Mont et merveille

C’est par ce cloître que s’achève la construction de la Merveille en 1228.

L’abbaye du Mont-Saint-Michel est souvent surnommée la Merveille. Le mot apparaît au début du XVIIe pour désigner la construction gothique édifiée au début du XIIIe. Avec ses 40 mètres de haut, le bâtiment de la Merveille, situé juste au nord de l’église abbatiale, intègre notamment le cloître et le réfectoire. Il était composé de trois salles à manger, pour les pèlerins, les rois et les moines.

Nous prenons de la hauteur et marchons sur le toit des chapelles et du déambulatoire. On y voit les arcs-boutants destinés à la construction d’une église gothique qui n’a finalement pas vu le jour. Puis en prenant l’escalier de dentelle, on arrive sur le toit du cœur. L’occasion de tourner nos regards vers la flèche néo-gothique et la fameuse statue de l’archange saint Michel qui datent de 1897.

À la Révolution française, les derniers moines sont chassés et l’abbaye devient une prison jusqu’en 1863. Une page sombre un peu effacée de l’histoire du Mont-Saint-Michel.

C’est la troisième crypte du Mont-Saint-Michel mais contrairement aux deux autres elle fait partie du circuit de visite. Cette chapelle est restée complètement intacte depuis sa construction il y a 1000 ans. C’est ici certainement que la messe était célébrée pour les pèlerins qui arrivaient au Mont.

C’est une crypte cachée, peu connue des visiteurs, un lieu de silence profond. La chapelle Notre-Dame-des-Trente-Cierges se nomme ainsi car pendant les messes on faisait brûler 30 cierges. Elle est aujourd’hui réservée aux frères et aux sœurs qui viennent y prier les offices durant l’hiver.

C’est l’endroit le plus mystérieux, le plus caché du Mont : Notre-Dame-sous-Terre. Cette église carolingienne, redevenue accessible au XXe siècle, est datée de 970. Elle est l’œuvre des premiers moines bénédictins installés ici par le duc de Normandie. Son autel se situe précisément à l’emplacement de la première église fondée par saint Aubert au VIIIe siècle. L’occasion de revenir sur l’histoire des pèlerinages vers le Mont-Saint-Michel.

C’est en 1023, disent les chroniques, que débute la construction de l’église abbatiale. Le chantier hors-norme durera une soixantaine d’années alors que les pèlerins continuent d’affluer. Chaque année, il venait une dizaine de milliers de pèlerins, un nombre démesuré pour la population européenne de l’époque. Mais comment a-t-on posé une église de 80 mètres de long au sommet d’un rocher de 80 mètres de haut ?

Suivons le guide, François Saint-James, guide-conférencier du Centre des monuments nationaux à l'abbaye du Mont-Saint-Michel.