Commentaire liturgique - 5ème Dimanche de Carême
C’est par une phrase surprenante que l’auteur de l’Epître aux Hébreux synthétise le coeur du témoignage du Christ dans son chemin vers la croix : «Bien que Fils de Dieu, le Christ a pourtant appris l’obéissance par les souffrances de sa Passion». Des mots qui sonnent à nos oreilles davantage comme une question plutôt qu’une affirmation : Jusqu’où peut aller l’obéissance ? Comment y voir un chemin de lumière et de vie?
Le choix du Christ n’est pas un chemin d’anéantissement, mais comme l’unique moyen de porter du fruit. « Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s'il meurt, il donne beaucoup de fruit ». Ce n’est donc pas une incitation à mourir, mais une invitation à se déployer pleinement. Une invitation déroutante que l'Evangile nous renouvelle ce dimanche. Etrange réponse que Jésus ne cesse d’apporter : « celui qui donne, reçoit ; celui qui perd sa vie, la gardera ».
En traversant la souffrance et la mort, c’est comme si Jésus nous prenait la main, nous serrait dans ses bras, pour nous faire franchir les torrents ténébreux de la mort.
Seuls, nous serions incapables de nous jeter à l’eau, de désirer l’autre rive. C’est pourquoi il est passé, le premier, pour que nous puissions le suivre, à notre tour, nous attirant tous vers lui. «Si quelqu'un veut me servir, qu'il me suive ; et là où je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu'un me sert, mon Père l'honorera».
Etre honoré par Dieu ? Participer à la vie de Dieu ? C’est ce que répètent les Pères de l’Eglise : « Dieu s’est fait homme, pour que l’homme devienne Dieu». Le carême est un chemin de lumière ?
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