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"Jésus, comme Élie et Élisée, n’est pas envoyé aux seuls Juifs" (Lc 4, 21-30)

Un article rédigé par Nicolas de Boccard (50553) - RCF,  - Modifié le 31 janvier 2022
Prière du matin"Jésus, comme Élie et Élisée, n’est pas envoyé aux seuls Juifs" (Lc 4, 21-30)

"Jésus, comme Élie et Élisée, n’est pas envoyé aux seuls Juifs"

Méditation de l'évangile (Lc 4, 21-30) par le père Nicolas de Boccard

Chant final: "Jésus" par la communauté de l'Emmanuel

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Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
dans la synagogue de Nazareth,
après la lecture du livre d’Isaïe,
    Jésus déclara :
« Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture
que vous venez d’entendre »
    Tous lui rendaient témoignage
et s’étonnaient des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche.
Ils se disaient :
« N’est-ce pas là le fils de Joseph ? »
    Mais il leur dit :
« Sûrement vous allez me citer le dicton :
‘Médecin, guéris-toi toi-même’,
et me dire :  
‘Nous avons appris tout ce qui s’est passé à Capharnaüm :
fais donc de même ici dans ton lieu d’origine !’ »
    Puis il ajouta :
« Amen, je vous le dis :
aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays..
    En vérité, je vous le dis :
Au temps du prophète Élie,
lorsque pendant trois ans et demi le ciel retint la pluie,
et qu’une grande famine se produisit sur toute la terre,
il y avait beaucoup de veuves en Israël ;
    pourtant Élie ne fut envoyé vers aucune d’entre elles,
mais bien dans la ville de Sarepta, au pays de Sidon,
chez une veuve étrangère.
    Au temps du prophète Élisée,
il y avait beaucoup de lépreux en Israël ;
et aucun d’eux n’a été purifié,
mais bien Naaman le Syrien. »

    À ces mots, dans la synagogue,
tous devinrent furieux.
    Ils se levèrent,
poussèrent Jésus hors de la ville,
et le menèrent jusqu’à un escarpement
de la colline où leur ville est construite,
pour le précipiter en bas.
    Mais lui, passant au milieu d’eux,
allait son chemin.

Source : AELF

Méditation Père Nicolas de Boccard

            C’est un des premiers discours de Jésus dans la synagogue – il se sait surveillé, épié, mais Il n’a pas peur de heurter. En s’attribuant le passage du livre d’Isaïe qu’Il vient de lire : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Ecriture que vous venez d’entendre », Il s’affronte aux quolibets de la foule : « n’est-il pas le fils de Joseph ! », si au moins il multipliait les signes, comme ailleurs, « pourquoi ne fait-il pas de miracles chez lui ? », lui reproche la foule.  Mais Jésus rappelle, en reprenant des fameux exemples de l’histoire sainte : la veuve de Sarepta, Naaman le Syrien, que Dieu s’est souvent servi de personnes étrangères pour réaliser son œuvre. On connait le proverbe : « nul n’est prophète en son pays ». Cela met la foule en émoi ; ils sont tellement certains d’être choisis, dans la droite ligne… Aussi veulent-ils mettre Jésus à mort, ils Le poussent hors de la ville au bord d’un précipice pour Le précipiter en bas. Mais Jésus, nous dit l’évangile « passant au milieu d’eux, allait son chemin » …. Jésus dérange mais Il fait peur car Il révèle à chacun de nous ses limites et ses contradictions.

Nous ne sommes jamais propriétaires de Dieu, et nous ne pouvons pas l’enfermer dans des frontières définies, des structures, des rites, une culture et même une religion. Le Dieu de Jésus-Christ est le Dieu du cœur humain. Il se retrouve chez tous ceux qui, avec humilité, pauvreté et simplicité, cherchent à accomplir la volonté de Dieu en se mettant au service de leurs frères en humanité.

Ouvrons nos cœurs et laissons-nous interpeller par tous ceux – lointain ou proches – qui nous disent quelque chose de la part de Dieu.

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