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"Leurs anges dans les cieux voient sans cesse la face..." (Mt 18, 1-5.10)

Un article rédigé par Baujard Monique (59821) - RCF, le 2 octobre 2023 - Modifié le 2 octobre 2023
Prière du matin"Leurs anges dans les cieux voient sans cesse la face..." (Mt 18, 1-5.10)

"Leurs anges dans les cieux voient sans cesse la face de mon Père qui est aux cieux"

 

Méditation de l'évangile (Mt 18, 1-5.10) par Monique Baujard

 

Chant final: "Je n'ai que ma prière" par le groupe Glorious

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Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

          À ce moment là, les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent :
« Qui donc est le plus grand
dans le royaume des Cieux ? »
  Alors Jésus appela un petit enfant ;
il le plaça au milieu d’eux,
  et il déclara :
« Amen, je vous le dis :
si vous ne changez pas
pour devenir comme les enfants,
vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux.
  Mais celui qui se fera petit comme cet enfant,
celui-là est le plus grand dans le royaume des Cieux.
  Et celui qui accueille un enfant comme celui-ci en mon nom,
il m’accueille, moi. »
  Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits,
car, je vous le dis, leurs anges dans les cieux
voient sans cesse la face de mon Père qui est aux cieux.

Source : AELF

Méditation Monique Baujard

L’Evangile d’aujourd’hui fait partie des textes les plus connus : « si vous ne devenez pas comme des enfants, vous n’entrerez pas dans le Royaume des Cieux ». L’enfance évoque spontanément un état d’innocence. On voit mal comment y retourner à l’âge adulte. Mais l’enfant est aussi celui qui est dépendant et qui fait confiance aux autres. C’est en ce sens que le Christ nous invite à devenir comme des enfants. Les apôtres demandent « qui est le plus grand dans le royaume des cieux ? ». Cela montre que de tous temps les hommes se sont mépris sur ce qui fait la grandeur de l’humain aux yeux de Dieu. De nos jours encore, nous vivons dans des sociétés individualistes qui valorisent avant tout l’autonomie des personnes. La dépendance par rapport aux autres est plutôt perçue comme un signe de faiblesse et non comme un signe de grandeur. Et se reconnaître dépendant de Dieu, provoque souvent scepticisme ou méfiance. La confiance dans les autres est difficile aussi, particulièrement dans le contexte des abus. L’avertissement de Jésus est très clair, celui qui accueille un enfant en son nom, l’accueille lui-même, le Christ, et le mépris de ces petits n’échappera pas à Dieu. La clarté de l’avertissement évangélique n’a pas empêché les abus. Et pour certains aujourd’hui, la trahison de la confiance par des hommes, a emporté leur confiance en Dieu. Mais personne ne peut vivre sans faire confiance à d’autres, personne ne peut vivre sans les autres. En plaçant l’enfant au milieu, le Christ nous invite à reconnaître que nous sommes des êtres relationnels, que nous existons et vivons grâce aux autres et avec d’autres et que nous pouvons faire confiance à Dieu dont la fidélité a été éprouvée par des générations de croyants à travers les âges. Nous pouvons décharger nos soucis sur Dieu car il prend soin de nous (1P 5,7). Assumer notre dépendance à l’égard des autres et à l’égard de Dieu nous sort d’une logique égocentrique et des crispations identitaires. C’est une attitude fondamentale qui rassure, nous ouvre aux autres et nous aide à traverser les épreuves. La clé du Royaume est à chercher de côté-là.

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