Transhumanisme: vers une humanité menacée?
À trop vouloir augmenter les capacités physiques et intellectuelles de l'humain, ne s’achemine-t-on pas vers la fin de l’homme ?
Alex Knight / Unsplash - De l’homme augmenté ne s’achemine-t-on pas vers la fin de l’homme ?Il est loin, le temps de la révolution industrielle. Celui de la révolution numérique est désormais acté, multipliant les liens, les réseaux, augmentant les échanges à une vitesse de plus en plus grande. Jusqu’à dépasser l’homme lui-même. L’homme justement, ses capacités, ses potentialités, il ne veut cesser de les augmenter pour être plus performant, plus utile, plus vivant : mais avec quel moyens et jusqu’à quels prix ? La revue Passages a organisé en juin 2017 un colloque sur le thème : "Quels Transhumanismes", dont elle recense les interventions dans son dernier numéro (194).
C’est l’une des questions que pose le transhumanisme, cette discipline qui cherche, via les progrès technologiques, à trouver des solutions pour que l’homme se dépasse lui-même. Mais en faisant cela, l’homme ne risque-t-il pas de se perdre lui-même ? N’y a-t-il pas derrière le transhumanisme une négation des limites et de la finitude propres à l’homme ? Le transhumanisme, s’il est accepté sans discernement ne va-t-il pas aboutir à des conséquences qui vont détruire ses objectifs initiaux ? En clair, de l’homme augmenté ne s’achemine-t-on pas vers la fin de l’homme ?
Émission en partenariat avec la revue Passages
