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RCF « Ce n'est pas vous qui parlerez, c'est l'Esprit de votre Père » (Mt 10, 17-22)
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« Ce n'est pas vous qui parlerez, c'est l'Esprit de votre Père » (Mt 10, 17-22)

Un article rédigé par Girard Magali (Pasteure) (61170) - RCF, le 26 décembre 2023  -  Modifié le 26 décembre 2023
Prière du matin « Ce n'est pas vous qui parlerez, c'est l'Esprit de votre Père » (Mt 10, 17-22)

« Ce n'est pas vous qui parlerez, c'est l'Esprit de votre Père »

Méditation de l'évangile (Mt 10, 17-22) par la Pasteure Magali Girard

Chant final : "Nous avons vu sa lumière par la Communauté de l'Emmanuel

David-Zawila-UNSPLASH David-Zawila-UNSPLASH

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Méfiez-vous des hommes :
ils vous livreront aux tribunaux
et vous flagelleront dans leurs synagogues.
Vous serez conduits devant des gouverneurs et des rois
à cause de moi :
il y aura là un témoignage pour eux et pour les païens.
Quand on vous livrera,
ne vous inquiétez pas
de savoir ce que vous direz ni comment vous le direz :
ce que vous aurez à dire
vous sera donné à cette heure-là.
Car ce n’est pas vous qui parlerez,
c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous.
Le frère livrera son frère à la mort,
et le père, son enfant ;
les enfants se dresseront contre leurs parents
et les feront mettre à mort.
Vous serez détestés de tous à cause de mon nom ;
mais celui qui aura persévéré jusqu’à la fin,
celui-là sera sauvé. »

Source : AELF

Méditation Pasteur Magalie Girard

Ca y est la bûche est terminée ? Les dernières effluves de la fête sont passées? Allez, maintenant, n’oubliez pas ce que vous avez fêté !

Voilà ce que semble nous dire ce passage de l’Evangile selon Matthieu. Il est nécessaire pour l’évangéliste d’encourager les chrétiens à témoigner. Les gouverneurs et les rois sont, en effet, l’autorité politique est « être conduits » devant signifie être en péril de perdre sa liberté. L’enjeu est important, il s’agit donc de ne pas rester trop longtemps allanguis dans les relents des nos réjouissances.

Ici, on pourrait avoir l’impression que l’Evangile nous plonge dans une atmosphère de lutte, de combat et il serait facile de se laisser aller à y lire une invitation à la violence. Une lecture rapide nous ferai vite oublier la bonne nouvelle de la naissance d’un sauveur et d’ailleurs le contexte de ce chapitre 10 de l’évangile selon Matthieu semble y encourager. Alors quoi ? Terminée la « trève » de Noël, revenons maintenant à la méfiance généralisée et à l’ambiance délétère, mortifère de la lutte de tous contre tous? Mais qu’est-ce qui nous distinguerai alors d’une secte ?

Le verbe traduit ici par « méfiez-vous » aussi tout simplement se rapprocher, se diriger vers et par là appliquer son esprit à quelque chose. On comprend mieux donc pourquoi il est ensuite question de témoignage.

L’évangile ne nous demande donc pas un repli armé après la fête. Il est plutôt question ici pour l’évangéliste de préparer les disciples à un monde où les références ne sont pas les mêmes. Le témoignage dans ce monde ne sera pas facile et pour nous y préparer une seule chose nous est demandé ici : la confiance ! La confiance en Dieu qui va jusqu’à nous donner sa force, son Esprit pour que les mots que nous formulions, pour que notre attitude dans l’épreuve soit un témoignage. Alors de quoi voulons-nous témoigner ? Du fait que nous sommes les plus « méfiants » les mieux organisés pour la lutte, les plus cyniques ? L’évangile de Matthieu nous demande au contraire la persévérance dans l’épreuve et le témoignage ; le courage de la confiance.

Les affronts, les épreuves précisément peuvent venir de ce que nous croyons le plus proche de nous, le plus familier. Et nous le voyons bien aujourd’hui encore, même ce qui nous paraissait le plus stable, le plus immuable dans la Création n’est pas sous notre contrôle et peut devenir une menace. Mais ce qui ne l’est pas, ce en quoi nous pouvons placer notre confiance c’est la présence du Père auprès de nous. « Je vous envoies comme des brebis au milieu des loups » nous dit le verset précedant notre passage. Alors n’essayons pas de nous transformer pour hurler avec eux, ça serait renier toute la fête que nous venons de célébrer et ignorer la force que nous donne l’Esprit du Père pour parler au monde.

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©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Prière du matin

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