""J’ai vu le Seigneur”, et elle raconta ce qu’il lui avait dit" (Jn 20, 11-18)
""J’ai vu le Seigneur !”, et elle raconta ce qu’il lui avait dit"
Méditation de l'évangile (Jn 20, 11-18) par le Père Michel Quesnel
Chant final : "Alléluia, Dieu l'a relevé" par la Communauté du Chemin Neuf
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là,
Marie Madeleine se tenait près du tombeau,
au-dehors, tout en pleurs.
Et en pleurant,
elle se pencha vers le tombeau.
Elle aperçoit deux anges vêtus de blanc,
assis l’un à la tête et l’autre aux pieds,
à l’endroit où avait reposé le corps de Jésus.
Ils lui demandent :
« Femme, pourquoi pleures-tu ? »
Elle leur répond :
« On a enlevé mon Seigneur,
et je ne sais pas où on l’a déposé. »
Ayant dit cela, elle se retourna ;
elle aperçoit Jésus qui se tenait là,
mais elle ne savait pas que c’était Jésus.
Jésus lui dit :
« Femme, pourquoi pleures-tu ?
Qui cherches-tu ? »
Le prenant pour le jardinier, elle lui répond :
« Si c’est toi qui l’as emporté,
dis-moi où tu l’as déposé,
et moi, j’irai le prendre. »
Jésus lui dit alors :
« Marie ! »
S’étant retournée, elle lui dit en hébreu :
« Rabbouni ! »,
c’est-à-dire : Maître.
Jésus reprend :
« Ne me retiens pas,
car je ne suis pas encore monté vers le Père.
Va trouver mes frères pour leur dire
que je monte vers mon Père et votre Père,
vers mon Dieu et votre Dieu. »
Marie Madeleine s’en va donc annoncer aux disciples :
« J’ai vu le Seigneur ! »,
et elle raconta ce qu’il lui avait dit.
Source : AELF
Méditation Père Michel Quesnel
« Ne me retiens pas ! » Cela se dit en latin : « Noli me tangere ! » Cette phrase a inspiré de nombreux tableaux représentant le contact entre Jésus ressuscité et Marie-Madeleine, chacun tenant l’autre par ses deux mains et tirant dans son sens : Marie-Madeleine, pour retenir Jésus sur terre, Jésus pour monter en direction du ciel.
Elle qui s’était rendue au tombeau dès l’aurore du dimanche, qui l’avait découvert ouvert et vide, qui était allée prévenir Pierre et Jean de cette situation dramatique, qui s’était trouvée face à Jésus sans le reconnaître, qui l’avait enfin identifié lorsqu’il l’avait appelé par son nom, allait-elle le laisser partir ? Quand on est en possession d’un trésor et de beaucoup plus qu’un trésor, va-t-on le lâcher ?
Pourtant Jésus le lui demande. Sa place n’est plus ici, elle est auprès du Père, et il est temps qu’il s’y rende. Il lui demande d’abandonner son trésor, mais il lui livre un autre trésor, le message qu’elle a charge de proclamer : « Va trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. »
Ce n’est plus un trésor qu’elle va garder pour elle, mais qu’elle va partager. C’est le mieux que l’on puisse faire d’un trésor si l’on croit à sa grande valeur. Et ce trésor-là, elle le partagea avec les disciples. En cela, elle est, comme on dit parfois, le premier des apôtres.
Oui, Seigneur, nous aussi possédons un tel trésor. Nous croyons que, à la suite de Jésus, tous les humains sont appelés à la résurrection et au bonheur éternel. Allons-nous conserver ce trésor pour nous ? Ce serait trahir notre mission.
Chrétiens, nous avons à être apôtres à notre tour. Donne-nous, Seigneur, ce courage-là.
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