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RCF L'espérance après la démission de Nicolas Hulot
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L'espérance après la démission de Nicolas Hulot

RCF,  -  Modifié le 5 septembre 2018
Pour cette première chronique, difficile d’échapper au sujet de la démission de Nicolas Hulot. Une semaine plus tard, bien des choses ont été dites mais il faut revenir sur une lecture possible qui paraît porteuse d’espérance.

Pour cette première chronique, difficile d’échapper au sujet de la démission de Nicolas Hulot. Une semaine plus tard, bien des choses ont été dites mais je voudrais revenir sur une lecture possible parce qu’elle me paraît porteuse d’espérance. Ce qu’on reproche à Nicolas Hulot, c’est d’avoir obtenu trop peu d’avancées significatives. On attendait qu’il se batte seul contre tous et qu’il gagne, c’est un peu paradoxal. C’est paradoxal parce que globalement, les Français ont une certaine conscience écologique.

Pour tout un éventail de raisons nous sommes nombreux à être sensibilisés, et à penser qu’il faut agir. Mais comment tout ça est porté auprès des politiques ? On a des partis écologistes déclarés qui font quelques pour cent aux élections, d’un côté. De l’autre, une vague d’accablement de voir que Nicolas Hulot n’obtient rien face aux pesticides, face au bétonnage des terres que sais-je. Il y a je pense un problème dans l’expression de cette conscience écologique. Les gouvernements successifs peuvent se payer le luxe de l’ignorer et être réélus quand même. On râle mais ça ne va pas plus loin. Et bien voilà ce qui doit changer.

Regardez les chasseurs : on dit : ils sont reçus, ils obtiennent ceci, cela. Mais oui ! Ils sont un million et ils défendent leurs intérêts en ordre serré, c’est ça qui leur donne leur force politique. Si nous voulons que le gouvernement agisse réellement pour une vraie transition écologique, si on veut vraiment qu’il construise une société qui sache adapter son impact sur la planète à ce que la planète peut supporter, il faut le lui faire savoir de telle manière que ce soit incontournable.

Si nous sommes des millions à le vouloir, il faut que ça se voie, que ça se voie dans nos choix individuels, dans nos engagements associatifs, citoyens, tout ce qu’on veut, dans des revendications, des manifestations, ce qu’on voudra. Inutile d’attendre des choses d’un ministre, il faut que nous lui fassions comprendre qu’il n’a pas le choix, qu’il y a une voix de citoyens à écouter, qu’elle se manifeste de manière claire et que nous sommes prêts à ces changements de société, ces changements de paradigme, c’est-à-dire à des changements dans nos vies.

Nous avons atteint le point à la base de toute politique on doit commencer par se demander si la planète, le milieu où nous vivons peut le supporter. Et bien ça, si nous le croyons, si nous le voulons il faut le porter, ne plus l’attendre mais l’exiger de nos dirigeants.

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