Les 100 ans de la bataille de Verdun

Des chiffres qui donnent le vertige. Verdun, ce sont 700.000 victimes environ, dont 300.000 morts et 400.000 blessés ; 300 jours de combat ; plus de 50 millions d'obus tirés. Ce n'est pourtant pas la bataille la plus meurtrière, mais 100 ans après, l'épisode de la Grande Guerre reste un symbole - dans les mémoires françaises, surtout.
 

la portée symbolique

Verdun a l'image d'un duel franco-allemand, contrairement à la bataille de la Somme par exemple, où interviennent aussi des contingents indiens ou britanniques. Pour François Cochet, il se joue à Verdun quelque chose de particulier dans la mystique française, "que l'on pourrait assimiler à la défense du jardin familial".
 

la violence de l'attaque

Dès le 6 décembre 1915 on sait que les Allemands préparent une offensive d'envergure, mais on hésite entre Amiens, Reims, Verdun ou Belfort. Le 21 février 1916, les Français ne sont pas tant surpris par le déclenchement de l'attaque que par sa violence. Entre le 21 et le 24 février, certaines troupes côté français reculent, paniquées.
 

l'obstacle topographique

Le secteur n'est pas vraiment propice à l'offensive: les Français ne s'en sont pas assez méfiés. Ce terrain divisé en deux par le cours de la Meuse qui coule sud-nord, est sur sa rive droite, compartimenté, entrecoupé de vallons et de ravins. Cette topographie empêche la mise en oeuvre grandes unités.