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"L’un de vous me livrera… Le coq ne chantera pas..." (Jn 13, 21-33.36-38)
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"L’un de vous me livrera… Le coq ne chantera pas..." (Jn 13, 21-33.36-38)

Un article rédigé par Père Arnaud Alibert (50463) - RCF, le 4 avril 2023  -  Modifié le 4 avril 2023
Prière du matin "L’un de vous me livrera… Le coq ne chantera pas..." (Jn 13, 21-33.36-38)

"L’un de vous me livrera… Le coq ne chantera pas avant que tu m’aies renié trois fois"

Méditation de l'évangile (Jn 13, 21-33.36-38) par le père Arnaud Alibert

Chant final: "Jésus" par la Communauté de l'Emmanuel

David-Zawila-UNSPLASH David-Zawila-UNSPLASH

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
au cours du repas que Jésus prenait avec ses disciples,
          il fut bouleversé en son esprit,
et il rendit ce témoignage :
« Amen, amen, je vous le dis :
l’un de vous me livrera. »
          Les disciples se regardaient les uns les autres avec embarras,
ne sachant pas de qui Jésus parlait.
          Il y avait à table, appuyé contre Jésus,
l’un de ses disciples, celui que Jésus aimait.
          Simon-Pierre lui fait signe de demander à Jésus
de qui il veut parler.
          Le disciple se penche donc sur la poitrine de Jésus
et lui dit :
« Seigneur, qui est-ce ? »
          Jésus lui répond :
« C’est celui à qui je donnerai la bouchée
que je vais tremper dans le plat. »
Il trempe la bouchée,
et la donne à Judas, fils de Simon l’Iscariote.
          Et, quand Judas eut pris la bouchée,
Satan entra en lui.
Jésus lui dit alors :
« Ce que tu fais, fais-le vite. »
          Mais aucun des convives ne comprit
pourquoi il lui avait dit cela.
          Comme Judas tenait la bourse commune,
certains pensèrent que Jésus voulait lui dire
d’acheter ce qu’il fallait pour la fête,
ou de donner quelque chose aux pauvres.
          Judas prit donc la bouchée, et sortit aussitôt.
Or il faisait nuit.

          Quand il fut sorti, Jésus déclara :
« Maintenant le Fils de l’homme est glorifié,
et Dieu est glorifié en lui.
                   Si Dieu est glorifié en lui,
Dieu aussi le glorifiera ;
et il le glorifiera bientôt.

                   Petits enfants,
c’est pour peu de temps encore
que je suis avec vous.
Vous me chercherez,
et, comme je l’ai dit aux Juifs :
“Là où je vais,
vous ne pouvez pas aller”,
je vous le dis maintenant à vous aussi. »

          Simon-Pierre lui dit :
« Seigneur, où vas-tu ? »
Jésus lui répondit :
« Là où je vais,
tu ne peux pas me suivre maintenant ;
tu me suivras plus tard. »
          Pierre lui dit :
« Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre à présent ?
Je donnerai ma vie pour toi ! »
          Jésus réplique :
« Tu donneras ta vie pour moi ?
Amen, amen, je te le dis :
le coq ne chantera pas
avant que tu m’aies renié trois fois. »

Source : AELF

Méditation Père Arnaud Alibert

Nous entrons aujourd’hui dans les évangiles des dernières heures de Jésus. Est proposé à notre méditation cet épisode tristement célèbre de la dernière soirée du Messie, la trahison de Judas annoncée au cours du repas pascal qu’il prend avec ses disciples, on pourrait dire aussi la fin du groupe des 12, l'explosion en plein vol de la première communauté.

Jésus sait que la foi de Pâques sera une épreuve pour tous ses disciples et il sait que l’œuvre de division a commencé entre eux et à l'intérieur de chacun. Il va donc, une fois de plus, aller les chercher là où ils sont et les introduire au réel et à sa vérité. 

Calmement, Jésus fait alors, la révélation fracassante que l’un d’eux va le trahir. 

Le malaise est palpable. Jean, qui parait le moins soupçonnable, ose lui demander lequel d’entre eux va le trahir. Jésus désigne Judas en lui donnant à manger, mais les disciples ne perçoivent pas la portée de ce geste. Disons, pour les défendre, qu’ils ne parviennent pas à se faire à l’idée que l’un d’entre-eux, fût-il Judas, puisse trahir Jésus.

Ils sont prêts à toutes les interprétations, même les plus éloignées de l’avertissement de Jésus. Pour eux, si Judas est sorti de la pièce, ce n'est pas pour le livrer, non ! mais pour aller acheter encore quelque chose… il fait cela si souvent!

Jésus n’a pas tort de les appeler  : « petits enfants ».

Ce texte me fait penser à cette mère de famille sublime qui attendit le lendemain de la fête familiale pour annoncer à ses proches sa maladie, qui devait l’emporter quelques mois après.

Encore dans la joie de la fête, personne ne put ou ne voulut entendre la réalité brutale qui s’invitait brusquement : qui, quoi, quelle maladie ? Tout allait si bien entre- eux, il y a à peine quelques minutes …

Comme le dit le poète Aragon, l'ombre que nous portons, quand nous ouvrons les bras, est parfois celle de la croix.

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