Après Pâques, c'est l'octave de Pâques

Il ne faut pas se contenter d'une journée pour fêter Pâques ! Car "tout commence avec la résurrection de Jésus", explique le Père Matthieu Thouvenot. "Tout redémarre. Cette résurrection est tellement énorme qu’on ne peut pas se contenter d’une journée pour la fêter !" L’octave de Pâques se déroule du dimanche de Pâques au dimanche suivant. Cette année elle est marquée par les catholiques par la mort du pape François, survenue au lendemain du dimanche de Pâques.

Huit jours célébrer la Résurrection

Durant huit jours, "c’est Pâques tous les jours ! On chante le Gloire à Dieu tous les jours, alors qu’on ne l’avait pas chanté pendant le Carême. L’ Alleluia est plus développé. Et on va lire les Evangiles qui nous donnent tous les éléments de la fête de Pâques. On prend le temps de découvrir chaque aspect de la résurrection de Jésus" précise le prêtre.

D'ailleurs, la fête de Pâques n’est pas la seule fête du calendrier chrétien à bénéficier d’une octave. "La fête de Noël est prolongée par une octave jusqu’au 1er janvier... On a besoin de plusieurs jours pour faire la fête. C’est donc huit jours, et même plus. Après l’octave, il y a tout le temps pascal. C’est 50 jours pour tout le temps pascal, qui va de Pâques jusqu’à la Pentecôte."

L’Évangile, avec la résurrection de Jésus nous annonce un huitième jour qui est comme l’aboutissement de la création

Octave : le huitième jour, un signe d'éternité

Dans la tradition chrétienne, c’est souvent le chiffre sept qui revient régulièrement. Alors pourquoi parle-t-on d'octave qui symbolise le chiffre huit ? "Le huitième jour, c’est le jour de la plénitude. Une semaine dure sept jours. Et le huitième jour, c’est l’aboutissement final, le jour de la recréation, un signe d’éternité. C’est la Genèse qui nous dit pourquoi la semaine fait sept jours. La Genèse s’arrêtait là. Et l’Évangile, avec la résurrection de Jésus nous annonce un huitième jour qui est comme l’aboutissement de la création. Il faut aller jusqu’à la résurrection de Jésus pour aboutir à l’état ultime de ce que Dieu avait prévu", conclut le Père Thouvenot.