La Renaissance dans les vitraux liégeois : la seconde moitié du XVIe siècle
Dans la seconde moitié du XVI e siècle, L'italianisme de la Haute Renaissance s'affirme au sein des vitraux du pays de Liège. En témoigne, les verrières du choeur de Saint-Paul, du transept de Saint-Martin ou dans celles qui ornaient l'église Saint-Servais.
Les vitraux de la maison Porquin
C'est dans la chapelle dite de Bavière qu’ont été remontés les vitraux de la défunte maison Porquin, riche demeure d’un banquier lombard qui fut transformée en hôpital par le prince-évêque Ernest de Bavière. Ces vitraux sur le thème du Fils prodigue, datés de 1553, sont de rares témoins des verrières de maisons privées.
Le chœur de l’ancienne collégiale Saint-Paul
Les verrières de la seconde moitié du XVI e siècle apparaissent moins novatrices que celles de la première moitié du siècle. Ainsi, celles du chœur de Saint-Paul (1557-1559), où figure la présentation de divers chanoines donateurs, reprennent-elles un programme iconographique proche de ceux que l’on trouvait déjà à Saint-Jacques et à Saint-Martin. La critique d’authenticité démontre qu’elles ont été fortement remaniées au XIX e siècle, ce qui embue quelque peu notre perception.
Un dessin exceptionnel de Lambert Lombard
Le seul dessin préparatoire à un vitrail liégeois du XVI e siècle qui soit connu se rapporte à la Crucifixion de la verrière centrale du chœur de Saint-Paul, commandée par le doyen Jean Stouten. Ce dessin au quadrillage évoquant l’armature du vitrail fait partie de l’album dit de Clerembault acquis par la Fondation Roi Baudouin en 2001 et déposé au Cabinet des Estampes de Liège.
Verrières tardives
Les décors antiquisants se retrouvent aussi dans des verrières plus tardives, comme celles qui ornaient le transept de la basilique Saint-Martin (1568-1590). Celles-ci n’ont toujours pas été remises en place depuis la dernière guerre et elles s’empoussièrent en caisse…
Plus dramatique est le cas des six verrières de l’église Saint-Servais (1586-1587) puisqu’elles ont disparu dans l’incendie du bâtiment en août 1981. Ces vitraux dus au verrier liégeois Antoine Wypart (peut-être d’après des cartons du peintre Jean Ramey) sont largement inspirées de gravures de l’époque. Ils ne sont plus connus que par les photos de l’Institut royal du Patrimoine artistique.
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