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RCF "L’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint" (Mt 1, 18-23)
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"L’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint" (Mt 1, 18-23)

Un article rédigé par Bernard Devert (50596) - RCF, le 8 septembre 2022  -  Modifié le 8 septembre 2022
Prière du matin "L’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint" (Mt 1, 18-23)

"L’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint"

Méditation de l'évangile (Mt 1, 18-23) par le père Bernard Devert

Chant final: "Marie, mère de Dieu" par la communauté de l'Emmanuel

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Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

Voici comment fut engendré Jésus Christ :
Marie, sa mère, avait été accordée en mariage à Joseph ;
avant qu’ils aient habité ensemble,
elle fut enceinte
par l’action de l’Esprit Saint.
    Joseph, son époux,
qui était un homme juste,
et ne voulait pas la dénoncer publiquement,
décida de la renvoyer en secret.
    Comme il avait formé ce projet,
voici que l’ange du Seigneur
lui apparut en songe et lui dit :
« Joseph, fils de David,
ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse,
puisque l’enfant qui est engendré en elle
vient de l’Esprit Saint ;
    elle enfantera un fils,
et tu lui donneras le nom de Jésus
(c’est-à-dire : Le-Seigneur-sauve),
car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »

    Tout cela est arrivé
pour que soit accomplie
la parole du Seigneur prononcée par le prophète :
    Voici que la Vierge concevra,
et elle enfantera un fils ;
on lui donnera le nom d’Emmanuel,

qui se traduit : « Dieu-avec-nous ».

Source : AELF

Méditation Père Bernard Devert

La généalogie de Jésus souligne le « oui » de Marie et de Joseph qui, pour s’exprimer différemment, n’en témoigne pas moins ce oui vital de l’âme.

Tous deux partageaient un beau projet ; ils le quittent sans se séparer, entrant dans une perspective de vie plus large, plus donnée ; elle est même incroyable s’agissant d’accueillir l’Emmanuel, « Dieu avec nous ».

Il est bien là, mais sommes-nous avec Lui.

Pour vivre ce « oui », il convient de nous interroger sur nos propres projets. Tous ont leur valeur, mais sont-ils bien en phase avec l’annonce de l’Evangile, l’appel à ce que nos vies trouvent pleinement un sens : se laisser aimer pour aimer vraiment.

Au soir de l’existence, les témoins de l’amour jamais ne regrettent ce qu’ils ont vécu, considérant comme Saint Vincent de Paul, qu’ils ne sont pas allés suffisamment loin.

Trop réducteurs, par rapport à nous-mêmes, nous oublions que le oui est une invitation à entendre l’inouï d’une annonce conduisant à entrer en débat – non sans combat – entre ce que nous désirons et ce que le Seigneur espère pour nous.

La conversion du désir de nos projets témoigne de cette disponibilité qui fera dire à Marie, mais aussi à Joseph, « qu’il me soit fait selon la Parole ».

Une Parole qui construit, nous reconstruit ; elle nous éveille à cet émerveillement dont Elisabeth sera le témoin lors de la Visitation : « Comment ai-je ce bonheur que la Mère de mon Sauveur parvienne jusqu’à moi ».

Ce « comment » est lié à ce « oui » difficile ; le Seigneur en convient nous rappelant sans cesse : « sois sans crainte » et ce n’est pas une clause de style !

Ce « oui » fait de nous des héritiers pour s’inscrire dans la descendance de ceux qui ont accepté de se laisser habiter par une Parole qui offre une indestructible lumière.

Le Petit Prince l’exprime fort bien lorsqu’il visite la 5ème planète ; elle est toute petite, infiniment petite, mais l’allumeur de réverbères, qu’il rencontre, lui en fait découvrir la grandeur pour avoir illuminé son cœur.

Alors le Petit Prince de s’exclamer : c’est l’être le plus intéressant qu’il me fut donné de rencontrer pour s’occuper « d’autre chose que de soi-même », ajoutant : « il est le seul dont j’eusse pu faire mon ami ».

Ce matin, la généalogie qui nous est proposée est celle de ces allumeurs de réverbères qui, pour se préoccuper d’autre chose que d’eux-mêmes, éclairent et réveillent l’infini qui habite chaque être.

Seulement, un tel regard suppose de voir avec le cœur, un cœur mis à nu.

Si en cette rentrée, nous consentions à en risquer l’aventure, ne conviendrait-il pas d’être moins « addicts » à ces liens que la lumière de nos écrans réverbère sans parvenir à nous connecter à la vie et à la généalogie des vivants.

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©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Prière du matin

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