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RCF "Je te suivrai partout où tu iras" (Lc 9, 57-62)
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"Je te suivrai partout où tu iras" (Lc 9, 57-62)

Un article rédigé par Baujard Monique (59821) - RCF, le 4 octobre 2023  -  Modifié le 4 octobre 2023
Prière du matin "Je te suivrai partout où tu iras" (Lc 9, 57-62)

"Je te suivrai partout où tu iras"

Méditation de l'évangile (Lc 9, 57-62) par Monique Baujard

Chant final: "Puisque tu m'aimes" par le groupe Praise

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Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    en cours de route, un homme dit à Jésus :
« Je te suivrai partout où tu iras. »
    Jésus lui déclara :
« Les renards ont des terriers,
les oiseaux du ciel ont des nids ;
mais le Fils de l’homme
n’a pas d’endroit où reposer la tête. »

    Il dit à un autre :
« Suis-moi. »
    L’homme répondit :
« Seigneur, permets-moi d’aller d’abord enterrer mon père. »
    Mais Jésus répliqua :
« Laisse les morts enterrer leurs morts.
Toi, pars, et annonce le règne de Dieu. »

    Un autre encore lui dit :
« Je te suivrai, Seigneur ;
mais laisse-moi d’abord faire mes adieux
aux gens de ma maison. »
    Jésus lui répondit :
« Quiconque met la main à la charrue,
puis regarde en arrière,
n’est pas fait pour le royaume de Dieu. »

Source : AELF

Méditation Monique Baujard

Sur la route vers Jérusalem, Jésus rencontre différentes personnes qui veulent le suivre ou à qui il demande de le suivre. Ils vont faire route ensemble. En grec, faire route ensemble se dit « sun odos », synode. Aujourd’hui, une nouvelle phase du synode sur la synodalité s’ouvre à Rome. Un synode que le pape François a lancé pour mieux faire comprendre qu’être chrétien est faire route ensemble avec le Christ et avec les autres. L’Evangile de ce jour nous rappelle toute la radicalité de ce choix. A la première personne qui lui dit qu’elle le suivra partout où il ira, le Christ répond que le Fils de l’Homme n’a pas d’endroit où reposer la tête. Une façon de dire à la fois que suivre le Christ n’est pas un chemin de tout repos mais aussi que nous ne savons pas où cela peut nous mener. Ensuite, il y a deux affirmations qui peuvent nous surprendre. A l’homme qui souhaite d’abord enterrer son père, le Christ dit de laisser les morts enterrer les morts et lui enjoint d’aller annoncer le Règne de Dieu. Puis à celui qui veut dire au revoir à sa famille et ses serviteurs, le Christ indique que celui qui, prenant la charrue, regarde en arrière n’est pas fait pour le Royaume de Dieu. Des paroles qui paraissent sévères. Suivre le Christ, est-ce que cela impliquerait de négliger les autres ? Cela parait contradictoire avec le commandement central d’aimer Dieu et d’aimer son prochain. Plus probablement faut-il comprendre les paroles du Christ comme un avertissement. Il prend la route vers Jérusalem, une route qui va aboutir à la croix. Certes, après la croix il y aura la résurrection, mais il faut bien d’abord passer par la croix. Toute personne qui fait route avec le Christ trouvera, tôt ou tard, sur son chemin une croix à porter (cf. Lc 9,23). Cela peut l’obliger à faire des choix douloureux, à aller à l’encontre des habitudes ou des usages, à consentir à des pertes, des sacrifices. Dans ces épreuves de la vie, il faut garder le regard fixé sur le Christ qui nous trace le chemin et nous soutient. Nous ne savons peut-être pas où il nous mènera, mais nous savons qu’il fait route avec nous.

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©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Prière du matin

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