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Science et foi chrétienne : amies, ennemies ou mépris ? (2/2)

Science et foi chrétienne : amies, ennemies ou mépris ? (2/2)

Un article rédigé par Science Défense et Foi (Observatoire Economique et Social du Diocèse de Bourges) - RCF en Berry, le 2 novembre 2023  -  Modifié le 2 novembre 2023

On poursuit notre foire aux "parcelles de vérités" et "moins bonnes idées" de quelques grands courants de pensée liés à la science. Des axes qui font entrer en résonance notre foi chrétienne ou qui, au contraire, la bousculent.

Dans ce second volet, le groupe "Science, défense & foi" du diocèse de Bourges nous aide à y voir plus clair dans le domaine.

credit : PublicDomainPictures credit : PublicDomainPictures

 

Science et foi chrétienne :

amies, ennemies, ou mépris ?

partie 2

Nous avions parlé dans une précédente chronique de cette question, par exemple en écho à cette remarque, faite à la cantine, d’un jeune doctorant à l’ingénieur qui l’encadrait : “tiens tu es chrétien, c’est bizarre, tu es plutôt un bon scientifique! “.

 

Ah oui, cette fameuse “classification”

La commission berrichonne “science défense et foi a établi une classification pour essayer de bien cerner comment science et foi chrétienne s’articulent, soit qu’on évite de baser nos réflexions sur des idées erronées, soit qu’on n’oublie pas des pans entiers de l’activité humaine. Elle fut publiée sur le site web du diocèse de Bourges et nous l'avions introduite dans une précédente chronique.

L’expérience nous a prouvé que la classification proposée ici fonctionnait relativement bien, mais les auditeurs de RCF pourront sans doute se manifester à ce sujet, ou en tout cas se faire leur propre idée.

Les parcelles de vérités liées aux “mauvaises idées” sont aussi des amorces pour un dialogue avec nos prochains sur ces questions, et un point d’appui pour nos réflexions personnelles ou nos échanges. C’est peut-etre, pour certains le plus intéressant.

 

Vous nous résumez les épisodes précédents ?

Oui, nous avions vu le positivisme, le concordisme...

 

Et cette fois-ci, que reste-il à ajouter ?

Le plus simple est sans doute de parcourir le tableau... nous avions essayé de les classer en deux catégories, soit que ces mauvaises idées semblent le fruit d'une réflexion qu'on trouve eronnée, soit qu'elles soient là parce que nous avons oublié tout un pan de la réalité humaine... 

Tableau 1 : relations entre science et foi catholique - bilan des réflexions

Orga -

Dénomination

Essai de définition de cette « mauvaise idée »

Idées justes

(« trésors en contrepoint »)

Certaines mauvaises idées viennent plutôt d’une réflexion erronée...

Positivisme

ne s’occuper que du comment

Nos explications, nos compréhensions, nos modèles ont des limites.

Concordisme

tout s’accorde, univers et Dieu, science et foi

Émerveillement : l’univers suit des règles voulues par Dieu.

Pas d’opposition, C’est un clin d’œil mais pas une preuve.

La foi du savant

La foi qu’il s’invente (=> syncrétisme, Nouvel Age).

Dire avec ses mots

Relation personnelle avec Dieu

Panthéisme

l’univers organisé …  par l’univers

Rien de bien récupérable !

Scientisme

tout expliquer avec la science, dominer le monde avec les succès technologiques

Progression de la connaissance humaine

Créationnisme

tout expliquer littéralement avec le récit de la création dans la Bible.

Ce que dans la Bible l’Esprit Saint veut dire n’est pas un exposé scientifique mais c’est vrai : Dieu a fait la création et l’homme.

Travailler -avec l’Église- le début de la genèse, sans éluder les questions.

D'autres mauvaises idées oublient un pan de l’activité humaine...

Quiétisme

pas besoin d’agir ou de penser, il suffit de prier.

Dieu est le plus important dans ma vie

Fidéisme

la foi seule suffit, pas besoin de réfléchir.

L’obéissance à l’Église nécessite de temps en temps une certaine abdication de la raison, dans la confiance.

L’orgueil de l’intelligence qui croit tout pouvoir saisir : un risque à identifier pour ne pas tomber dedans.

Séparationisme

le savant laisse sa foi chrétienne à l’entrée de son laboratoire, cette schizophrénie s’oppose à l’unité de la personne en Dieu.

Distinguer les niveaux, les approches. Pas de mathématiques chrétiennes.

« Ceux [les scientifiques] que je révère, je les prends en bloc, tels qu’ils sont, et tout matérialiste que je suis, je ne voudrais pas que Pasteur n’eut pas été croyant et que Mendel n’eut pas été prêtre. »(Jean Rostand)

Marketing

la foi catholique n’est pas vendable, on la toilette, on l’adapte pour qu’elle puisse ‘passer’

Rejoindre l’autre, dire avec les mots d’aujourd’hui la foi de toujours.

Inventer une inculturation scientifique (liée à la culture, au pays) ?

Intellectualisme

vouloir tout comprendre, conceptualiser

Croire pour comprendre ; comprendre pour  croire

Cela prend du temps de nourrir sa foi

Invention amnésique

« réinventer la poudre », négation de l’héritage.

Attitude active du questionnement : on n’a pas peur de se poser des questions.

La Tradition est vivante.

Nous verrons la suite dans de prochaines chroniques, ce travail de chrétiens berrichons depuis près de 20 ans peut nous aider à réflechir chacun sur ces questions. 

Avec plaisir !

Que le mage Gaspard, figure emblématique de ces chroniques traitant des questions entre science et foi chrétienne, nous entraîne toujours plus loin dans notre réflexion, en l'occurrence sur les questions de la relation entre science et foi chrétienne. Ainsi, nous cheminerons pour nos vies concrètes, et l’Evangile résonnera dans le monde complexe des sciences et des technologies.

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