L'écologie intégrale, qu'est-ce que c'est ?
Pour se préparer aux JMJ, l’organisation propose aux jeunes de se regrouper pour se préparer ensemble. Et pour les accompagner dans cette démarche, des activités toutes faites sont proposées. La première rencontre proposée est sur le thème de l’écologie intégrale. L’occasion pour nous de revenir sur ce qu’est l’écologie intégrale.
L'écologie intégrale est un concept de la religion chrétienne notamment. Elle est d’ailleurs la base de l'encyclique Laudato si' du Pape François. Ce concept intègre les trois piliers du développement durable : les aspects environnementaux, économiques, sociaux. À ceux-ci s’ajoutent les aspects culturels et les aspects de la vie quotidienne.
L’écologie intégrale est inséparable de la notion de bien commun et implique la justice entre générations. Cette idée découle du fait que tout est intimement lié, et que les problèmes actuels requièrent un regard qui tienne compte de tous les aspects de la crise mondiale. C’est en effet ce que dit le pape dans son encyclique :
« Il n’y a pas deux crises séparées, l’une environnementale et l’autre sociale, mais une seule et complexe crise socio-environnementale. Les possibilités de solution requièrent une approche intégrale pour combattre la pauvreté, pour rendre la dignité aux exclus et simultanément pour préserver la nature. » (Pape François, Laudato Si’ §139)
Un mélange de tout
L’écologie intégrale implique donc chaque aspect de notre vie et pas seulement les première choses auxquelles nous pourrions penser quand on entend écologie. Dans la première rencontre les jeunes sont invités à réfléchir sur 5 thématiques: la pollution et le changement climatique, la question de l’eau, la perte de biodiversité, la détérioration de la qualité de la vie humaine et la dégradation sociale et enfin, l’inégalité planétaire.
Si les trois premiers thèmes ont clairement un lien avec l’environnement et deux suivants sont bien plus sociétaux. Ils impliquent que pour changer les choses il faut plus que repenser notre façon de vivre au quotidien. Il faut repenser notre société dans son ensemble.
Afin de combattre la détérioration de notre qualité de vie, nous pouvons par exemple repenser les habitats et les villes. Certains le font en rejoignant des habitats groupés pour un temps ou pour la vie. Ce type d’habitat par exemple permet de faire communauté, de partager une partie des biens, de vivre plus sereinement, souvent plus proche de la nature.
L’écologie et les Objectifs de développement durable
En réalité, l’écologie intégrale est fort proche des Objectif de développement durable des Nations Unies (SDG). Repenser notre mode de vie pour sauvegarder notre maison commune c’est en effet prendre soin de la Terre, mais aussi prendre soin des autres.
Rien que les 5 thèmes abordé dans la première rencontre de préparation font réfléchir à plusieurs SDG :
- La pollution et le changement climatique impliquent les objectifs n°12 (consommation et production responsable) et n°13 (mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques).
- La question de l’eau est concernée par l’objectif n°6 (eau propre et assainissement).
- Avec la perte de biodiversité on retrouve les objectifs n°14 (vie aquatique) et n°15 (vie terrestre).
- La détérioration de la qualité de la vie humaine et la dégradation sociale concerne tout ce qui fait que l’on peut considérer avoir une bonne qualité de vie c’est-à-dire les objectifs n°1 (pas de pauvreté), n°2 (zéro faim), n°3 (bonne santé et bien-être), n°4 (éducation de qualité), n°11 (villes et communautés durables).
- L’inégalité planétaire est concernée par les objectifs n°10 (inégalité réduites) et n°5 (égalité entre les sexes).
Que peut-on faire à notre échelle?
Il peut être tentant de dire qu’une seule personne ne va pas changer le monde. C’est vrai, mais si tout le monde décide d’y mettre du sien alors, oui, on pourra faire bouger les choses. On peut commencer par ce qui est évident c'est-à-dire changer ses habitudes en fonction de ses moyens. Et pour commencer on peut lire l’encyclique Laudato Si’ du pape François (qui est aussi disponible en ligne).
Passer au zéro déchet par exemple peut faire peur, mais en y allant petit à petit on peut diminuer drastiquement notre consommation de plastique et améliorer notre style de vie. En ayant des emballages réutilisables ou en se présentant, par exemple, chez le boucher ou le fromager avec des boites type Tupperware on évite des déchets et du microplastique dans notre alimentation. En achetant aussi local et de saison que possible, on diminue l'impact écologique de nos aliments et on est sûr de ce qu’on mange. Pour des idées recettes le WWF Belgique à mis en place un livre de recettes de saison.
Pour aller plus loin dans notre démarche, on peut se renseigner sur les initiatives mises en place près de chez nous et dans lesquelles on pourrait s’engager. Un nettoyage de la côte ou du bord des rivières pour prendre soin de l'environnement et de la vie aquatique, par exemple. Ou une école des devoirs pour aider des enfants en difficulté scolaire avec leur cours.
En bref, l’écologie intégrale prend en compte tous les aspects de notre vie et cela nous donne d’autant plus de possibilités d’agir pour le bien de notre maison commune.
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