En 2019, la Région Centre-Val de Loire célèbre "500 ans de RenaissanceS". L'occasion de mettre en lumière son patrimoine exceptionnel que lui a légué la Renaissance. Il y a 500 ans, en effet l'Europe vivait un changement d'époque, au sortir de la guerre de Cent Ans. Une sorte de renaissance après une période de conflits et d'instabilité. Cette renaissance coïncide avec des inventions et des nouveautés artistiques dans toutes les disciplines. Elle véhicule aussi une certaine idée de l'homme et du roi, nouvelles elles aussi.
1519, c'est l'année de la mort du grand Léonard de Vinci, le 2 mai, au Château du Clos Lucé à Amboise ; 1519, c'est aussi le début de la construction du château royal de Chambord. Une date anniversaire, donc, que célèbrent la Région Centre-Val de Loire, l'Agence Départementale du Tourisme de Touraine et le château royal de Blois, en proposant notamment d'avril à septembre un spectacle son et lumière. Et cependant, la Renaissance n'est pas apparue soudainement en 1519...
Le XIXe siècle a été une période très riche pour l'histoire, que l'on a réécrite et redécouverte. C'est encore plus vrai de la Renaissance, que l'on a créée en tant que période historique succédant au Moyen Âge. Et qui aurait commencé en 1492, avec la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb - "mais on sait qu'à l'époque ça a représenté peu de choses", précise Élisabeth Latrémolière - pour s'achever avec l'édit de Nantes, promulgué le 30 avril 1598 par Henri IV.
Quand, en 1550, l'historien d'art Giorgio Vasari (1511-1574) publie "Les Vies des meilleurs peintres, sculpteurs et architectes", il est le premier à employer le terme de "renaissance" ("rinascimento de la bella maniera") pour désigner un style artistique en émergence. Que l'on pourra caractériser par un retour à l'Antique et le déploiement du courant humaniste.
Tel qu'il est employé au XVIe siècle, ce terme de renaisance vient opposer des temps de lumière à des temps obscurs : "C'est comme cela que les gens de l'époque vont se voir, explique Élisabeth Latrémolière, comme ceux qui mettent un terme à des temps barbares." Mais il s'agit d'un "fait culturel : ça ne concerne qu'une partie de la population".
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