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RCF "Celui que j’ai fait décapiter, Jean, le voilà ressuscité !" (Mc 6, 14-29)
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"Celui que j’ai fait décapiter, Jean, le voilà ressuscité !" (Mc 6, 14-29)

Un article rédigé par Nicolas de Boccard (50553) - RCF,  -  Modifié le 4 février 2022
Prière du matin "Celui que j’ai fait décapiter, Jean, le voilà ressuscité !" (Mc 6, 14-29)

"Celui que j’ai fait décapiter, Jean, le voilà ressuscité !"

Méditation de l'évangile (Mc 6, 14-29) par le père Nicolas de Boccard

Chant final: "Iisuse moj Preljubeznyj" par Les sœurs du monastère de Sainte-Élisabeth de Minsk

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Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
    comme le nom de Jésus devenait célèbre,
le roi Hérode en entendit parler.
On disait :
« C’est Jean, celui qui baptisait :
il est ressuscité d’entre les morts,
et voilà pourquoi des miracles se réalisent par lui. »
    Certains disaient :
« C’est le prophète Élie. »
D’autres disaient encore :
« C’est un prophète comme ceux de jadis. »
    Hérode entendait ces propos et disait :
« Celui que j’ai fait décapiter, Jean,
le voilà ressuscité ! »
    Car c’était lui, Hérode, qui avait donné l’ordre d’arrêter Jean
et de l’enchaîner dans la prison,
à cause d’Hérodiade, la femme de son frère Philippe,
que lui-même avait prise pour épouse.
    En effet, Jean lui disait :
« Tu n’as pas le droit
de prendre la femme de ton frère. »
    Hérodiade en voulait donc à Jean,
et elle cherchait à le faire mourir.
Mais elle n’y arrivait pas
            parce que Hérode avait peur de Jean :
il savait que c’était un homme juste et saint,
et il le protégeait ;
quand il l’avait entendu, il était très embarrassé ;
cependant il l’écoutait avec plaisir.
    Or, une occasion favorable se présenta
quand, le jour de son anniversaire,
Hérode fit un dîner pour ses dignitaires,
pour les chefs de l’armée et pour les notables de la Galilée.
    La fille d’Hérodiade fit son entrée et dansa.
Elle plut à Hérode et à ses convives.
Le roi dit à la jeune fille :
« Demande-moi ce que tu veux,
et je te le donnerai. »
    Et il lui fit ce serment :
« Tout ce que tu me demanderas, je te le donnerai,
même si c’est la moitié de mon royaume. »
    Elle sortit alors pour dire à sa mère :
« Qu’est-ce que je vais demander ? »
Hérodiade répondit :
« La tête de Jean, celui qui baptise. »
    Aussitôt la jeune fille s’empressa de retourner auprès du roi,
et lui fit cette demande :
« Je veux que, tout de suite,
tu me donnes sur un plat la tête de Jean le Baptiste. »
    Le roi fut vivement contrarié ;
mais à cause du serment et des convives,
il ne voulut pas lui opposer un refus.
    Aussitôt il envoya un garde
avec l’ordre d’apporter la tête de Jean.
Le garde s’en alla décapiter Jean dans la prison.
    Il apporta la tête sur un plat,
la donna à la jeune fille,
et la jeune fille la donna à sa mère.

    Ayant appris cela,
les disciples de Jean vinrent prendre son corps
et le déposèrent dans un tombeau.

Source : AELF

Méditation Père Nicolas de Boccard

            Nous connaissons tous, enfin les anciens, la chanson de Guy Béart : « le premier qui dit la vérité, il doit être exécuté » … C’est toute l’histoire de Jean-le-Baptiste, le précurseur de l’histoire de Jésus. Jean, cet homme juste et exigeant va se trouver confronté à la méchanceté, l’hypocrisie et la médiocrité de ceux qui cherchent le pouvoir – Hérodiade et sa fille dans l’évangile - en trichant, en voulant nier la vérité, en séduisant.

            La vérité dérange, elle remet en cause, elle dévoile la réalité des choses et des êtres. Jésus est venu donner sa vie pour elle : « Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix » (Jn 18, 37). Toute société est bâtie sur une part de vérité, mais aussi sur des mensonges tenaces. Le chrétien, à la suite de Jésus, doit rendre témoignage à la vérité. Mais pas comme une réalité que l’on possède et que l’on impose aux autres, mais comme une source vers laquelle on se dirige, et qui nous échappe toujours. Une fontaine vers laquelle on tend, mais qui est toujours plus que ce que l’on en peut boire. Un jour nous verrons, un jour, nous saurons ; tomberont alors tous les masques de ceux qui ont voilé, détourné, perverti la vérité pour asseoir leur pouvoir…Le sang des martyrs est semence de gloire !

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©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Prière du matin

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