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RCF "L’un de vous me livrera... Le coq ne chantera pas ..." (Jn 13, 21-33.36-38)
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"L’un de vous me livrera... Le coq ne chantera pas ..." (Jn 13, 21-33.36-38)

Un article rédigé par Père Michel Quesnel (50936) - RCF, le 12 avril 2022  -  Modifié le 12 avril 2022
Prière du matin "L’un de vous me livrera... Le coq ne chantera pas ..." (Jn 13, 21-33.36-38)

"L’un de vous me livrera... Le coq ne chantera pas avant que tu m’aies renié trois fois"

Méditation de l'évangile (Jn 13, 21-33.36-38) par le père Michel Quesnel

Chant final: "In manus tuas, Pater" par la communauté de TAIZÉ

David-Zawila-UNSPLASH David-Zawila-UNSPLASH

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
au cours du repas que Jésus prenait avec ses disciples,
          il fut bouleversé en son esprit,
et il rendit ce témoignage :
« Amen, amen, je vous le dis :
l’un de vous me livrera. »
          Les disciples se regardaient les uns les autres avec embarras,
ne sachant pas de qui Jésus parlait.
          Il y avait à table, appuyé contre Jésus,
l’un de ses disciples, celui que Jésus aimait.
          Simon-Pierre lui fait signe de demander à Jésus
de qui il veut parler.
          Le disciple se penche donc sur la poitrine de Jésus
et lui dit :
« Seigneur, qui est-ce ? »
          Jésus lui répond :
« C’est celui à qui je donnerai la bouchée
que je vais tremper dans le plat. »
Il trempe la bouchée,
et la donne à Judas, fils de Simon l’Iscariote.
          Et, quand Judas eut pris la bouchée,
Satan entra en lui.
Jésus lui dit alors :
« Ce que tu fais, fais-le vite. »
          Mais aucun des convives ne comprit
pourquoi il lui avait dit cela.
          Comme Judas tenait la bourse commune,
certains pensèrent que Jésus voulait lui dire
d’acheter ce qu’il fallait pour la fête,
ou de donner quelque chose aux pauvres.
          Judas prit donc la bouchée, et sortit aussitôt.
Or il faisait nuit.

          Quand il fut sorti, Jésus déclara :
« Maintenant le Fils de l’homme est glorifié,
et Dieu est glorifié en lui.
                   Si Dieu est glorifié en lui,
Dieu aussi le glorifiera ;
et il le glorifiera bientôt.

                   Petits enfants,
c’est pour peu de temps encore
que je suis avec vous.
Vous me chercherez,
et, comme je l’ai dit aux Juifs :
“Là où je vais,
vous ne pouvez pas aller”,
je vous le dis maintenant à vous aussi. »

          Simon-Pierre lui dit :
« Seigneur, où vas-tu ? »
Jésus lui répondit :
« Là où je vais,
tu ne peux pas me suivre maintenant ;
tu me suivras plus tard. »
          Pierre lui dit :
« Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre à présent ?
Je donnerai ma vie pour toi ! »
          Jésus réplique :
« Tu donneras ta vie pour moi ?
Amen, amen, je te le dis :
le coq ne chantera pas
avant que tu m’aies renié trois fois. »

Source : AELF

Méditation  Père Michel Quesnel

Le drame se noue. Les événements décrits dans cette page se passent au soir du Jeudi saint, après que Jésus eut lavé les pieds de ses disciples, leur montrant par là qu’il était avant tout à leur service. Deux disciples sont nommés : Simon-Pierre et Judas. Un troisième est anonyme.

L’anonyme, c’est le disciple que Jésus aimait, dont le nom n’est pas fourni, sans doute pour que tout lecteur puisse s’identifier à lui. C’est parce qu’il veut poser la question à voix basse qu’il s’approche à ce point de son maître. Son but n’est pas de faire honte au traître. Il est plein de délicatesse.

Jésus ne peut pourtant garder secret le nom du traître qui, depuis longtemps, est complice de Satan. Il est identifié publiquement, mais c’est en lui tendant une bouchée amicale que Jésus le désigne. Une même attitude amicale entre Jésus et Judas est indiquée dans l’évangile de Matthieu ; lorsque Judas vient avec des soldats pour arrêter son maître, Jésus l’appelle « Ami » (Mt 26,50). Judas cependant, se laisse maintenant entièrement habiter par Satan. Il sort aussitôt. « Il faisait nuit », précise l’évangéliste. C’est maintenant l’heure des ténèbres.

Quant à Simon-Pierre, il se croit plus fort qu’il ne l’est ; il fanfaronne. On sait ce que cela donnera par la suite.

Il ne semble pas que le lecteur soit invité à s’identifier à Judas, qui n’est d’ailleurs plus tout à fait lui-même. Mais la vantardise de Simon-Pierre, suivie de sa lâcheté, ne nous est pas étrangère. Essayons de nous en distancier.

Essayons surtout de faire nôtre l’attitude du disciple que Jésus aimait : nous appuyant contre sa poitrine lorsque le tragique survient. C’est le coussin que Jésus nous offre.

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©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Prière du matin

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