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RCF La théologie existentielle.. ou la foi comme une rencontre pas comme une croyance
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La théologie existentielle.. ou la foi comme une rencontre pas comme une croyance

Dialogue RCF (Aix-Marseille),  -  Modifié le 16 juillet 2020
Au cours du vingtième siècle se développe la "théologie existentielle", de quoi s’agit-il ? Réponses dans Voix Protestantes avec les Pasteurs Montoya, Badet et Woodward.
Heidegger et Bultmann  Heidegger et Bultmann

Rudolf Bultmann et l'existentialisme,
Son approche théologique est toujours à redécouvrir car pertinente pour notre modernité.

"Pour les existentialistes, l’évangile n’apporte pas un savoir ni un ensemble de croyances. Il provoque une rencontre existentielle avec quelqu’un qui me bouscule, m’interpelle, me place devant un choix que je dois faire sans preuves ni garanties. Il me demande, comme aux premiers disciples de Jésus, de renoncer à toute sécurité, de risquer mon existence. En me convertissant, je n’entre pas en possession d’une connaissance bien codifiée et maîtrisée, je ne prends pas place dans un abri spirituel fortement protégé. Je m’ouvre et je m’abandonne à cet autre qui vient vers moi de manière toujours imprévisible. La confiance que je lui donne ne devient jamais un fait acquis. Je dois la renouveler à chaque instant. Le croyant n’a pas de cadre ou de structure où il inscrirait sa foi. Il se livre sans défenses ni réserves à la volonté divine. On ne doit pas comparer l’existence croyante à une installation dans une maison confortable et douillette. Elle ressemble plutôt à un exode, à une marche dans le désert que suscitent, puis orientent une rencontre et une attente. Dieu est l’étranger que je ne peux jamais deviner et fixer, “le visiteur qui va toujours son chemin”, pour reprendre un vers de Rilke; il entre dans ma vie sans s'y installer ; d'au delà du connu, il me parle pour me demander toujours à nouveau de me décider."  André Gounelle, théologien
"Rudolf Bultmann est l'un des fondateurs de la « théologie dialectique », avec Karl Barth, Emil Brunner, Eduard Thurneysen et Friedrich Gogarten (Paul Tillich participe du même climat socioculturel et théologique, en marquant des positions propres). Son travail d'exégète du Nouveau Testament s'accompagne d'une forte réflexion herméneutique et systématique (en référence notamment à Martin Luther, Friedrich Schleiermacher, Søren Kierkegaard et Wilhelm Dilthey). Des contacts avec le philosophe Martin Heidegger dans les années vingt (Être et temps, 1927, trad. fr., Paris, Gallimard, 1994) l'ouvrent à la philosophie de l'existence et à la phénoménologie. C'est dans ce cadre qu'il définit sa conception de l'interprétation existentiale, conçue comme prolongement indispensable de la méthode historico-critique : le texte doit être lu du point de vue de son kérygme, de son message existentiel, appelant le destinataire à une nouvelle compréhension de soi. Croire et comprendre, foi et compréhension sont indissolublement liés. Cette exigence d'intelligibilité le conduira dès 1941, en pleine seconde guerre mondiale et en tension critique à l'égard de l’Église confessante, à élaborer son programme de la démythologisation, directement issu de l'interprétation existentialiste." Pierre Bülher, théologien

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