propres outils où des œuvres entamées se dévoilent partiellement. Alice ALVES aborde l’art dans sa diversité, loin d’une signature technique recroquevillée sur elle-même. On l’imagine Globe-trotteuse, cheminant, la curiosité chevillée au corps, d’îlots en îlots. La préparation de l’œuvre est rigoureuse, chaque expression ayant fait l’objet d’une longue étude. Au centre de l’atelier, une peinture dressée sur un chevalet happe le visiteur. Pétrifié par l’intensité du regard, une âme susurre. La peinture d’Alice ALVES n’a pas connu de maître, le don s’en accommode. Sa peinture, assignée réaliste et expressive, regorge surtout de lumière et d’Humanité. L’élégance du trait est au service d’une sensibilité à fleur de peau qu’elle transfert sur la toile pour une invitation au voyage. L’huile entraîne le regardant vers les racines d’un être, emporté par l’émotion d’un visage venu d’ailleurs. A la croisé des regards s’ouvre un chemin de pèlerinage. Son art fait œuvre d’hospitalité, recevoir l’autre, se nourrir de son histoire, avant de repartir plus loin vers un autre bivouac. Une avancée par étape, dans la solitude, dans la silence, que l’on partage ensuite ou que l’on conserve précieusement, comme le doux souvenirs d’une belle rencontre. Alice ALVES, une artiste peintre, contemplative de l’âme humaine »
  • © Miguel Lebron
    15 mars 2024

    Olivier DURAND, un sculpteur des profondeurs.

    27 min
    Pour accéder aux contrôles du player, appuyer sur Alt + p une fois le player ouvert
    « Pour joindre l’atelier, tournez le dos à la Loire et remontez à la perpendiculaire jusqu’à la vallée du Boulon où Azé s’est perché. L’atelier, loin de l’agitation, est niché au beau milieu de nul part, à la commissure d’une Grande Roche et de prés. Séparé de la demeure, un colosse métallique s’élève vers les étoiles, ouvert sur trois pans à tous les vents. Bordé d’un lagon de verdure, l’atoll de l’artiste se décompose en trois îlots ; L’un pour façonner le bois, l’autre pour polir la pierre et plus loin, celui pour modeler les métaux. La nature offre à Oliver Durand sa matière première qu’il glane avec soin au gré des chemins. Sous le hangar, les œuvres en devenir lorgnent sans impatience le retour du maître et de jours plus cléments. Les outils, quant à eux, patinés par l’usure des générations, attendent d’être manipulés. A l’aplomb de l’abri, l’oisiveté offre à l’artiste un observatoire sur la matière qui mature. Il pose alors le regard curieux et vif d’un cherchant en quête de vérité. Tous ses sens sont sur le qui-vive, à l’affût de lignes, de courbes, d’aspérités, de couleurs, d’anomalies qui tout à coup accaparent son imaginaire, son corps, ses mains pour y dénicher presque inconsciemment un joyaux caché. Il ne lui reste plus qu’à se laisser guider fiévreusement par la vibration des matériaux pour que son art s’assemble et s’exprime. Ces créations fusionnelles se veulent parfois figuratives ou expressément abstraites, toujours lumineuses. Olivier DURAND, un sculpteur des profondeurs en harmonie avec le tout. Belle plongée dans son univers".
  • © Barbara Lebron
    16 février 2024

    Gérard GUEGEN, un artiste peintre transmetteur d’une beauté ordinaire.

    26 min
    Pour accéder aux contrôles du player, appuyer sur Alt + p une fois le player ouvert
    Pour joindre l’atelier de Gérard GUEGEN, tournez le dos à la Loire, remontez au plus près de Chambord jusqu’à Mont. L’atelier se trouve à la sortie du village, rue du 21 août 1921, stigmate du passage meurtrier, au hameau du Plein, des troupes d’occupation. L’athanor de l’artiste est attenant au salon. Il se révèle, discrètement, au travers d’une verrière. Cet aperçu offre à la curiosité les prémisses d’une palette chaleureuse d’où s’extrait à la proue, un bleu omniprésent. Les amarres, bien que larguées depuis la Bretagne natale il y a belle lurette, ne cesse d’occuper son art et sa pensée. Des ports, des chalutiers amarrés, des baraques qu’une mer descendante a couché sur le flan et ce bleu lumineux, emprunte d’un enracinement jamais oublié. Ici-bas, au sol, des lignes porteuses s’épaississent au grès des courbures d’une femme nu, beauté d’un corps tournant le dos à l’homme de Vitruve. L’artiste aime contempler, par plaisir, des scènes du quotidien que sa main restitue avec une poésie sincère, facile, que des couleurs chatoyantes viennent sublimer. Le trait est précis sans enfermer l’observateur dans une composition figurative stricte, un entre-deux qui lorgne furtivement vers l’abstraction sans jamais s’y confondre totalement. La passion du trait, que rien ne semble éroder, pas même les doutes, se perçoit dans le scintillement d’un regard aux aguets, comme prêt à se déverser sur la toile à la vitesse d’un galop. Je vous souhaite un beau voyage dans l’univers romanesque de Gérard Gueguen, le transmetteur d’une beauté ordinaire."
  • © David Marion
    19 janvier 2024

    "Joss’ Sculture, une sculptrice attrapeuse d’émotion.

    26 min
    Pour accéder aux contrôles du player, appuyer sur Alt + p une fois le player ouvert
    Pour rejoindre l’atelier de la sculptrice Joss, remontez le val de Loire, gravissez le coteaux jusqu’aux hauteurs où Saint-Claude-de-Diray s’est déplacé. L’atelier se niche au premier étage d’une maison enserrée. Le cabinet de création est étroit. Il se présente ordonné. L’œil n’est pas tenté de se perdre dans un aménagement exubérant. Les murs sont blancs, les décors épurés, au centre, une modeste table de travail. Des outils dressés attendent que la terre noire de préférence, pétrie et façonnée par la main, s’offre pour recevoir la touche finale. Des pots de sire en enfilades viendront parfaire l’œuvre patinant d’une couleur discrète la matière une fois cuite. D’emblée, le regard est happé par les créations faisant fi de la pièce et de ses recoins. Une attraction irrésistible presque envoûtante opère. On se laisse envahir par l’émotion. Un pas de côté et voilà qu’une autre figurine vous submerge. Depuis le mur, Charlie Chapelin et l’enfant nous épient. Il existe un jeu en miroir entre les deux arts. Il se dégage du silence des statuettes une force expressive similaire au cinéma muet. Les émotions sont décuplées par une mise en scène qui transcende l’objet. La quintessence d’une émotion tout à coup se révèle dans la simplicité d’un mouvement. Joss capte l’invisibilité du sensible, la transfigure dans une attitude qui fait de la matière un corps parlant. Bouleversant. Les « cœur simple » sont d’une incroyable générosité. Ils offrent une liberté contemplative absolue. Chacun y trouvera sa vérité. Faites vos valises ou posez les, et bon voyage dans l’univers de Joss, une attrapeuse d’émotions."
  • © David Marion
    15 décembre 2023

    Cédo.M, un regard de l'autre côté du miroir

    26 min
    Pour accéder aux contrôles du player, appuyer sur Alt + p une fois le player ouvert
    Pour rejoindre l’atelier, descendre le fleuve rive gauche jusqu’à Rilly-sur-Loire. L’atelier s’est enraciné sur les hauteurs, à l’écart du bourg, au lieu-dit la Halerie. Une douce lumière s’échappe d’une porte ajourée d’un corps de ferme s’apprêtant à hiberner. Des dépendances accolées s’amassent par sédimentation, apports successifs remontant au 15éme siècle. L’atelier racontent l’histoire d’une vie besogneuse. La façade est joliment ridée par le temps. Tommettes en terre cuite patinées, poutres apparentes, tout est dans son jus, authentique, sans chirurgie. Sur le parvis, une pelouse est traversée par une allée où s’expose en haie d’honneur des sculptures vivantes. Prémisse pour le visiteur de l’onirisme de notre hôte. Un œil métallique, qui s’anime au gré des éléments, nous épie. Symbole d’un regard singulier, celui du plasticien Cédo.M. C’est au détour d’une rencontre annonciatrice avec l’artiste belge qui occupait jadis les lieux, qu’il a reçu en héritage cette vision du monde. Les rêves, ensuite, ont sublimé des émotions en sommeil tout à coup fécondes. Le style artistique ne peut se réduire en une seule expression, le cadre serait trop étriqué tant la création est protéiforme. Sculpture métallique, bois travaillé par le feu, toile de jute, peinture colorée ou monochrome incrustée de matière, tout est sujet à création. Son art, par principe, est abstrait car il lui offre une liberté éparpillée qu’il revendique. Seul marqueur qui ne fait aucun doute, l’honnêteté du travail. Alice, dans cet atelier aux mille merveilles, s’y sentirait à son aise. Un art qui invite à passer de l’autre côté du miroir.."

Vous avez parcouru 20 épisodes sur 33

Afficher plus

Votre Radio vit grâce à vos dons

Nous sommes un média associatif et professionnel.
Pour préserver la qualité de nos programmes et notre indépendance, nous comptons sur la mobilisation  de tous nos auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

Faire un don
Qui sommes-nous ?

RCF est créée en 1982, à l'initiative de l'archevêque de Lyon, Monseigneur Decourtray, et du Père Emmanuel Payen. Dès l'origine, RCF porte l'ambition de diffuser un message d'espérance et de proposer au plus grand nombre une lecture chrétienne de la société et de l'actualité.

Forte de 600.000 auditeurs chaque jour, RCF compte désormais 64 radios locales et 270 fréquences en France et en Belgique. Ces 64 radios associatives reconnues d'intérêt général vivent essentiellement des dons de leurs auditeurs.

Information, culture, spiritualité, vie quotidienne : RCF propose un programme grand public, généraliste, de proximité.Le réseau RCF compte 300 salariés et 3.000 bénévoles.