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"Voici l’héritier : venez ! tuons-le !" (Mt 21, 33-43.45-46)
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"Voici l’héritier : venez ! tuons-le !" (Mt 21, 33-43.45-46)

Un article rédigé par Bernard Devert (50596) - RCF, le 10 mars 2023  -  Modifié le 10 mars 2023
Prière du matin "Voici l’héritier : venez ! tuons-le !" (Mt 21, 33-43.45-46)

"Voici l’héritier : venez ! tuons-le !" (Mt 21, 33-43.45-46)

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Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait aux grands prêtres et aux anciens du peuple :
« Écoutez cette parabole :
Un homme était propriétaire d’un domaine ;
il planta une vigne,
l’entoura d’une clôture,
y creusa un pressoir et bâtit une tour de garde.
Puis il loua cette vigne à des vignerons,
et partit en voyage.
Quand arriva le temps des fruits,
il envoya ses serviteurs auprès des vignerons
pour se faire remettre le produit de sa vigne.
Mais les vignerons se saisirent des serviteurs,
frappèrent l’un,
tuèrent l’autre,
lapidèrent le troisième.
De nouveau, le propriétaire envoya d’autres serviteurs
plus nombreux que les premiers ;
mais on les traita de la même façon.
Finalement, il leur envoya son fils,
en se disant :
“Ils respecteront mon fils.”
Mais, voyant le fils, les vignerons se dirent entre eux :
“Voici l’héritier : venez ! tuons-le,
nous aurons son héritage !”
Ils se saisirent de lui,
le jetèrent hors de la vigne
et le tuèrent.
Eh bien ! quand le maître de la vigne viendra,
que fera-t-il à ces vignerons ? »
On lui répond :
« Ces misérables, il les fera périr misérablement.
Il louera la vigne à d’autres vignerons,
qui lui en remettront le produit en temps voulu. »
Jésus leur dit :
« N’avez-vous jamais lu dans les Écritures :
La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs
est devenue la pierre d’angle :
c’est là l’œuvre du Seigneur,
la merveille devant nos yeux !

Aussi, je vous le dis :
Le royaume de Dieu vous sera enlevé
pour être donné à une nation
qui lui fera produire ses fruits. »

En entendant les paraboles de Jésus,
les grands prêtres et les pharisiens
avaient bien compris qu’il parlait d’eux.
Tout en cherchant à l’arrêter,
ils eurent peur des foules,
parce qu’elles le tenaient pour un prophète.

Source : AELF

Méditation Père  Bernard Devert

Jésus annonce sa mort. Ils n’oseront pas. Ils ont osé. La lucidité du Seigneur n’est pas prise en défaut. L’espérance loin d’être une illusion est une confiance toujours désarmée qui, toujours, désarme.

Le Nazaréen sait que l’homme est capable du meilleur mais aussi du pire qui n’épargnera pas Dieu pour être la première victime du mal. L’impensable abîme surgit dans l’histoire.

‘Plus jamais ça’ Les voix les plus autorisées s’élèvent pour dire non à la barbarie, mais elles sont couvertes par le bruit des armes, le bruit des bottes et celui des hurlements : à mort…à mort.

Jérôme Garçin, dans son livre ‘Mes fragiles’ dit justement : « trop de ‘plus jamais’…» sans lendemain.

La culture de la mort est loin d’être terrassée.

Le mal est là, il rôde. Le diabolos n’est pas seulement dans les détails. Que de drames accablent chaque jour l’espoir d’un monde plus humain.

 

Le monde est un théâtre tragique au sein duquel le rideau de la mort ne tombe pas.

Heureusement, que d’acteurs, dans l’anonymat, offrent une autre vision du monde ! Merveille sous nos yeux, pour reprendre l’expression de Jésus. Le monde chrétien ne l’est vraiment que si se lèvent des femmes et des hommes épris de la résurrection du Christ décident pas seulement d’en parler, mais de la vivre.

La ‘maison commune’ n’est pas une chimère. Regardons, elle se construit, pierre d’angle de l’espérance. C’est là l’œuvre du Seigneur qui ne cesse de nous inviter à nous rendre sur ce chantier. Que voyons-nous ? Une immense générosité, une charité inventive, un enthousiasme terrassant la terreur afin de ne rien céder au défaitisme, cancer de l’âme.

Merveille sous nos yeux. Merveille que fit le Seigneur.

Quittons les peurs ; la vie nous est donnée, personne ne pourra la détruire. Ceux qui s’y emploient ont irrémédiablement perdu ; la mort n’a pas d’avenir.

Et si nous faisions nôtres les mots du poète de l’inouï, Arthur Rimbaud : « la raison m’est née. Le monde est bon. Je bénirai la vie. J’aimerai mes frères. Ce ne sont plus des promesses d’enfance. Ni l’espoir d’échapper à la vieillesse et à la mort. Dieu fait ma force, et je loue Dieu ».

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