Commentaire liturgique - 4ème Dimanche de Pâques
Très tôt déjà, l’évangéliste Luc et ensuite Origène, Père de l’Église (vers 200) ont été des témoins de cette prédilection pour le nom de «Jésus» : Yeshouah signifie «salut», «sauveur» et dans la tradition grecque on y a lu un dérive du verbe iâsthai qui signifie «guérir». Ce nom sauve et guérit !
Dans la deuxième lecture, Jean nous dit qu’un jour «nous Lui serons semblables car nous Le verrons tel qu’Il est». On devient ce que l’on voit, et à voir l’invisible, à voir Dieu tel qu’Il est, cela nous rend semblables à Lui ! Prétention ou audace du croyant ?
Il faut se recueillir un peu pour rejoindre une telle pensée, une telle ouverture, une telle transformation.
L’évangile que nous allons entendre est court mais c’est un breuvage délicieux que l’on doit boire doucement, par petites gorgées ! « Je suis le Bon pasteur », autre nom pour désigner Jésus. Saint Jean ose dire : «Je donne ma vie pour mes brebis … Le Père m’aime parce que je donne ma vie … Quiconque donne sa vie, sera aimé du Père ! … Il y aura un seul troupeau, un seul pasteur». Si ce passage est une méditation, il est plus encore une attente : c’est une prière, une psalmodie quotidienne.
En Occident, de nombreux auteurs chrétiens ont évoqué le «doux nom de Jésus» par des poèmes et des traités spirituels. Dans les Vies de saint François d’Assise, les frères du Poverello témoignent que chaque fois que François prononçait le nom « Jésus » dans l’une ou l’autre prière, une grande douceur envahissait sa bouche et son cœur.
Le nom de « Jésus » n’est pas une abstraction mais plongeon dans la confiance. Comme les brebis connaissent leur pasteur au doux son de sa voix.
RCF vit grâce à vos dons
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !