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Catherine Labouré et la médaille miraculeuse

Un article rédigé par Jean-Luc Moens - 1RCF Belgique,  - Modifié le 29 novembre 2021
A l'école des SaintsCatherine Labouré et la médaille miraculeuse

Le 27 novembre, nous célébrons la fête de la médaille miraculeuse et le 28 novembre, celle de Catherine Labouré, la fille de charité de saint Vincent de Paul qui a bénéficié des apparitions mariales où la Vierge a demandé l’impression de la médaille.

Catherine LabouréCatherine Labouré

Catherine Labouré naît le 2 mai 1806, dans un village bourguignon, Fain-les-Moutier. Son nom de baptême est Zoé. Ce n’est que quand elle deviendra religieuse qu’elle recevra le nom de sœur Catherine.


Zoé est la huitième de dix enfants. Ses parents sont agriculteurs.


Zoé perd très tôt sa maman. C’est en 1815, elle a à peine 9 ans qu'elle décide alors de prendre la Vierge Marie pour mère.
En 1830, à 24 ans, elle entre chez les Filles de la Charité, fondées par saint Vincent de Paul et sainte Louise de Marillac. Elle y a été préparée par un songe où elle a vu saint Vincent qui lui a dit :

Ma fille, c’est bien de soigner les malades. Un jour, vous viendrez à moi. Dieu a des desseins sur vous. Ne l’oubliez pas !

Sœur Catherine est à peine entrée chez les Filles de la Charité, rue du Bac à Paris, qu’elle a différentes apparitions de la Vierge Marie. Celle-ci lui demande l’impression d’une médaille dont elle lui montre les détails avec l’invocation : 

Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous.

Catherine se confie à son directeur spirituel qui est très sceptique. Elle n’en parle à personne d’autre. Elle gardera son secret toute sa vie. Personne ne saura jamais qu’elle est la religieuse qui a vu la Vierge Marie, même quand la médaille sera connue de tous et appelée « miraculeuse ».

À la fin de sa formation, début 1831, Catherine se retrouve à l’hospice d’Enghien, dans un faubourg pauvre du sud-est de Paris. Elle se dévoue sans compter, tout en cachant son secret avec efficacité. Il lui arrive de défendre la réalité des apparitions de la Vierge. À une sœur qui affirmait que la voyante n’avait vu qu’un tableau de Marie, elle répond :

Ma chère, la Sœur qui a vu la Sainte Vierge l’a vue en chair et en os, comme vous et moi !


Le 3 mai 1835, sœur Catherine fait ses vœux.

Mais toutes les demandes de la Vierge ne sont pas acceptées. Par exemple, la réalisation de sa promesse « Venez au pied de cet autel, là, les grâces seront répandues... » nécessitait l’ouverture de la chapelle de la rue du Bas au public. Les sœurs refusent pour ne pas troubler leur noviciat. L’ouverture se fera seulement en 1880, 50 ans après les apparitions ! Ce fut le martyre de sœur Catherine de voir qu’on mettait tant de temps à réaliser ce que la Vierge Marie avait demandé.

En 1876, sœur Catherine pressent que sa fin est proche. Les larmes aux yeux, elle déclara à sa supérieure :

Désormais, je ne vivrai plus longtemps. Je crois que le moment est venu de parler... Vous savez de quoi ?
–Ma bonne sœur Catherine, répondit la supérieure, je me doute bien, il est vrai, que vous avez reçu la Médaille miraculeuse, mais, par discrétion, je ne vous en ai jamais parlé.

La “ sainte du silence ” allait-elle enfin confier son secret ? Le lendemain, à 10 heures, elle fit savoir à sa supérieure qu'elle avait à lui parler, et c'est là que la vieille sœur raconta tout à sa supérieure, avec une précision et une facilité d'élocution qui stupéfièrent sa supérieure.

Le 31 décembre 1876, Catherine Labouré rend l’âme paisiblement.


Le pape Pie XI béatifie Catherine le 28 mai 1833, Pie XII la canonise le 27 juillet 1947.
Son corps, retrouvé intact, est exposé dans une châsse dans la chapelle de la médaille miraculeuse de la rue du Bac.

La médaille miraculeuse s’est depuis lors répandue dans le monde entier. On lui attribue beaucoup de guérisons et de conversions, dont celle du juif Alphonse Ratisbonne à Rome, le 20 janvier 1842.
 

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