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Sensibiliser les chrétiens à la protection de la biodiversté avec A Rocha

Un article rédigé par Marine Samzun - Dialogue RCF (Aix-Marseille), le 19 janvier 2024 - Modifié le 19 janvier 2024
Commune Planète (Aix-Marseille-Provence)Sensibiliser les chrétiens à la protection de la biodiversté avec A Rocha

La biodiversité, les écosystèmes et la nature, reconnus comme essentiels pour l'amélioration de l'adaptation au changement climatique : ce sont l’un des fondamentaux issus de la COP 28 qui s’est clôturée en décembre dernier à Dubaï. Et pour protéger cette biodiversité, de nombreux acteurs locaux œuvrent au quotidien sur notre territoire. 

A Rocha France travaille depuis 20 ans à la protection du Rollier d'EuropeA Rocha France travaille depuis 20 ans à la protection du Rollier d'Europe

Fondée au Portugal dans les années 1980 par un pasteur anglican, Peter Harris, l'association chrétienne A Rocha promeut la protection de l'environnement au niveau international. "Depuis 40 ans, la vision est restée la même", explique Timothée Schwartz, directeur scientifique au sein de l’association A Rocha sur le site de la Vallée des Baux dans les Bouches du Rhône, "impliquer les chrétiens dans la protection de la nature de façon concrète".

 

Mais en quoi les chrétiens ont-ils un rôle particulier à jouer dans cette protection ? "La responsabilité première que donne Dieu à l'homme, c'est de s'occuper du jardin", poursuit Timothée, "or ce mandat, on l'a un peu oublié". L'association A Rocha (qui signifie "le rocher" en portugais) se fonde ainsi sur 4 piliers : amour, espérance, obéissance, justice. "S'il nous en manque un dans notre mission, on aurait du mal à l'accomplir", souligne Timothée. 

 

Mieux connaître pour mieux protéger

 

Au sein du site de la Vallée des Baux, le directeur et son équipe assurent un suivi scientifique et un inventaire de la biodiversité, dont le Rollier d'Europe, un oiseau dont la population a diminué de 20% et dont l'espèce est aujourd'hui protégée. Entre plantes, insectes, oiseaux, amphibiens ou encore le fameux aigle de Boneli, "la Vallée des Baux est un secteur dont la biodiversité est l'une des plus riches en Europe", analyse Timothée.

"Si on ne sait pas qu'une espèce est présente, on ne peut pas la protéger", poursuit le directeur, fondant ainsi l'importance du suivi scientifique des différentes espèces. "La science est indispensable à la conservation de la nature, on essaie d'être à l'interface entre connaître et protéger".

Partenaire du Parc Naturel Régional des Alpilles, le site de la Vallée des Baux organise des sorties nature ouvertes au grand public et aux scolaires. "Nous essayons de leur faire prendre conscience de cette richesse et de cette beauté proche de chez soi. L'idée est qu'ils se posent la question : qu'est-ce que je peux faire pour la protéger ?", expose Timothée.

 

L'espérance chrétienne face au changement climatique

 

"Nous constatons un effondrement de la biodiversité locale : plusieurs espèces d'amphibiens, de plantes ou d'insectes, avec l'enchainement des années sèches provoquées par le changement climatique", détaille le directeur scientifique. Le bassin méditerranéen est en effet l'une des régions les plus touchées par l'évolution du climat.

"A ce jour, sur le plan scientifique, on ne peut pas être très optimiste", concède Timothée, "mais en tant que chrétiens, nous pensons que c'est le devoir de l'homme d'agir pour enrayer la perte de biodiversité et réparer les erreurs commises".

 

 


 

 

 


 

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