Accueil
Il se fit reconnaître par eux à la fraction du pain (Lc 24, 13-35)
Partager

Il se fit reconnaître par eux à la fraction du pain (Lc 24, 13-35)

Un article rédigé par Père Michel Quesnel (50936) - RCF, le 3 avril 2024  -  Modifié le 3 avril 2024
Prière du matin Il se fit reconnaître par eux à la fraction du pain (Lc 24, 13-35)

"Il se fit reconnaître par eux à la fraction du pain"

Méditation de l'évangile (Lc 24, 13-35) par le Père Michel Quesnel

Chant final : "Nous t’avons reconnu, Seigneur" par EMMANUEL MUSIC

michal-bielejewski-UNSPLASH michal-bielejewski-UNSPLASH

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

Le même jour (c’est-à-dire le premier jour de la semaine),
deux disciples faisaient route
vers un village appelé Emmaüs,
à deux heures de marche de Jérusalem,
et ils parlaient entre eux de tout ce qui s’était passé.

Or, tandis qu’ils s’entretenaient et s’interrogeaient,
Jésus lui-même s’approcha,
et il marchait avec eux.
Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître.
Jésus leur dit :
« De quoi discutez-vous en marchant ? »
Alors, ils s’arrêtèrent, tout tristes.
L’un des deux, nommé Cléophas, lui répondit :
« Tu es bien le seul étranger résidant à Jérusalem
qui ignore les événements de ces jours-ci. »
Il leur dit :
« Quels événements ? »
Ils lui répondirent :
« Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth,
cet homme qui était un prophète
puissant par ses actes et ses paroles
devant Dieu et devant tout le peuple :
comment les grands prêtres et nos chefs l’ont livré,
ils l’ont fait condamner à mort et ils l’ont crucifié.
Nous, nous espérions que c’était lui qui allait délivrer Israël.
Mais avec tout cela,
voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c’est arrivé.
À vrai dire, des femmes de notre groupe
nous ont remplis de stupeur.
Quand, dès l’aurore, elles sont allées au tombeau,
elles n’ont pas trouvé son corps ;
elles sont venues nous dire
qu’elles avaient même eu une vision :
des anges, qui disaient qu’il est vivant.
Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau,
et ils ont trouvé les choses comme les femmes l’avaient dit ;
mais lui, ils ne l’ont pas vu. »
Il leur dit alors :
« Esprits sans intelligence !
Comme votre cœur est lent à croire
tout ce que les prophètes ont dit !
Ne fallait-il pas que le Christ
souffrît cela pour entrer dans sa gloire ? »
Et, partant de Moïse et de tous les Prophètes,
il leur interpréta, dans toute l’Écriture,
ce qui le concernait.

Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient,
Jésus fit semblant d’aller plus loin.
Mais ils s’efforcèrent de le retenir :
« Reste avec nous,
car le soir approche et déjà le jour baisse. »
Il entra donc pour rester avec eux.

Quand il fut à table avec eux,
ayant pris le pain,
il prononça la bénédiction
et, l’ayant rompu, il le leur donna.
Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent,
mais il disparut à leurs regards.
Ils se dirent l’un à l’autre :
« Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous,
tandis qu’il nous parlait sur la route
et nous ouvrait les Écritures ? »
À l’instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem.
Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons,
qui leur dirent :
« Le Seigneur est réellement ressuscité :
il est apparu à Simon-Pierre. »
À leur tour, ils racontaient ce qui s’était passé sur la route,
et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux
à la fraction du pain.

Source : AELF

Méditation     Père Michel Quesnel

Cléophas et son compagnon sont-ils vraiment des esprits sans intelligence ? Jésus le leur reproche. Mais son reproche est-il fondé ?

Nous sommes le dimanche matin. Jésus a été crucifié deux jours auparavant, le vendredi après-midi. Ils ont entendu parler de femmes qui se sont rendues auprès de son tombeau, qui l’ont trouvé vidé du cadavre qu’il contenait et qui ont entendu des anges prétendant que Jésus vivait, ainsi que de compagnons mâles qui sont allés sur place et qui ont fait le même constat. Mais qu’est-ce que cela prouve ?

Dans l’Antiquité juive, le témoignage de femmes n’a pas de valeur ; et un tombeau peut très bien être vide parce que le cadavre qu’il contenait a été volé. Les pilleurs de tombe, cela existe à toutes les époques. Non, Cléophas et son compagnon ont simplement du bon sens. On ne leur fait pas prendre des vessies pour des lanternes.

Il faut alors une série d’événements pour qu’ils changent : que Jésus chemine avec eux, même s’ils ne le reconnaissent pas ; qu’il leur fasse relire les Ecritures et qu’il les interprète ; qu’il entre avec eux à l’auberge d’Emmaüs et qu’il accomplisse la fraction du pain. Il faut tout cela pour que leurs yeux s’ouvrent.

Avec beaucoup de savoir-faire, l’évangéliste leur fait vivre ce que nous appelons une eucharistie ou une cène. Jésus est présent même si nous ne le voyons pas : « Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là au milieu d’eux » (Mt 18, 20). On nous lit l’Ecriture. Une homélie l’interprète. Et vient enfin la consécration du pain et du vin transformés en corps et sang du Christ.

Chaque dimanche, et parfois en semaine, nous refaisons le chemin d’Emmaüs. Donne-nous, Seigneur, de le vivre intensément.

Cet article vous a plu ?
partager le lien ...

©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Prière du matin

RCF vit grâce à vos dons

RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation  de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

  • Ce don ne me coûte que 0.00 € après déduction fiscale

  • 80

    Ce don ne me coûte que 27.20 € après déduction fiscale

  • 100

    Ce don ne me coûte que 34.00 € après déduction fiscale

Faire un don