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"De même que l’on enlève l’ivraie pour la jeter au feu, ainsi.." (Mt 13, 36-43)
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"De même que l’on enlève l’ivraie pour la jeter au feu, ainsi.." (Mt 13, 36-43)

Un article rédigé par Nicolas de Boccard (50553) - RCF, le 26 juillet 2022  -  Modifié le 26 juillet 2022
Prière du matin "De même que l’on enlève l’ivraie pour la jeter au feu, ainsi.." (Mt 13, 36-43)

"De même que l’on enlève l’ivraie pour la jeter au feu, ainsi en sera-t-il à la fin du monde"

Méditation de l'évangile (Mt 13, 36-43) par le père Nicolas de Boccard

Chant final: "S'il me manque l'amour" par le groupe Glorious

David-Zawila-UNSPLASH David-Zawila-UNSPLASH

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
    laissant les foules, Jésus vint à la maison.
Ses disciples s’approchèrent et lui dirent :
« Explique-nous clairement
la parabole de l’ivraie dans le champ. »
    Il leur répondit :
« Celui qui sème le bon grain, c’est le Fils de l’homme ;
    le champ, c’est le monde ;
le bon grain, ce sont les fils du Royaume ;
l’ivraie, ce sont les fils du Mauvais.
    L’ennemi qui l’a semée, c’est le diable ;
la moisson, c’est la fin du monde ;
les moissonneurs, ce sont les anges.
    De même que l’on enlève l’ivraie
pour la jeter au feu,
ainsi en sera-t-il à la fin du monde.
    Le Fils de l’homme enverra ses anges,
et ils enlèveront de son Royaume
toutes les causes de chute
et ceux qui font le mal ;
    ils les jetteront dans la fournaise :
là, il y aura des pleurs et des grincements de dents.
    Alors les justes resplendiront comme le soleil
dans le royaume de leur Père.

Celui qui a des oreilles,
qu’il entende ! »

Source : AELF

Méditation père Nicolas de Boccard

Nous sommes, dans cet évangile, au temps de la moisson, et Jésus explique la parabole de l’ivraie, cet élément étranger, l’ivraie semé par l’ennemi qui pousse au milieu du blé. Cette présence non voulu amène à deux constatations :

  • Premièrement, l’ivraie n’empêche pas le blé de grandir et de mûrir.
  • Enfin, l’assurance que le tri sera fait au moment utile, celui de la moisson. Il est inutile de le faire avant : « Non de peur qu’en enlevant l’ivraie, vous n’arrachiez le blé en même temps », dit le propriétaire.

Cette allégorie champêtre est évidemment un enseignement magistral sur le sens de l’existence humaine et de la pédagogie de Dieu. A la fin de sa parabole, Jésus l’explicite à ses seuls disciples et nomme les personnages : Celui qui sème le bon grain c’est le Fils de l’homme, le champ c’est le monde, le bon gain ce sont les fils du Royaume, l’ivraie les fils du Mauvais, l’ennemi qui l’a semé le démon ; la moisson, la fin du monde. Cette parabole n’est donc plus uniquement l’histoire de la moisson du blé, mais celle des âmes à la fin des temps.

C’est un discours fondamental sur l’aventure humaine dans le regard de Dieu, confronté à la question du terme et à celle du mal. En écoutant cette parabole, nous pouvons comprendre que nous sommes faits pour porter du fruit, dans l’adversité. Aussi la réponse à la question du mal ne se discerne pas au temps de la croissance mais à son terme.

Dieu nous invite au temps de la patience, le temps de Dieu, le temps de l’existence humaine, le temps de la conversion. Durant ce temps le bien et le mal s’affrontent, jusqu’au discernement où tout sera clair et où seul l’amour sera victorieux. Celui qui fait le tri entre le bon grain et l’ivraie, à la fin des temps, ce n’est pas nous, c’est le Maître, celui que Jésus nomme « le Fils de l’Homme ». Nous qui sommes si ardents à juger, en particulier les autres, à faire le tri avant le temps de la moisson. Dieu ne juge pas comme nous les hommes, Il juge selon sa bonté et attend patiemment le fruit de la récolte. Il nous faut bien comprendre que le jugement dernier appartient à Dieu : « laisser l’un et l’autre croître jusqu’à la moisson » dira Jésus à propos du bon grain et de l’ivraie. Nous avons toujours la tentation du pur et de l’impur, du bon et du mauvais, à enfermer les autres dans des cases, et surtout à les empêcher d’en sortir !

Saint Thomas More priait ainsi : « Seigneur donne-moi de changer ce que je dois changer, de supporter ce qu’il ne m’est pas possible de changer, et donne-moi l’esprit de discernement entre les deux ! ».

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©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Prière du matin

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