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"Va, vends ce que tu as. Puis viens, suis-moi" (Mc 10, 17-27)

Un article rédigé par Jean-Marie Petitclerc (50913) - RCF,  - Modifié le 28 février 2022
Prière du matin"Va, vends ce que tu as. Puis viens, suis-moi" (Mc 10, 17-27)

"Va, vends ce que tu as. Puis viens, suis-moi"

Méditation de l'évangile (Mc 10, 17-27) par le père Jean Marie Petitclerc

Chant final: "Jésus je te suivrai" par le groupe Impact

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Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
    Jésus se mettait en route
quand un homme accourut
et, tombant à ses genoux, lui demanda :
« Bon Maître, que dois-je faire
pour avoir la vie éternelle en héritage ? »
    Jésus lui dit :
« Pourquoi dire que je suis bon ?
Personne n’est bon, sinon Dieu seul.
    Tu connais les commandements :
Ne commets pas de meurtre,
ne commets pas d’adultère,
ne commets pas de vol,
ne porte pas de faux témoignage,
ne fais de tort à personne,
honore ton père et ta mère. 
»
    L’homme répondit :
« Maître, tout cela, je l’ai observé
depuis ma jeunesse. »
    Jésus posa son regard sur lui,
et il l’aima.
Il lui dit :
« Une seule chose te manque :
va, vends ce que tu as
et donne-le aux pauvres ;
alors tu auras un trésor au ciel.
Puis viens, suis-moi. »
    Mais lui, à ces mots, devint sombre
et s’en alla tout triste,
car il avait de grands biens.

    Alors Jésus regarda autour de lui
et dit à ses disciples :
« Comme il sera difficile
à ceux qui possèdent des richesses
d’entrer dans le royaume de Dieu ! »
    Les disciples étaient stupéfaits de ces paroles.
Jésus reprenant la parole leur dit :
« Mes enfants, comme il est difficile
d’entrer dans le royaume de Dieu !
    Il est plus facile à un chameau
de passer par le trou d’une aiguille
qu’à un riche
d’entrer dans le royaume de Dieu. »
    De plus en plus déconcertés,
les disciples se demandaient entre eux :
« Mais alors, qui peut être sauvé ? »
    Jésus les regarde et dit :
« Pour les hommes, c’est impossible,
mais pas pour Dieu ;
car tout est possible à Dieu. »

Source : AELF

Méditation Père Jean-Marie Petitclerc   

C’est un épisode bien connu de l’évangile de Marc que nous venons d’entendre. Souvent, on en réserve les commentaires à ceux qui seraient tentés par un choix radical, optant pour la vie religieuse ou sacerdotale. Mais la vocation à laquelle est appelé cet homme riche n’est pas réservée à une élite : elle est celle de tout baptisé.

            Ce que Jésus remet en cause en cet homme qualifié de riche, c’est en quelque sorte de vouloir chercher auprès de Lui une sorte d’assurance-vie. « Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? » Tous les mots qu’il utilise appartiennent au registre de l’avoir. Il est question « d’avoir », « d’héritage ».

            Mais pour Jésus la foi n’est garantie ni par la naissance, ni par l’héritage, ni même par les œuvres. « Maître, j’ai observé tous ces commandements depuis ma jeunesse ! » La foi n’est jamais un dû, elle est toujours à vivre sous l’angle du risque.

            Ce qui manque au jeune homme riche, pour reprendre une expression de Xavier Thévenot, c’est justement de manquer … de vivre l’expérience du manque. « Va, vends ce que tu as. Puis viens, suis-moi… »

            Suivre Jésus, c’est accepter d’entrer dans un parcours de dépossession. Oui, bonheur pour toi si tu manques de quelque chose, car tu sauras goûter la joie de recevoir. Bonheur pour toi si tu manques de quelqu’un, car tu sauras goûter le bonheur d’aimer. Bonheur pour toi si tu manques de Dieu, car tu sauras découvrir le chemin qui y mène.

            La question continue de se poser aujourd’hui à chacun de nous. Sommes-nous prêts à manquer pour goûter le vrai bonheur ?

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