Faut-il un GPS pour découvrir la Bible ?

Amélie Gazeau - RCF, le 02/07/2021 à 16:29
 -  Modifié le 19/12/2022 à 08:28
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La Bible n'est pas "un" livre, mais un ensemble de livres variés qui regroupe 1200 ans d'écrits, à la construction bien particulière. Explications Michel Quesnel, prêtre à l'oratoire de Lyon, docteur en théologie et bibliste.

Enseignement biblique à la maison Celah, Ermont (95), le 11/05/2022 ©Corinne Simon / Hans Lucas Enseignement biblique à la maison Celah, Ermont (95), le 11/05/2022 ©Corinne Simon / Hans Lucas

La Bible : une bibliothèque

 

La Bible se présente souvent sous la forme d'un unique livre, pourtant elle en regroupe plusieurs, c'est une vraie bibliothèque à elle seule ! D'ailleurs Michel Quesnel, prêtre de l'oratoire à Lyon, docteur en théologie, bibliste, exégète et invité de cette émission rappelle que la racine du mot vient du grec "βιϐλιοθήκη" ou "biblio" qui veut dire "les livres".

 

Ce livre, saint pour les croyants, regroupent deux grandes parties : le Nouveau et l'Ancien testament. Toutes les confessions  chrétiennes se rejoignent sur le fait que le Nouveau testament soit composé de 27 livres dont les quatre Évangiles.

 

En revanche, pour l'Ancien Testament les livres ne sont pas comptés de la même manière. "Le décompte n'est pas le même selon qu'on a la Bible en hébreux ou en grec, certains livres sont regroupés par exemple dans la Bible juive", explique le père Quesnel. Pour les juifs, il y aurait donc 24 livres regroupés dans l'Ancien Testament.

 

 

Le plus vieux livre du monde

 

Il y aurait 1200 ans d'écriture entre le plus ancien passage de la Bible, le cantique de Deborah, dans le chapitre V du Livre des juges qui remontrait à 1150 avant Jésus Christ, et le plus récent, la seconde épitre de Pierre, serait de l'an 125. Plus d'un millénaire d'écriture religieuse et historique réunit en un seul et même ouvrage.

 

Certains passages de la Bible ne sont pas écrits par les auteurs eux-mêmes. Par exemple "dans les épîtres de Paul, qui sont treize, on sait qu'il y en a sept qui sont, sans doute, de sa main et d'autres ont été écrits par des disciples" explique le père Quesnel. Il précise que lorsqu'on écrit sous le nom d'un autre dans l'Antiquité, c'est en hommage à ce dernier : "Écrire sous le nom d'une personne célèbre c'est prolonger son œuvre, c'est l'actualiser et c'est lui rendre hommage."

 

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