"Jésus appela ses douze disciples et les envoya en mission" (Mt 9, 36 – 10, 8)
"Jésus appela ses douze disciples et les envoya en mission"
Méditation de l'évangile (Mt 9, 36 – 10, 8) par le père Arnaud Alibert, rédacteur en chef au journal La Croix
Chant final: "La voix du Seigneur m'appelle" par DEMREY Sébastian/ LAHAIE Jimmy/ Grise Andrée
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là,
voyant les foules, Jésus fut saisi de compassion envers elles
parce qu’elles étaient désemparées et abattues
comme des brebis sans berger.
Il dit alors à ses disciples :
« La moisson est abondante,
mais les ouvriers sont peu nombreux.
Priez donc le maître de la moisson
d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. »
Alors Jésus appela ses douze disciples
et leur donna le pouvoir d’expulser les esprits impurs
et de guérir toute maladie et toute infirmité.
Voici les noms des douze Apôtres :
le premier, Simon, nommé Pierre ;
André son frère ;
Jacques, fils de Zébédée, et Jean son frère ;
Philippe et Barthélemy ;
Thomas et Matthieu le publicain ;
Jacques, fils d’Alphée, et Thaddée ;
Simon le Zélote
et Judas l’Iscariote, celui-là même qui le livra.
Ces douze, Jésus les envoya en mission
avec les instructions suivantes :
« Ne prenez pas le chemin qui mène vers les nations païennes
et n’entrez dans aucune ville des Samaritains.
Allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël.
Sur votre route,
proclamez que le royaume des Cieux est tout proche.
Guérissez les malades, ressuscitez les morts,
purifiez les lépreux, expulsez les démons.
Vous avez reçu gratuitement :
donnez gratuitement. »
Source : AELF
Méditation Père Arnaud Alibert
Jésus est un maitre qui a le cœur tendre. Il est saisi de compassion devant le spectacle de son peuple, un peuple sans berger. Il se laisse toucher et pénétrer par cette indigence, qui devient un appel intérieur à faire quelque chose. Quelque chose par amour son peuple.
Comme une conséquence directe, l’évangéliste Matthieu fait le récit de l’appel des 12. 12 disciples pour rappeler les 12 tribus d’Israël, manière symbolique de dire que nul ne sera oublié.
Voilà le premier fruit de la compassion du Christ : ne pas laisser l’humanité livrée à elle-même.
Et l’on découvre ceci : pour le Christ, et non d’abord pour les apôtres, oui, pour le Christ, le peuple de Dieu a besoin de bergers. Certes, lui est là ; certes il donnera l’Esprit Saint, à ceux qui croiront en lui. Mais malgré cela, le peuple aura toujours besoin de berger. Car Dieu, son Père, vers qui le troupeau doit marcher parle à travers des histoires humaines, des vies de bergers.
Encore faudra-t-il que ces messagers aient un cœur de pasteur. Sur ce sujet, il n’est sans doute pas nécessaire de rappeler que cela ne concerne pas que les seuls prêtres ou évêques, mais bien tous les baptisés. Le texte nous donne la caractéristique principale de ce cœur pastoral : un cœur qui a la mémoire du don de Dieu, un cœur qui se souvient qu’il a tout reçu gratuitement, qu’il ne doit rien à lui-même.
Un vrai pasteur sait donner. Donner sans ticket d’entrée, donner sans justificatif, selon la parole de Jésus : « Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. »
Aujourd’hui, nous-aussi, ouvrons nos mains. Dieu, par un messager que lui seul connait, va donner gratuitement. Dans notre cœur, bénissons-le.
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