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RCF "Il se fit reconnaître par eux à la fraction du pain" (Lc 24, 13-35)
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"Il se fit reconnaître par eux à la fraction du pain" (Lc 24, 13-35)

Un article rédigé par Millevoye Bruno (Père) (54961) - RCF, le 20 avril 2022  -  Modifié le 20 avril 2022
Prière du matin "Il se fit reconnaître par eux à la fraction du pain" (Lc 24, 13-35)

"Il se fit reconnaître par eux à la fraction du pain"

Méditation de l'évangile (Lc 24, 13-35) par le père Bruno Millevoye

Chant final: "Reste avec nous, Ressuscité" par la communauté de l'Emmanuel

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Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

Le même jour (c’est-à-dire le premier jour de la semaine),
deux disciples faisaient route
vers un village appelé Emmaüs,
à deux heures de marche de Jérusalem,
et ils parlaient entre eux de tout ce qui s’était passé.

Or, tandis qu’ils s’entretenaient et s’interrogeaient,
Jésus lui-même s’approcha,
et il marchait avec eux.
Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître.
Jésus leur dit :
« De quoi discutez-vous en marchant ? »
Alors, ils s’arrêtèrent, tout tristes.
L’un des deux, nommé Cléophas, lui répondit :
« Tu es bien le seul étranger résidant à Jérusalem
qui ignore les événements de ces jours-ci. »
Il leur dit :
« Quels événements ? »
Ils lui répondirent :
« Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth,
cet homme qui était un prophète
puissant par ses actes et ses paroles
devant Dieu et devant tout le peuple :
comment les grands prêtres et nos chefs l’ont livré,
ils l’ont fait condamner à mort et ils l’ont crucifié.
Nous, nous espérions que c’était lui qui allait délivrer Israël.
Mais avec tout cela,
voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c’est arrivé.
À vrai dire, des femmes de notre groupe
nous ont remplis de stupeur.
Quand, dès l’aurore, elles sont allées au tombeau,
elles n’ont pas trouvé son corps ;
elles sont venues nous dire
qu’elles avaient même eu une vision :
des anges, qui disaient qu’il est vivant.
Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau,
et ils ont trouvé les choses comme les femmes l’avaient dit ;
mais lui, ils ne l’ont pas vu. »
Il leur dit alors :
« Esprits sans intelligence !
Comme votre cœur est lent à croire
tout ce que les prophètes ont dit !
Ne fallait-il pas que le Christ
souffrît cela pour entrer dans sa gloire ? »
Et, partant de Moïse et de tous les Prophètes,
il leur interpréta, dans toute l’Écriture,
ce qui le concernait.

Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient,
Jésus fit semblant d’aller plus loin.
Mais ils s’efforcèrent de le retenir :
« Reste avec nous,
car le soir approche et déjà le jour baisse. »
Il entra donc pour rester avec eux.

Quand il fut à table avec eux,
ayant pris le pain,
il prononça la bénédiction
et, l’ayant rompu, il le leur donna.
Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent,
mais il disparut à leurs regards.
Ils se dirent l’un à l’autre :
« Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous,
tandis qu’il nous parlait sur la route
et nous ouvrait les Écritures ? »
À l’instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem.
Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons,
qui leur dirent :
« Le Seigneur est réellement ressuscité :
il est apparu à Simon-Pierre. »
À leur tour, ils racontaient ce qui s’était passé sur la route,
et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux
à la fraction du pain.

Source : AELF

Méditation Père Bruno Millevoye

Après la course, la crainte et la joie, le sentiment amoureux, je voudrais parler de reconnaissance :

« Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards. »

Le pouvoir de reconnaître le Christ présent vivant aujourd’hui est un fuit de la résurrection. Professer « Christ est ressuscité », c’est également croire que nous pouvons le reconnaître ici et maintenant.

Reconnaître le Christ ressuscité appartient à chacun et à Dieu, à l’Esprit qui fait ce qu’il veut. Mais cette reconnaissance est aussi le fruit d’une initiation construite dont l’Église, la communauté des croyants, a la charge. Cette initiation, apprendre à reconnaître le Christ ressuscité, est exposé dans ce récit des disciples d’Emmaüs. Nos célébrations Eucharistiques, en reprenant les points principaux de ce récit, nous initient à reconnaître le Christ ressuscité.

Ainsi, chaque fois que nous nous réunissons pour la messe, nous venons avec ce que nous sommes, porteurs des événements qui marquent notre vie comme ces deux disciples avaient en tête ce qui s’était passé. Nous n’avons pas alors pleine conscience que Jésus est déjà là et nous écoute.

Nous lisons alors l’Ecriture qui nous permet d’écouter la parole de Dieu et d’exposer nos vies à cette lumière. Par cette relecture, nous pouvons réfléchir, orienter de manière nouvelle nos façons de penser et d’agir.

Nous entrons alors dans l’action de grâce qui conduit à prononcer la bénédiction, à rompre le pain qui nous est ensuite donné. Nos yeux ont la possibilité de s’ouvrir et de reconnaître le Christ en même temps qu’il disparait à nos regards. Notre cœur peut brûler puis nous partons, porté par notre foi en sa résurrection… convaincu de le reconnaître dans les événements qui vont venir.

Un peu théorique me direz-vous… Il y a des trous, des absences, des questions. Oui, comme celles des disciples sur la route d’Emmaüs. Cela n’empêchera pas Jésus de s’approcher.

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©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Prière du matin

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