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"Sois le berger de mes agneaux. Sois le pasteur de mes brebis" (Jn 21, 15-19)

Un article rédigé par Jean-Marie Petitclerc (50913) - RCF, le 3 juin 2022 - Modifié le 3 juin 2022
Prière du matin"Sois le berger de mes agneaux. Sois le pasteur de mes brebis" (Jn 21, 15-19)

"Sois le berger de mes agneaux. Sois le pasteur de mes brebis"

Méditation de l'évangile (Jn 21, 15-19) par le père Jean Marie Petitclerc

Chant final: "Ta main me conduit" par Hélène GOUSSEBAYLE

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Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

Jésus se manifesta encore aux disciples
sur le bord de la mer de Tibériade.
Quand ils eurent mangé,
Jésus dit à Simon-Pierre :
« Simon, fils de Jean,
m’aimes- tu vraiment, plus que ceux-ci ? »
Il lui répond :
« Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. »
Jésus lui dit :
« Sois le berger de mes agneaux. »
Il lui dit une deuxième fois :
« Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment ? »
Il lui répond :
« Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. »
Jésus lui dit :
« Sois le pasteur de mes brebis. »
Il lui dit, pour la troisième fois :
« Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? »
Pierre fut peiné
parce que, la troisième fois, Jésus lui demandait :
« M’aimes-tu ? »
Il lui répond :
« Seigneur, toi, tu sais tout :
tu sais bien que je t’aime. »
Jésus lui dit :
« Sois le berger de mes brebis.
Amen, amen, je te le dis :
quand tu étais jeune,
tu mettais ta ceinture toi-même
pour aller là où tu voulais ;
quand tu seras vieux,
tu étendras les mains,
et c’est un autre qui te mettra ta ceinture,
pour t’emmener là où tu ne voudrais pas aller. »
Jésus disait cela pour signifier par quel genre de mort
Pierre rendrait gloire à Dieu.
Sur ces mots, il lui dit :
« Suis-moi. »

Source : AELF

Méditation Père Jean-Marie Petitclerc

                Quand à la fin d’un bon repas partagé, votre meilleur copain vous demande : « M’aimes-tu ? », sans réfléchir, vous répondez « Oui ! », en ne portant guère attention au contenu de  votre réponse. S’il repose une deuxième fois la même question, là vous réfléchissez un peu sur la force de l’amitié qui vous lie, et vous répondez « bien sûr ! ». Mais si, pour la troisième fois, il vous repose la même question : « M’aimes-tu ? », alors vous vous dites sans doute dans votre for intérieur qu’il y a un problème, dont vous avez peut-être sous-estimé l’importance.

                Pierre est peiné par cette troisième demande de Jésus, et sans doute lui revient alors en mémoire sa triple trahison au moment du procès ! Mais il sait qu’il peut compter sur l’amour de son ami !

                Voici donc que Jésus a commencé par lui poser deux fois la même question, sans se satisfaire de sa réponse. Il est vrai que la traduction française ne permet guère de saisir la subtilité du dialogue. Car Jésus utilise le terme « agapein », autrement dit l’amour véritable dans une relation de réciprocité marqué par la gratuité, alors que pour répondre, Pierre utilise le verbe « philein », autrement dit un amour qui répond à la séduction de l’autre… bien loin encore de l’amour parfait. Jésus se montre alors insatisfait de la réponse de Pierre. Mais, ce qui est étonnant, c’est qu’à la troisième réponse, c’est Jésus qui utilise le verbe « philein », autrement dit, il se met au niveau de son compagnon, il le rejoint là où il en est. Mais il conclut alors par « Suis-moi », autrement dit « Tu as encore bien du chemin à parcourir à ma suite pour comprendre ce qu’est le véritable amour ! »

                Puissions-nous, en ce vendredi, prendre le temps de méditer la réponse à la question que Jésus vient poser à chacun d’entre nous : « M’aimes-tu ? »

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