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RCF Extrait Passion St Jean: Jn 19, 23-37
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Extrait Passion St Jean: Jn 19, 23-37

Un article rédigé par Père Michel Quesnel (50936) - RCF, le 15 avril 2022  -  Modifié le 15 avril 2022
Prière du matin Extrait Passion St Jean: Jn 19, 23-37

Extrait Passion St Jean

Méditation de l'évangile (Jn 19, 23-37) par le père Michel Quesnel

Chant final: "Géthsémani" par le groupe Glorious

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Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

Quand les soldats eurent crucifié Jésus, ils prirent ses habits ; ils en firent quatre parts, une pour chaque soldat. Ils prirent aussi la tunique ; c’était une tunique sans couture, tissée tout d’une pièce de haut en bas.

 Alors ils se dirent entre eux : « Ne la déchirons pas, désignons par le sort celui qui l’aura. » Ainsi s’accomplissait la parole de l’Écriture : Ils se sont partagé mes habits ; ils ont tiré au sort mon vêtement. C’est bien ce que firent les soldats.

Or, près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie Madeleine.

Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. »

Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui.

Après cela, sachant que tout, désormais, était achevé pour que l’Écriture s’accomplisse jusqu’au bout, Jésus dit : « J’ai soif. »

 Il y avait là un récipient plein d’une boisson vinaigrée. On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre à une branche d’hysope, et on l’approcha de sa bouche. 

Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit : « Tout est accompli. » Puis, inclinant la tête, il remit l’esprit.

Comme c’était le jour de la Préparation (c’est-à-dire le vendredi), il ne fallait pas laisser les corps en croix durant le sabbat, d’autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque. Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu’on enlève les corps après leur avoir brisé les jambes.

 Les soldats allèrent donc briser les jambes du premier, puis de l’autre homme crucifié avec Jésus.

 Quand ils arrivèrent à Jésus, voyant qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes, mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau.

Celui qui a vu rend témoignage, et son témoignage est véridique ; et celui-là sait qu’il dit vrai afin que vous aussi, vous croyiez.

Cela, en effet, arriva pour que s’accomplisse l’Écriture : Aucun de ses os ne sera brisé.

Un autre passage de l’Écriture dit encore : Ils lèveront les yeux vers celui qu’ils ont transpercé.

Source : AELF

Méditation  Père Michel Quesnel

Chaque évangéliste rapporte la mort de Jésus d’une façon particulière. Jean fait grandement appel à l’univers symbolique. Il insiste également sur le fait que, dans cet événement tragique, l’Ecriture juive s’accomplit. Il n’est pas indifférent que la dernière parole prononcée par Jésus agonisant soit : « Tout est accompli. »

Il existe d’ailleurs une allusion à l’Ecriture juive qui n’est qu’implicite. Avant de dire « tout est accompli », Jésus a déclaré : « J’ai soif ». Cela évoque apparemment un passage du psaume liturgique 41 : « Mon âme a soif de Dieu, le Dieu vivant ; quand pourrai-je m’avancer, paraître face à Dieu ? » (Ps 41,3).

La mère de Jésus, que Jean seul place au pied de la croix, n’est jamais appelée par son nom dans cet évangile ; elle est la figure de toutes les mères. Le nom du disciple que Jésus aimait n’est pas donné davantage : tout chrétien peut s’identifier à lui. Jésus propose au disciple une présence maternelle réconfortante, bien utile au cœur de cette tragédie.

De son corps, jaillit également ce qui permettra à l’Eglise de vivre : l’Esprit, au moment où il meurt ; le sang, symbole de l’eucharistie ; l’eau, symbole du baptême. Pour Jean, la croix est le trône au sommet duquel Jésus fonde l’Eglise et permet à chaque chrétien de vivre sa foi.

Dans le lourd silence de ce Vendredi Saint, chaque chrétien est invité à se tenir près de la croix du Christ. Cet odieux instrument de supplice est devenu un programme pour l’Eglise et chacun de ses membres. Nous n’avons rien à faire du succès, de la réussite, du pouvoir… Chaque fois que nous prenons ces voies, nous faisons fausse route. Acceptons d’être des disciples du Crucifié de Jérusalem.

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©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Prière du matin

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