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RCF Jardinage : 10 conseils pour devenir un jardinier expert
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Jardinage : 10 conseils pour devenir un jardinier expert

Un article rédigé par Pierre Raoux - RCF, le 7 juin 2024  -  Modifié le 7 juin 2024
Prenez-en de la graine : des conseils jardinage écolos Jardinage : 10 conseils pour devenir un jardinier expert

L'été approche, les températures augmentent, c'est le moment idéal pour s'occuper de son jardin qui va en avoir besoin ! Pascal Aspe, jardinier et formateur à Terre Vivante, donne 10 conseils pour bien jardiner avant l’été. Une émission Prenez-en de la graine présentée par Melchior Gormand.

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10 conseils de Pascal Aspe pour faire de vous le meilleur des jardiniers ! 

● Mon gardénia n’a presque plus de feuilles, et celles qui poussent finissent toutes par jaunir et pourrir, que dois-je faire ?

De façon générale, les plantes d’intérieur souffrent souvent d’un excès d’arrosage en période hivernale, et cela entraîne souvent une asphyxie racinaire avec les conséquences que vous rencontrez. Si ce n'est pas le cas et que vous avez réduit l’arrosage en hiver, cela peut-être dû à la terre que vous utilisez : s’il s’agit de terre de bruyère, il faut alors éviter d’utiliser de l’eau riche en calcaire car les gardénia n'apprécie pas. 

● Les feuilles de mon rosier ont des taches noires et finissent par jaunir puis pourrir, quelle est la raison ?

Il s’agit sans doute de la maladie des taches noires, très fréquente sur le rosier. Le champignon à l’origine de la maladie, le marsonia, se développe dans des milieux à température moyenne, environ 18 - 20 °C. Il ne présente normalement pas de danger pour le rosier, mais si le vôtre est plus sensible que les autres, je vous conseille d’utiliser de la bouillie bordelaise, mais pas trop, car elle est riche en cuivre, néfaste pour les sols. De toute façon, avec l’arrivée des fortes chaleurs, le marsonia ne devrait pas survivre, mais pour les prochaines fois, je vous conseille le purin de prêle en prévention, car il empêche la rentrée du champignon dans les feuilles des rosiers. 

● Le terreau de fibre de coco, mieux que la tourbe ?

Je n’ai jamais utilisé de terreau à base de fibre de coco, mais de ce que j’ai pu en entendre c’est très bien pour les plantes d’intérieur, bien qu’il faille sûrement y ajouter un peu d’engrais, mais je déconseille son utilisation pour les potagers. De façon générale, le bilan écologique de ce type de terreau, bien que loin d’être idéal, reste toujours meilleur que celui de la tourbe, qui met plusieurs milliers d'années à se former. 

● Puis-je pailler avec du BRF ?

Le BRF (Bois Raméal Fragmenté) est un paillage très intéressant. Il faut quand même noter que le BRF se compose de jeunes rameaux broyés, contrairement au broyat de bois qui lui est composé de bois de tronc d’arbre, beaucoup plus vieux. Généralement le BRF est plus intéressant car plus équilibré, il est plus riche en sucre et plein d’autres choses, que la vie du sol va dégrader plus vite, donc son utilisation en paillage est vraiment parfaite. Veillez toutefois à bien vérifier qu’il s’agisse de BRF et pas de broyat de bois. 

● Le paillis de lin est-il un bon paillage pour les tomates ?

Oui ! Il est très efficace, et comme il y a certaines graines de lin à l’intérieur, vous pourrez parfois avoir des fleurs de lin qui fleuriront dans votre jardin en plus. Mais ce paillage a le souci d’être un peu plus cher que la paille classique, en plus compliqué à enlever des sols. 

● J’ai fait un semis de graines d’immortelles l’année dernière, mais pas de pousse. Idem cette année. Faut-il faire quelque chose de particulier ?

Les immortelles sont des fleurs qui éclosent dans des températures avoisinant les 20 °C, donc le souci vient peut-être de la température. Sinon, les immortelles n’aiment pas les excès d’eau, donc le semis se fait généralement dans un terreau allégé avec du sable pour qu’il draine l’eau plus facilement.

● J’ai un pommier en Normandie, et du lichen s’accumule sur les branches. J’utilise des phéromones pour éliminer les carpocapse, ai-je raison ? 

D’abord, il faut savoir que le lichen est une symbiose qui pousse sur les arbres, mais il n'attaque pas, donc il n’est pas dangereux. Vous pouvez donc le laisser sur l’arbre sans aucun souci. Pour le carpocapse, l’utilisation d’un piège à phéromones est parfaite. Il permet d’éliminer de façon sélective l'espèce qui dérange, tout en évitant de tuer tous les autres insectes.

● Comment faire du bouturage ?

D’abord, il faut savoir que toutes les plantes ne bouturent pas, beaucoup d’arbres fruitiers comme le poirier sont incapables de le faire. Mais les plantes de haies, ou encore le romarin ou la lavande peuvent le faire. Il y a donc deux techniques de bouturage : 

Soit vous coupez une pousse, de préférence une pousse de l’année, et vous la mettez dans du terreau bien humide, et elle devrait refaire des racines. 

Sinon, vous pouvez faire du bouturage aérien, vous abimez un petit peu l’écorce de la plante de votre jardin, ensuite vous remplissez un sachet de terre que vous mettez autour de la branche, et votre branche va avoir un bout de sa tige, grattez dans la terre humide dans le sachet, et au bout d’un moment elle va faire des racines dans le sachet et vous pourrez couper et récupérer la nouvelle pousse. 

● J’ai des larves chez moi, mais je ne sais pas s’il s’agit de cétoines ou de hannetons, comment les différencier ? 

Il y a de grandes différences entre les larves de cétoines et celles de hannetons. D’abord, le cétoine est un scarabée et sa larve se nourrit de matière organique en décomposition, donc on le retrouve dans les composts. Par contre le hanneton, il mange les racines des plantes, ce qui peut être embêtant. La technique pour les reconnaître est simple : l’arrière du corps de la larve du cétoine est beaucoup plus gros que sa tête, contrairement à la larve de hanneton dont l’arrière et la tête ont une taille assez homogène. Entre jardiniers, on utilise l'expression "gros cul, petite tête". 

● Les feuilles de mon chêne de 35 ans sont sorties, mais elles sont couvertes de poudre blanche. Il est impossible de tout enlever manuellement, que dois-je faire ?

Il s’agit sans doute de l’oïdium du chêne, un champignon qui se développe avec beaucoup d’humidité et des bonnes températures. Mais pas de soucis à se faire pour votre chêne, ce sont des arbres très résistants, et en 35 ans de vie, il a dû en voir d’autres. De toute façon, avec les temps secs qui approchent, normalement l’oïdium devrait réduire, et votre chêne en sera débarrassé. 

Prenez-en de la graine ! 

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Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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